PAPA ROACH

Interview réalisée par Lulu

P A P A   R O A C H
2010


Ultrarock : Peux-tu nous dire quand et où (studios) cet album a été enregistré ? Etes-vous retournés aux mêmes endroits ? Avez-vous travaillé avec les mêmes personnes ?
Jacoby Shaddix : Les parties "live" ont été enregistrées fin 2009 lors d'une tournée américaine en tête d'affiche. On a enregistré les cinq derniers concerts (Midwest des USA). Il y avait une super énergie du groupe sur scène, on a voulu capturer cela.
Pour le studio, c'est la première fois qu'on retourne écrire "à la maison" à Sacramento, depuis notre premier album en fait. C'était cool de refaire ça tranquille à la maison. Quand les démos ont été prêtes, nous sommes allés dans le New Jersey avec David Bennett. C'est le premier album qu'on fait avec lui et je pense qu'on a enfin trouvé le gars qui colle à notre énergie. C'est un mec marrant, c'est un musicien, il est passinonné et je crois que ça a été la clé dans le processus créatif de cet album. Il a aussi fait le mixage des parties "live".

Papa Roach est quand même avant tout un groupe de scène. Il faut réussir à amener l'énergie sur le CD, c'est difficile, non ?
Oui, le studio et le "live" sont deux choses très différentes. On voulait que les chansons du CD rendent super bien en "live", on les a un peu écrites dans cet esprit là et on trouve que ça fonctionne plutôt bien.

On vous a vus à Bruxelles il y a quelques semaines et puis là au Trabendo (Paris) ça fait une sacrée différence de taille de salle...
Oui, hier c'était super rock'n'roll. Quand on joue dans de grosses salles, on perd parfois un peu cette interaction avec le public.

Bon, je pense qu'on a dû te poser la question un million de fois mais...d'où vient cette idée d'avoir voulu mettre 5 chansons studio + 9 titres "live" sur le même CD ?
On vient de terminer un contrat avec une Major et on vient de signer un nouveau contrat sur un label indépendant. C'était un moyen de clôturer le chapitre, marquer la fin de la décénie. C'était un moyen sympa de regarder une dernière fois derrière, de clore une ère et d'en entâmer une nouvelle. Pour les chansons studio, à la base, on devait n'en mettre que deux, et puis on a trouvé que c'était trop peu, on en a donc choisi 5. En plus c'était symbolique : quand on n'était pas encore signés, on sortait des 5 titres qu'on vendait $5 !

On espère que vous allez désormais revenir en france plus souvent...
Oui, maintenant qu'on a changé de label, ça ne devrait plus poser de problème.

"Time For Annihilation" fait partie des paroles de la chanson "crash", c'est aussi votre sorte de crit de guerre avant de monter sur scène. Que signifie-t-il pour vous ?
Pour moi, ça veut dire : toujours donner le meilleur quand on monte sur scène, même si les gens s'en foutent, annihiler cela et faire de notre mieux, peu importe ! C'est aussi, pour ce disque, une phrase représentative de laisser le passer derrière, quitter cette Major,etc. et prendre un nouveau départ.

Je voudrais savoir un truc... qui n'a rien à voir avec ce disque : Est-ce que le manoir "Paramour" est vraiment hanté...?
Oh oui, il l'est vraiment ! La dernière expérience que j'ai eue là-bas, c'était avec un chien fantôme que j'ai entendu haleter près de mon oreille alors que j'étais sobre !

Est-ce à cause des fantômes que Dave Buckner a quitté le groupe...?
Non, c'est à cause de ses démons personnels...c'est compliqué. Et il était devenu trop difficile de continuer ensemble. Mais notre nouveau batteur, Tony, déchire ! Il correspond parfaitement à notre style. Il est un peu plus énergique, il vient de la scène punk-rock, il a un jeu plus rapide. Il est énorme !

Quand retournez-vous en studio enregistrer un album complet ?
On devrait faire ça à la fin de l'année 2011, parce que d'ici là, on n'arrête pas de tourner. On espère donc sortir un nouvel album début 2012. Ce sera la BO de la fin du monde, t'es au courant qu'on est  censé tous mourir fin 2012...?!

Ouais, on verra bien ! Bon, ça faisait longtemps (7 ans) que vous n'étiez pas venus en france (hormis le hell fest). Quand planifiez-vous de revenir en France ?.
Pour les festival déjà (NDLR : Sonisphere en juillet 2011) et on espère bien revenir jouer en tête d'affiche à Paris.

En fait, vous êtes toujours en tournée...
Au début 2010 on était en studio puis, effectivement, depuis on n'a pas arrêté.

Whaoh, vous avez intérêt à avoir de l'énergie !
Ouais c'est pour ça que la presse, les interview, tout ça, ça me gonfle...! (rires)

OK, je me casse ! (rires)
Non, non, tu sais bien que je plaisante !

Non mais effectivement, blague à part, je me doute bien que les interviews ne constituent pas le meilleur côté du job...
Non, mais c'est un bon moyen de diffuser notre message

Ouais mais c'est chiant...
Non pas vraiement, regarde : je souris.

Oui, c'est parce que tu fais bien ton boulot !

Lulu


   
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