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Chronique de l'album









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Interview du groupe PSYCHO SHOP réalisée par Max Born le 5 mai :

 

GX , peux tu m'éclairer sur ton passé de métalleu en temps que musicien et m'expliquer ce qui fait qu'aujourd'hui tu privilégies une musique 100% électro ?

GX : Je fais de la guitare depuis 15 ans maintenant et le métal bien lourd est ma spécialité, j'ai collaboré à moult projet Trash, Hardcore, Néo, Death… Puis, à une période lointaine, où les boutons d'acnés apparaissaient plus nombreux que les occasions de sortir avec les filles, j'allais chez mon batteur de l'époque et on composait de l'électro sur un pauvre Amiga asphyxié par la poussière de sa chambre, pour tromper l'ennui. C'était l'époque Nine inch nails, Type o negative et Ministry… Nous aimions utiliser des sons pour illustrer la guitare et ça rendait pas mal en fait. J'ai donc gardé l'idée qu'un jour, avec l'aide d'une technologie plus actuelle, de retenter l'aventure. L'électro apporte une ambiance fantastique qui m'est chère. Et puis à force d'accumuler les plans galères avec mes groupes Metal, et de ne pas avoir à présenter quelque chose de plus « neuf » et de plus « original », j'ai posé mon Ibanez, pour accorder plus d'importance à l'informatique qui était parfaitement capable d'envoyer du gros son…



A la lecture de la bio on peut penser qu'au départ il s'agissait un projet solo ou en tous cas très personnel, voire même destiné à rester enfermé dans les méandres informatiques de ton ordinateur …

GX : Exact… Psycho Shop était un projet parallèle à mes groupes Metal. Cependant, je me suis rendu compte très vite que je m'exprimais pleinement avec la programmation et les synthés. Assez pour constater que mes morceaux avaient beaucoup plus de cachet et de personnalité que ceux que je jouais en public avec mes groupes. Un jour j'ai tout envoyé valser pour me consacrer qu'à Psycho Shop. J'ai essayé de poser ma voix mais c'était catastrophique (rire). Je ne me voyais pas jouer seul sur scène, à la limite, je peux rejoindre le concept de Rudy Ratzinger de :Wumpscut : qui refuse de jouer Live sans pour autant espacer la sortie de ses albums de manière violente. Le live m'a fatigué à cette époque (en 2004), puis Jessy m'a quand même poussé à aller plus loin.



Parles nous de ta rencontre avec Jessy …

GX : Je jouais dans un groupe qui s'appelait Edge Caress, un groupe Néo à chanteuse d'ailleurs, et Jessy dans un combo metal atmo qui se nommait Tymeless. Nos 2 groupes ont participé à un tremplin au New morning à Paris, nous avions donc fait connaissance et échangé quelques mails, puis, plus rien pendant 2 ans, c'était la période où je composais l'album. Quand le moment était venu de chercher la perle rare au chant afin de compléter la réalisation de l'album, j'ai envoyé une annonce sur le site Zikinf. Le lendemain j'avais une réponse d'une charmante p'tite chanteuse qui cherchait un groupe Electro-Indus, c'était Jessy. Nos annonces se sont croisés et vu que nous nous connaissions, tout c'est fait très vite.



Jessy, à la lecture des thanx de Gx dans le livret, on a l'impression que tu es pour beaucoup dans l'initiative du projet, comment es tu parvenue à convaincre Gx d'accoucher de cet album avec toi ?

Jessy : Il voulait monter un projet studio de son côté, moi un projet avec de la scène. Comme le résultat de notre travail nous a plu… et poussé vers un avenir motivant… Tout était naturel.



En print ou sur le net, votre univers visuel, malgré un premier aspect trash, révèle en fin de compte une sorte de bien être, des couleurs chaudes, des éléments naturels reprenant leurs droits au sein de ruines. Cela semble refléter un avenir positif. Gx , tu es l'auteur de cet artwork, peux tu nous en dire plus sur la corrélation graphisme/musique ?

GX : J'ai fait toutes mes études dans les arts (appliqués, plastiques et graphiques) et il me semblait naturel de travailler sur l' artwork et de m'exprimer de cette façon. J'ai fais quelques expositions d'art numérique, puis était Webdesigner/graphiste indépendant pendant quelques années, donc c'était un gain de temps et d'argent. Quand à l'image du groupe, elle a été pas mal revue et corrigée. Au début c'était beaucoup trop violent, sombre et agressif. Puis on s'est dit avec Jessy que ça ne reflétait pas la musique du groupe, qu'il fallait méchamment édulcorer le propos. On a très vite assimilé la nature avec l'éphémère, la versatilité de l'humanité qui vacille entre pénombre et lumière. N'est-ce pas la vie ?



Avez-vous des goûts musicaux communs ? Lesquels ?

Jessy : On vient tous les deux du Metal, et on a biensur beaucoup d'affinité au niveau de l'Indus et l'électro. Je crois que le groupe qui nous touche le plus tous les deux, est Johnny Hollow.

GX : Static X, Madonna, Whithin Temptation, et beaucoup de merveilles des années 95/2000/



Avez-vous une idée précise du type de public que vous touchez avec votre musique ?

Jessy : Je pense la scène Métal très ouverte. Nous toucherons un public de musique métal ou sombre. Mais cet album étant très accessible, nous pouvons avoir de très bonne surprise.
GX : Effectivement, les retours positifs que nous avons viennent curieusement du Metal… Je pensais que ça allait intéresser peut-être plus la scène Goth mais je n'ai pas eu d'échos encore. Peut-être que Psycho Shop est trop « rentre dedans », je ne sais pas. Le débat est ouvert (rire)…



Vous serez à la scène Bastille à Paris le 9 mai, comment allez vous exporter tous ces sons sur scène  ?

GX : C'est assez simple, un ordinateur portable pilote et envoie les séquences pré-enregistrées des instrus, avec un tempo qui est envoyé dans le casque de notre batteur, dans la sono. J'ai 2 synthés sur scènes où je joue avec instruments virtuelles. Je suis pianiste maintenant (rire).



Un petit mot sur Firefly ?

Jessy : Firefly est un projet qui aura bien des directions. Pour le moment ce  « label associatif » n'encadre que Psycho Shop, mais nous espérons pouvoir regrouper des musiciens partageant notre approche... Et créer des plateaux attrayants.

 

Max Born