Vous étiez 254 groupes au départ. Quelles sont les différentes étapes pour arriver à la première place ?

SHANON DOLLZ : Au début de la course, on va dire que tu te retrouves noyé dans la masse, et tu te dis : « si je suis sélectionné, tant mieux, sinon c'est pas grave, on l'aura fait ». Puis tu t'aperçois qu’à l'étape suivante, tu as été choisi, alors tu commences à te dire : « c’est cool, on est quand même sorti du lot ». Puis arrive enfin la sélection des 50, et là encore, tu fais partie de l’aventure. Je crois que c'est à ce moment-là que tu réalises ce qui t'arrive, et qu’il va falloir commencer à se vendre. Commence alors le matraquage de promo sur Facebook et twitter, et les forums métal, ainsi que la vidéo qu'il faut réaliser pour essayer de faire la promo du groupe, et ce jusqu'à l’annonce des cinq derniers, puis jusqu'à l'annonce du gagnant du Voice Of Hell.
ZANTOLO : Nous en profitons d'ailleurs pour remercier très sincèrement les membres du Hellfest Cult, et toutes les personnes qui ont partagé en masse nos messages et nos vidéos.

Vous serez donc en concert sur la scène très privée du Klub, située au Métal Corner, le 15 juin prochain. Pas trop stressés ?

SHANON DOLLZ : Non, ça va ! Depuis le temps, on commence à gérer le stress, et on le surmonte, de plus, tous les six ensemble. Donc c'est vrai que ça aide beaucoup. C’est plus de l’excitation que du stress.
ZANTOLO : Le sixième, c'est l'indispensable Cyril Caillat, pour ceux qui se posent la question. Mais ceux qui connaissent le groupe le savent obligatoirement.

Vous rentrez juste d'une série de concerts en France et en Italie. Comment s'est passée cette tournée ?

SHANON DOLLZ : Cette tournée s'est très bien passée ! On a eu de nombreux retours positifs (Le live report des différentes dates, est en lien sur notre page Facebook https://www.facebook.com/RAKEL-TRAXX-Official-146712802052039/?ref=br_rs ). Cela nous a également permis de revoir des fans italiens et d'en conquérir encore de nouveaux. Et puis surtout, de pouvoir finir la nuit à la soirée Glam, organisée par le Cathouse au HONKY TONKY, juste à côté de Milan.

Je suis sure qu'on ne s'ennuie pas avec vous ! Avez-vous quelques petites anecdotes croustillantes de vos soirées, à partager avec nous ?

ZANTOLO : Haha c'est une question qui revient souvent ! Mais la meilleure réponse que nous pouvons donner, c'est de proposer au public de venir faire la fête avec nous après nos shows, comme ça ils pourront constater par eux-mêmes ce que peut être une pure soirée rock n’roll, sans prise de tête.

Comment vous définiriez le public français par rapport au public italien ? Allez-y franco !

SHANON DOLLZ : Je pense qu'au sein du groupe, nos avis sont partagés ! Personnellement je pense que le public de Glamsterz italien est beaucoup plus exigeant qu'en France, car c'est vraiment un public de connaisseurs. Ils baignent dans ce milieu plus qu'en France, grâce aux nombreuses soirées Glam et concerts organisés à Turin, notamment avec le GLAMATTAKK, ou encore à Milan ou à Bologne. En France, je pense que c'est différent ! Le public métal et rock a beaucoup moins l'habitude de voir des groupes de Glam et de Sleaze, et cela se voit lors des tournées des grands groupes, ils évitent la France ou alors font juste une date sur Paris.

J'ai le sentiment que la scène métal bouge un peu plus aujourd'hui, mais peut-être pas dans toutes les régions. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

ZANTOLO : Honnêtement, ce n’est pas super palpable par chez nous. Beaucoup de formations qui avaient démarré en même temps que nous n'existent plus. Il reste bien sûr nos potes d'ACOD. Sinon, de nouvelles formations émergent, mais ne durent pas dans le temps. Il en est de même au niveau des différentes structures pour accueillir les groupes. C’est d'ailleurs une des raisons qui nous poussent à jouer plus souvent dans la moitié nord de la France, qui est bien plus impliquée dans le rock.

On voit de plus en plus de performances acoustiques dans l'univers rock et métal. Est-ce que c'est un exercice qui vous attire ?

SHANON DOLLZ : Oui effectivement ! Et nous avons, nous aussi, fait quelques concerts en acoustique. Le dernier en date, était chez Cyril CAILLAT, dans son shop ROCK AZYLUM, à Voiron. C’est un tout autre concept, dans une ambiance beaucoup plus intimiste. Cela demande un travail différent, pour réadapter nos morceaux. Et tous les morceaux ne s’y prêtent pas, d’ailleurs, c’est la raison pour laquelle nous y avons inséré quelques reprises.

Chez UltraRock, nous avons beaucoup aimé votre dernier album "Dirty Dollz" (chronique ICI). Est-ce que vous travaillez déjà sur son successeur/sa petite sœur ?

SHANON DOLLZ : Merci beaucoup ! Nous sommes en train de travailler sur notre 3ème album. Je pense qu’on va essayer de boucler celui-ci plus rapidement que le dernier. Nous avons déjà un morceau énergique de composé, qui s’appellera WILD GIRL, et également une ballade LOVE IS A LIAR, qui est prête depuis quelques mois déjà.

Qu'est ce qui est le plus dur aujourd'hui pour un groupe de glam ou autres ?

SHANON DOLLZ : Le plus difficile pour un groupe de Glam aujourd'hui est, je pense, de faire redécouvrir ce style, que les américains appellent "The Bastard child of Heavy Métal", à un public de métalleux qui l'a quelque peu oublié et mis de côté.

C'est quoi votre rêve le plus fou ?

SHANON DOLLZ : Pour ma part ça serait de pouvoir faire une tournée aux U.S.A, et notamment en Californie, pour jouer sur les traces de nos idoles, sur Sunset Boulevard, au Rainbow, au Roxy, ou encore au Viper Room ou au Key Club…… Et de jouer sur une scène GLAM au HELLFEST [RIRES]. Il ne manque plus qu'une scène comme ça.
ZANTOLO : Au moment où je te réponds, je dirais une pizza avec une bière [RIRES]. Mais sinon je vais me contenter de ce que propose Shanon.

Merci à tous les deux et rendez-vous au Hellfest !

ZANTOLO : Merci beaucoup à toi. Ok rdv au Hellfest !
SHANON DOLLZ : Merci et « Stay Sleazy !!!! »

Aidan N. LeFloch