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R O Y A L   R E P U B L I C


Interview réalisée par Doro’ le 08 avril dans le tour bus du groupe àParis
 

« Club Majesty » est le quatrième album des quatre rockeurs énervés de Royal Republic. Nous les avons rencontrés lors de leur tournée promo, sous un beau soleil parisien. Armés de leurs lunettes de soleil et de leur bonne humeur, Jonas Almén et Hannes Irengård ont répondu à nos questions.


Bonjour ! Merci de me donner du temps pour cette interview. Pouvez-vous me présenter votre groupe ?

Jonas : Bonjour ! Je suis Jonas et je joue de la basse dans Royal Republic.

Hannes : Bonjour ! Moi je joue de la guitare. Là-bas il y a Andreasson qui est le batteur et Adam, qui est quelque part dans le bus, qui fait des choses que personne ne veut vraiment savoir.

Jonas : Il joue du saxophone. Beaucoup de saxophone ! (rires)

Hannes : Nous venons de différentes parties du monde (rires). En fait, nous venons de Suède. Trois d’entre nous vivent à Malmö. C’est très près de Copenhague et le tour bus ici-présent vient d’une autre partie de la Suède.

Jonas : Nous sommes originaires de l’ile de Malmö, qui fait partie de la Suède. Enfin, pour le moment. Vive la révolution ! Faites que mon île soit libre ! (rires)

Hannes : Bonne chance avec nous. (rires)
Pour cette promotion d’album, le groupe voyage dans beaucoup de villes : Londres, Nuremberg, Francfort, Prague, aujourd’hui à Paris, demain à Amsterdam…

Vous jouez à Paris ce soir ?

Jonas : Oh non ! Nous faisons tout sauf ça (rires). Nous faisons des choses normales, pour une fois (rires).

Hannes : Nous faisons cette tournée promo en bus comme une sorte de célébration pour le nouvel album « Club Majesty ». Nous traversons l’Europe et nous célébrons ce nouvel album avec des personnes sympa comme toi. C’est tout ce que nous faisons. Ça pourrait être pire. (rires)

Jonas : Nous sensibilisons les gens ! Il y aura une grosse soirée en Décembre, lorsque nous reviendrons en France, pour le vrai show ! Le tour manager a vraiment beaucoup de pression (rires).

Je vous ai vus au Download Festival l’année dernière et j’étais très loin de la scène et je vous ai vus grand comme des fourmis.

Jonas : Comme des petits insectes avec des vestes ! (rires)

Exactement ! (rires)

Hannes : Qu’en as-tu pensé ?

C’était vraiment génial ! C’était un set très énergique et très puissant !

Jonas : Merci beaucoup !

Hannes : C’est vraiment agréable à entendre. C’était vraiment une bonne journée, remplie de fun.

Je trouve que votre musique ressemble à celle de The Hives. Avec cette même énergie, le même sens du Rock’n’roll. Vous les connaissiez ?

Hannes : Oui bien sûr ! Nous jouons habituellement sur les mêmes festivals. Nous avons les mêmes opportunités donc on se croise souvent. Ce sont des mecs cool. Nous avons la même ambition qu’eux, c’est aussi pour ça qu’on joue souvent ensemble, essentiellement en festivals.

Jonas : C’est un échange mutuel, un partage d’expériences musicales avec eux. C’est cool.

Avez-vous des fans en France ?

Hannes : J’espère bien (rires). Peut-être que La première chose que qu’on fera quand on reviendra, c’est de vérifier lesquels de nos fans sont dans la salle (rires). On en a vraiment beaucoup.

Jonas : Nous pouvons jouer devant deux ou quatre-vingt mille personnes, pour nous c’est toujours la même excitation.

Hannes : Quand nous revenons en France, nous voyons que nous avons de plus en plus de monde présent à nos concerts. Le public français est complètement fou parfois mais absolument merveilleux. C’est un plaisir de jouer ici.
Quand nous avons commencé à jouer en France, au début, c’était très difficile, on était très pointilleux avec les morceaux qu’on voulait présenter sur scène. On sentait que les gens qui étaient devant la scène, devant nous, ne paraissaient pas spécialement concernés sur ce qu’on faisait, puis, à la fin des concerts, on s’est sentis vraiment les bienvenus car on s’est rendu compte que notre musique plaisait vraiment.

Jonas : Ça faisait un peu peur à voir au départ mais on était très excités à l’idée de montrer ce qu’on savait faire.

Hannes : Nous sommes vraiment excités à l’idée de revenir jouer à Paris en Décembre.

Que pouvez-vous me dire sur la production de ce nouvel album ?

Hannes : Nous participons tous à l’écriture de la musique et des textes. Tout le monde propose ses idées. Ça peut être sur une partie guitare, la mienne ou celle d’Adam, une ligne de basse, des mots stupides, un rythme de batterie, ça peut être vraiment sur tout et n’importe quoi. Souvent, c’est toutes les chansons qu’on travaille de cette façon. Et on joue entre nous pour se faire des retours les uns et les autres. A la fin, ça finit souvent sur « Ok on fait ça ». Royal Republic forme vraiment une unité de performeurs. On a enregistré nos parties à Berlin et Malmö et on s’est tous mis d’accord pour la suite des évènements. Nous avons travaillé avec Christian Neander (producteur) et Michael Tibes (ingénieur du son) nous avons une bonne équipe solide autour de nous.

Avez-vous un morceau que vous préférez dans cet album ?

Jonas : Ça change tous les jours. Des fois j’adore tel morceau et le jour suivant c’est un autre. Je suis très fier de ce nouvel album. Celle que j’aime vraiment interpréter en live et qui fait preuve de performance c’est « Anna-Leigh ». Lorsqu’on présente les morceaux en live, souvent on nous dit « Ok c’est le meilleur morceau du monde » (rires), puis ils écoutent le suivant et disent « Ah non c’est celui-là le meilleur morceau du monde ! » (rires).

Hannes : Honnêtement, j’aime jouer tous nos morceaux et on aime particulièrement jouer les nouveaux. Ça procure beaucoup de fun de jouer notre musique parce que tu ne sais pas exactement ce qu’il va se passer ou qui va aimer. C’est rafraichissant et excitant de jouer de nouvelles compos. Un morceau comme « Tommy Gun » ou « Space machine » on ne se sait pas exactement s’ils vont être aimés ou non, on a l’impression de recommencer le groupe à chaque fois, le temps de quelques mois sur une tournée.

J’ai vu votre nouveau clip « Fireman & Dancer ». Je trouve qu’il a des allures rétro avec quelques parties psyché. Est-ce que c’était intentionnel de votre part d’avoir mis en avant ce style « vintage » ?

Hannes : Pour toutes les vidéos issues de « Weekend man » et celle de « Fireman & dancer », nous avons travaillé avec Leo Åkesson. La première fois s’est bien passée et nous lui avons fait pleinement confiance pour la deuxième et les suivantes.
Pour ce dernier clip, le tournage s’est fait rapidement. Il nous a simplement envoyé un message du genre « Bon les gars j’ai besoin de vous à tel endroit, à telle date, pour quelques heures. Ramenez vos guitares et votre réputation». On y est allé, on ne savait pas trop quoi faire donc on faisait des mouvements stupides devant la caméra et Léo nous répondait « OK c’est bon ! On continue ! ». On lui en a reparlé trois semaines plus tard pour savoir où ça en était et il nous a répondu par mail : « C’est bon. J’ai fait le montage de la vidéo Fireman & Dancer. Le voilà. Merci. Bonne nuit » (rires). On s’est dit « Ok c’est comme ça que ça fonctionne ».

Jonas : C’était génial. On a adoré cette expérience.

Hannes : Ce sont des personnes de notre label qui nous ont conseillé de travailler avec lui car c’était soit disant le meilleur mec d’Allemagne, il aime le groupe, il est énorme, il est très riche, il connait des gens… blablabla… (rires). Ce mec là, il a sa propre vision, il a ses propres idées. Il a bien cerné l’esprit de Royal Republic. Il est vraiment génial.

Jonas : Il travaille avec nous depuis quelques années. Il connait bien Royal Republic et notre univers, notre vision, ce que nous voulons mettre en avant dans les vidéos. Nous adorons travailler avec lui. C’est vraiment un mec super !

Que pensez-vous de l’évolution du Punk Rock ces dernières années ?

Hannes : Je ne sais pas trop comment définir le Punk Rock. Je veux dire que ça fait partir de l’ADN du Rock’n’roll. Je ne sais pas trop ce que les gens veulent dire quand ils emploient ce terme aujourd’hui. Pour moi, le Punk Rock, c’est les Sex Pistols, The Clash et les trucs comme ça… Quand les gens parlent de Punk Rock, ils pensent à Green Day ou d’autres groupes du genre. Je n’ai absolument aucun problème avec Green Day mais, pour moi, ce n’est pas vraiment du Punk mais plutôt de la musique populaire ou commerciale. J’aime ce qu’ils font mais, pour moi, ce n’est pas ça le Punk. Je pense que les choses évoluent aujourd’hui.

Jonas : Quand les gens parlent de nous, ils pensent à cette énergie qu’on renvoie. Mais c’est ce qu’on est tout le temps, sur scène ou dans la vie.

Hannes : Quand les gens parlent de nous, ils nous assimilent rapidement à du Rock avec de l’énergie en plus.

Jonas : Par exemple, les colliers en perles qu’on porte là (Jonas désigne le collier de perles de Hannes), on trouve ça cool et original comme accessoire. Donc boom ! c’est Punk ! (rires).

Hannes : Pour se démarquer, un groupe de Rock est en soi est quelque chose d’unique et de spécial. Ça doit être quelque chose qu’on n’a pas entendu avant. Quelque chose comme Queen Of The Stone Age, qui se renouvelle continuellement. Aujourd’hui, c’est un de mes groupes favoris.

Ce genre de groupes vous influencent-ils dans vos compostions ?

Jonas : Nous sommes influencés par toutes sortes de musiques et de groupes. Nous sommes inspirés de beaucoup d’éléments qui nous entourent, tout est question de feeling après ça. Quels que soient les groupes dont on s’inspire, les gros ou les plus petits, tout est bon à prendre pour créer de la « nouvelle » musique.

Mais, du coup, Royal Republic c’est juste du Rock ou c’est plus ciblé ?

Hannes : Non, c’est du Punk Rock (rires).

Jonas : Certaines personnes qui nous écoutent nous mettent dans la catégorie Rock parce que c’est ce que nous faisons à l’origine mais ce n’est pas complètement Rock non plus mais ça prend tout de suite du sens quand on dit qu’on est juste un groupe de Rock.

Hannes : Peu importe l’endroit où on joue et qui nous écoute, on s’en fiche d’être mis dans des cases à vrai dire. On a des sonorités Rock, donc les gens nous mettent donc dans la boite Rock mais on ne cherche pas vraiment à être catalogués. Pour certains, on fait du Rock, pour d’autres de la Pop. Tout est question de feeling. Ceux qui nous écoutent nous mettent dans la boite qu’ils veulent finalement (rires).

Merci pour vos réponses. Je n’ai plus de questions donc si vous en avez pour moi, c’est le moment (rires).

Jonas : J’en ai oui (rires). As-tu écouté le nouvel album ?

Oui bien sûr !

Jonas : Quelle a été ta première impression quand tu l’as écouté ?

Il est très énergique, très Rock’n’roll, pas vraiment Punk (rires). J’ai eu un bon feeling en l’écoutant. J’aime beaucoup ce genre de musique rythmée et variée. L’album est très bien produit aussi, ça aide vraiment à profiter et découvrir ce nouveau son.

Jonas : C’est bien dit tout ça (rires). J’ai une question impressionnante pour toi : as-tu souris quand tu as écouté l’album ?

Oui j’ai souri et dansé aussi, mais chez moi toute seule (rires).

Hannes : Mission accomplie ! Je pense que tu as raison, ce n’est pas que la musique en elle-même, c’est aussi question de feeling, dans quel état d’esprit tu es quand tu écoutes de la musique. Peu importe qui a écrit la musique. Parfois, il peut aussi arriver que la musique que tu écoutes te rende triste mais c’est tout aussi bien. Sourire en écoutant de la musique c’est bien, il faut continuer ! (rires)

Quoi qu’il en soit, j’aime vraiment beaucoup cet album. Je pense que vous avez une nouvelle fan (rires).

Jonas : Merci beaucoup. C’est bon de l’entendre.

Hannes : Oui merci vraiment.

Jonas : La prochaine fois que tu nous verras sur scène, ce sera à taille humaine (rires)

J’ai hâte d’y être ! Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Jonas : De rien ! C’était un très bon échange. Merci à toi.

Royal Republic posera ses flight cases à l’Elysée Montmartre le 10 Décembre 2019, ne les manquez pas !
Pour en savoir plus sur le groupe, cliquez ici : https://www.royalrepublic.net/

Doro’




   

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