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SANTA CRUZ

Propos receuillis par Stone le 23 mars 2016



A l’occasion de la tournée « Invader », Reckless Love et Santa Cruz se sont arrêtés à la Boule Noire pour un concert enflammé. Les finlandais de Santa Cruz ont accepté de répondre à quelques questions à l’aube d’un troisième album.

Vous avez sorti votre deuxième album l’année passée, êtes-vous toujours satisfaits de celui-ci ou est-ce qu’avec le recul, vous auriez fait quelque chose différemment ?

Johnny : Je changerais sans doute quelques petites choses, mais ça reflète parfaitement l’époque à laquelle il a été enregistré. Je ne pense pas que notre premier album soit à chier, même s’il n’est pas super, mais, à l’époque, c’est le mieux qu’on pouvait faire.
Middy : Et c’est un peu stupide de regarder les choses après qu’elles aient été faites parce que, finalement, il n’y a rien que tu puisses changer, ça correspond à ce que tu as été.
Johnny : Exactement, et à présent on se concentre sur le prochain.

Vous préparez donc un nouvel album, « Santa Cruz » est très différent de « Screaming for Adrenaline », il est bien plus heavy mais aussi plus pop, est-ce que le prochain continuera sur cette lancée, avec de nouvelles choses que vous aimeriez essayer ?

Johnny : Je pense qu’on va continuer à explorer un peu certains styles mais pas autant que sur « Santa Cruz ». On a écrit certaines chansons du premier opus quand on avait quatorze ou quinze ans, ça veut dire qu’elles sont sorties cinq ou six ans plus tard. Lorsque notre deuxième album est sorti, les morceaux avaient un an, et ça va être à peu près pareil pour le troisième.
Middy : Oui ça ne fait pas très longtemps qu’on a écrit « Santa Cruz », le premier était un peu un tribute à nos idoles de jeunesse, plus que maintenant, où nous avons trouvé notre propre son.

Avez-vous déjà commencé à travailler sur ce nouvel opus ?

Johnny : Oui, on va enregistrer le premier single trois jours après la fin de cette tournée pour le sortir cet été, puis nous irons en studio cet automne afin d’enregistrer le reste, après la période estivale. On aura trois ou quatre mois « Off » pour faire ça.
Middy : On espère que ça sortira en début d’année prochaine, pour mars ça serait bien.

Vous avez beaucoup tourné pour promouvoir votre dernière œuvre, beaucoup plus que pour « Screaming For Adrenaline », est ce que cela a influencé votre écriture ?

Johnny : Oui ! Sérieusement, on n’a pas eu une minute à nous. Mais je pense que oui. Quand tu fais des concerts, tu développes ton groupe plus qu’en répète.
Middy : Et tu vois ce qui marche ou pas en live. On a compté approximativement deux cents concerts entre la sortie de l’album et notre premier break donc ça te donne une idée assez claire de ton travail.
Johnny : Ce qui va changer le plus dans le futur ce sont probablement les paroles, ça traitera plus sérieusement de nos vies.
Middy : Quand tu voyages beaucoup, tu as des choses à dire.

Est ce que vous avez la pression après le succès qu’a eu « Santa Cruz » ?

Johnny : Non, pas vraiment. Je l’aurai probablement quand ça sortira.
Middy : Oui ou pendant le mix : « Putain cet album c’est vraiment une daube, on va faire un EP ». (Rires)
Johnny : On a beaucoup de chansons et d’idées donc je pense que ça va être un très bon album.

En l’espace d’un an, vous avez ouvert pour Amaranthe, Mustach, Mötorhead, AC/DC...

Johnny : AC/DC... C’est le plus gros concert qu’on ait jamais fait !
Middy : Et plus gros concert Rock de tous les temps en Finlande, le seul concert qui ait été plus gros que ça, c’était Madonna !
Johnny : Ah bon ? Et Metallica ?
Middy : Non non, le plus gros c’était AC/DC !

Quel a été le groupe pour lequel vous avez préféré ouvrir ?

Johnny : AC/DC.
Middy : Oui sans aucun doute, même si on n’a pas parlé longtemps avec Angus.

Est ce que vous abordez ce genre de concerts différemment qu’un live comme ce soir ?

Johnny : Non, surtout pas. Si tu fais ça tu as tout faux. Si peux donner un bon show dans un petit club, alors c’est facile de jouer sur une grosse scène.
Middy : Et peu importe où tu joues ou quel style de musique tu joues, il y a des gens qui viennent te voir tous les soirs et tu dois donner tout ce que tu as pour ces personnes. Ca ne serait pas juste qu’uniquement certaines personnes soient « au bon concert » et pas les autres.

De qui avez-vous le plus appris en tournée ?

Johnny : On a fait une petite tournée en Angleterre avant de faire des premières parties, si on peut appeler ça une tournée. C’est dans ces moments là que tu apprends le mieux plutôt que quand tu voyages avec une autre formation.
Middy : C’est ce qu’il y a de plus éducatif : tu apprends à te débrouiller par toi-même. Sur une tournée comme l’actuelle, tu n’as pas à de soucier de quoi que ce soit, si ce n’est jouer.
Johnny : Ce qui est bien, car quand tu joues tous les jours, les cinq premiers concerts sont bien meilleurs.

Vous vous êtes forgé une bonne réputation en tant que groupe live, est ce que c’est facile de tenir celle-ci chaque soir avec toutes ces tournées intensives ?

Johnny : C’est bien déjà si on a cette réputation, sinon je serais préoccupé. (Rires)
Middy : « Mec, leur album c’est une tuerie mais qu’est-ce qu’ils craignent en live ».
Johnny : Plus sérieusement, cinq minutes avant le concert, peu importe si tu as la gueule de bois, si tu as mal dormi ou si tu es fatigué, tu as un coup de boost qui fait que tu vas tout donner.
Middy : Quand on a fini notre dernière tournée US, on est repartis en Finlande directement après le concert de Los Angeles pour jouer, on était vraiment crevés mais cinq minutes avant de monter sur scène on a eu ce coup de boost qui a fait que le concert était génial. Tu oublies la fatigue, tu la retrouves en descendant de scène mais, pendant le show, tout ce que tu as en tête c’est jouer.

Aujourd’hui, il y a énormément de groupes dans votre style, est-ce que cela vous motive à vous démarquer ?

Johnny : Non, on n’est jamais en compétition avec qui que ce soit. C’est pas comme ça qu’il faut voir les choses, moi je veux aider les autres groupes.
Middy : D’un autre côté, si quelqu’un donne un concert énorme, tu as envie de redoubler d’efforts pour être encore meilleur. Cependant, c’est aussi très important d’apprendre des autres groupes.

Est ce que vous pensez que le fait que vous soyez issus d’un pays metal joue un rôle dans votre carrière ?

Johnny : Je ne sais pas trop.
Middy : Peut-être que oui, dans un sens. Je suppose que c’est peut-être plus simple de devenir gros, mais c’est aussi très dur parce qu’il y a un nombre incroyable de groupes. De plus, le Hard Rock, ce n’est pas ce que les labels préfèrent et je pense que c’est ce qui démarque la Scandinavie des autres pays, les labels signent des groupes de rock. Mais ce n’est qu’une supposition.

Johnny : C’est aussi parce que le terme « Rock » est devenu très ennuyeux. Tout le monde pense que c’est de la musique de vieux, et le problème c’est que trop de groupes essayent de copier les anciennes formations. Reckless Love a réussi à très bien se démarquer avec « Invader ». Ils ont fait ce qu’on essaye de faire depuis notre deuxième album, c’est à dire mixer du rock classique à de nouveaux éléments qui font notre son et notre identité sonore. On ne cherche pas à être différent, ça vient naturellement en essayant de nouvelles choses.
Middy : On ne se demande pas « est ce que c’est assez Rock’n’Roll ou pas? », on est plus du genre à foncer si ça sonne bien.

Le gouvernement finnois est reconnu pour aider les groupes à tourner et à créer, est-ce que vous avez bénéficié de ces aides ?

Middy : Oui, ils sont plutôt bons de ce côté-là !!
Johnny : Carrément, et les labels en général devraient en faire autant. Les gens ont peur de mettre de l’argent dans un projet un peu différent, Rock...
Middy : Et d’investir sur le long terme. Ca rend les choses encore plus difficiles quand les CDs ne se vendent pas.
Johnny : C’est pour ça que c’est cool que des concerts comme celui de ce soir soient complets. On en a trois ou quatre autres Sold Out et, hier, il ne restait que trois places pour afficher complet. C’est bon de voir qu’il y a toujours un public qui soutient la musique.
Middy : Oui et c’est grâce à ça que les labels investissent et te font tourner à nouveau.

Vous êtes très bons en matière de Merchandising, avec des vinyles en édition limitée, des singles etc, est-ce important pour vous ?

Middy : C’est surtout parce qu’on aime les vinyles qu’on voulait sortir ça.
Johnny : Pour le prochain, je ne pense pas que l’on sortira de singles 7", ou alors peut être un, mais l’album sera disponible sous ce format là sans aucun doute.
Middy : Si on a une belle pochette. (Rires)

En parlant de pochette, c’est toi Johnny qui avait fait celle de « Santa Cruz », vas-tu réaliser la prochaine ?

Johnny : Oui, bien sûr, on fait tout nous-mêmes.
Middy : Et on a déjà de bonnes idées, ça va être cool.

Un dernier mot ?

Johnny : Oui, on a vraiment hâte de jouer ce soir, ça va être super !!
Middy : Carrément, c’est génial que ce soit complet, surtout après les attaques, les menaces et tout ça, c’est un bon signe que les gens sortent et aient envie de faire la fête.

Stone.

 





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