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S I D I LA R S E N

Propos receuillis par Emmanuelle Neveu le 19 avril 2016




Petit accent toulousain qui fait du bien, revoilà les SIDILARSEN de passage à Paris pour leur journée promo afin de défendre « DANCEFLOOR BASTARDS » leur sixième opus qui sort chez VERYCORDS le 29 avril 2016. Allez, plus beaucoup de temps avant de découvrir cet album truffé de hits. Didou, toujours aussi humain et observateur de notre société, s'exprime sur le sujet.

Qui sont ces « DANCEFLOR BASTARDS » ?

Ce sont les sidis, ceux qui communient avec nous dans la transe punk-rock-metal indus sur nos concerts (rires). C'est aussi notre manière de dire qu'on est les « connards du dancefloor » car on a la liberté de faire musicalement ce qu'on veut. On nous a souvent reproché de ne pas être dans une case. Effectivement, on fusionne plusieurs genres musicaux (coté un peu batard). En seconde lecture, c'est une façon de dire qu'on va continuer à partager notre singularité avec notre public malgré les évènements tragiques. On est des résistants depuis maintenant vingt ans et on avait besoin d'affirmer notre identité sur cet album. L'emblème du premier album (tire-bouchon) est d'ailleurs réapparu différemment sur celui-ci. Nous restons tournés vers l'avenir mais tout en faisant le bilan comme dans le titre « le jour médian ».

Vous l'avez trouvée où cette expression ?

Cela part d'une discussion entre nous lors de la dernière tournée, dans le camion, on s'est interrogés sur ce qu'on était et mon frère (le batteur) nous a sorti « on est des dancefloor bastards ». On a été sûrs que ca allait être le titre du prochain album.

La composition a-t-elle été plus rapide que d'habitude ?

On a commencé en juin 2015, tranquillement, cela nous prend en général au bout de 2 ans de tournée, on a envie de nouveauté, de créer, de composer. Puis on s'était dit qu'on sortirait quelque chose à l'automne 2016 et soudain, il y a eu la signature chez VERYCORDS et tout a été modifié. Auparavant, on faisait tout seuls mais c'est usant et il nous fallait un label qui puisse nous permettre de passer un cap. La stratégie du label nous a proposé de sortir l'album en avril alors on s'est mis en condition pour travailler beaucoup plus vite que d'habitude. Il en ressort une spontanéité et une naïveté qui sont intéressantes et que l'on peut perdre à trop vouloir tout maitriser.

Pourquoi VERYCORDS ?

Sur le terrain, on est pris au sérieux mais on avait besoin de plus d'assise notamment sur Paris. On se bagarre depuis longtemps pour notre musique et notre public a toujours répondu présent. Notre tourneur est également quelqu'un de sérieux et le label a su nous accorder sa confiance.

Les textes sont sombres et humanistes, un peu comme d'habitude, si j'ose dire ?

Vraiment comme d'habitude car on a toujours écrit sur nos vies personnelles et, en même temps, notre regard sur le monde, sans donner de leçons mais dans un style assez interrogatif. Il y a des constats, certaines dénonciations, mais tout en essayant de faire réfléchir les gens avec nous. On se met au même niveau, on n'est pas donneurs de leçons. En ce sens, les textes n'ont jamais changé, on redit les mêmes choses sauf que nous avons changé.

L'actualité, vous a, j'imagine, beaucoup inspirés ?

L'actualité a été très lourde et nous avons été extrêmement choqués tout d'abord par la crise des réfugiés et le comportement de l'Europe et surtout de la France envers ces personnes. J'ai l'impression que c'est une honte qui restera dans l'Histoire. S'ajoute à cela le terrorisme et les évènements dramatiques. Dans notre état d'esprit de l'époque, on était, nous aussi, d'un point de vue personnel, en « état d'urgence » pour composer notre album. C'est une colère saine et cette urgence qui nous ont poussés à écrire treize morceaux aussi vite. « Guerre à vendre » essaie de parler de tout cela. Suite à l'évènement au Bataclan, on s'est rendu compte que décharger notre matériel sans avoir joué était un échec pour la liberté d'expression et que, ce jour là, on avait décidé pour nous d'empêcher un évènement culturel en l'annulant. Ca nous a fait réfléchir. Le rebond a été que les groupes ont rapidement répondu « non on continue ».

Parle-moi de ce titre très dansant qu'est « Walls of shame »

C'est Viber qui l'a écrit cet été. Ce texte fait écho à « Mediterrannée Damnée » que j'ai moi-même écrit. Il y a de l'espoir dans cette chanson qui parle de l'être humain qui oublie ses principes de vie, comme je l'ai dit plus haut avec les réfugiés. On peut noter que les évènements « Nuits debout » ont la particularité de faire se rencontrer des personnes, toutes générations confondues, pour parler de tout et élaborer des projets. C'est une forme nouvelle de solidarité. On a besoin de se retrouver humainement, c'est peut-être utopique, mais les rassemblements se font naturellement à la suite de toute tragédie.

Avez-vous un clip de prévu ?

Non, cette fois-ci nous voulions dévoiler de la musique et non pas un clip. Juste du son dans une époque d'images, nous voulions revenir aux fondamentaux. Trois titres seront à l'écoute dont « Spread it » et « Guerres à vendre ». Le troisième titre n'est pas encore révélé. Un clip est prévu en tournage cet été pour une sortie à l'automne avec la tournée des clubs.

Emmanuelle NEVEU

Merci à Roger de REPLICA et au DR FEELGOOD ROCK BAR

 





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