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T. A. N. K.

Propos recueillis par Kzaf le 5 octobre 2015


 

A l'occasion de la sortie de leur nouvel album, « Symbiosis », Clément Rouxel, batteur du groupe, nous fait le plaisir de nous donner ses impressions et discuter des ambitions de T.A.N.K.

Ultrarock : Salut Clément, première journée de promo pour la sortie de « Symbiosis », quels sont les premiers retours que tu as eus sur votre nouvel album ?

Clément Rouxel : J'espère que ça continuera comme cela mais pour l'instant tous les retours que j'ai eus sont très positifs. Quand j'y repense, c'est vrai que l'on n'a jamais vraiment eu de critiques violemment négatives jusqu'à présent, que ce soit pour cet album ou pour les précédents. Espérons que ça ne change pas !
Globalement, les gens trouvent que l'album est une suite logique aux précédents, que le son est bon et que les compos sont de qualité. Nous sommes très heureux, ça nous touche personnellement de savoir que nos créations plaisent. La pochette a aussi séduit pas mal de monde, c'est un petit bonus qui s'ajoute au reste et qui fait que cette journée se passe merveilleusement bien pour l'instant.

Justement, cet artwork, qui l'a créé ?

Nous l'avons fait faire par Ludovic de Rusalkadesign, avec qui on avait déjà travaillé sur le second album. Nous avons tellement sympathisé qu'il est devenu un membre à part entière du groupe pour ce qui est du graphisme. Il a su dès le début comprendre ce que l'on souhaitait pour nos différents artworks. On a tellement galéré avant de collaborer avec lui pour trouver quelqu'un qui comprenne ce que l'on attendait de nos différentes pochettes… Le rencontrer nous a beaucoup aidés.

Et concrètement, que lui avez-vous demandé pour cette pochette ? Qu'est-ce que vous vouliez en faire ressortir ?

Nous voulions que cet artwork rejoigne le thème de notre album, « Symbiosis », qui est donc notre troisième opus. Je ne vais pas te faire le speech habituel du genre « le troisième album, celui de la maturité… etc » ( rires ). Mais c'est un mélange de ce que l'on a déjà pu créer dans le premier et le second album, avec une petite touche de nouveauté dans nos créations, donnant au final un ensemble que l'on a voulu en symbiose avec tout ce que l'on a fait jusqu'ici. Pour l'artwork, l'objectif a été le même. S'inspirer des deux premières pochettes, et y apporter une touche de nouveauté.
Finalement, cet album est un mélange et une suite logique de tout ce qu'on a fait et de tout ce que nous sommes aujourd'hui.
Nous avons la chance de pouvoir continuer à tracer notre chemin sans aucune concession ni subordination. Personne d'autre que nous-mêmes n'a de contrôle sur le devenir de T.A.N.K.

« Cet album est un mélange et une suite logique de tout ce qu'on a fait
et de tout ce que nous sommes aujourd'hui. 
»

C'est aussi votre seconde collaboration avec David Potvin pour la production, ça a été tout aussi naturel ?

Ce qui a simplifié les choses dès le début avec David, c'est qu'il est aussi le guitariste du groupe One Way Mirror, groupe dans lequel je joue également. Son travail dans son home-studio lui a apporté une très bonne réputation et ça nous a paru logique de continuer à travailler avec lui. Il arrive à faire sonner nos compos comme on aime et au-delà de ça, il nous a toujours conseillés pour ce qui est des arrangements. Il a même eu l'occasion de participer en posant sa voix dans les précédents albums. On se sent très bien avec lui, en confiance.
Avec le recul, nous avons vraiment bien fait de faire appel à lui parce « Symbiosis » a été un album douloureux par certains aspects et le fait d'avoir quelqu'un de solide, une valeur sûre, ça nous a permis d'aller jusqu'au bout dans de relatives bonnes conditions. David a été la locomotive du groupe et ne nous a pas laissé d'autre choix que d'exécuter dans des moments où c'était devenu particulièrement difficile.

A quoi penses-tu quand tu parles de moments difficiles voire douloureux ?

Nous avons créé le groupe en 2007 et avons connu depuis deux changements de line-up, deux guitaristes. Un premier changement juste avant la sortie du second album en 2012 et nous avons vécu le second récemment, de façon douloureuse. Parfois tu créés des choses, tu t'investis et tu t'engages dans un but commun, mais le temps fait que, pour des raisons diverses, personnelles ou professionnelles, les ambitions divergent. Et c'est à ce moment-là qu'il faut savoir dire « stop ».
Quand tu t'engages dans un projet comme le nôtre, par une sorte de contrat moral plus ou moins tacite, toujours dans l'intérêt du groupe, il peut arriver que des désaccords apparaissent. Et même si ça ne touche qu'un seul membre du groupe, tout le collectif est impacté, freinant considérablement la dynamique globale et la motivation.
Ça arrive à 95% des groupes, et ça nous est arrivé. Il a fallu qu'on se sépare de notre guitariste soliste, Symheris.
Mais au final, on est très content d'avoir trouvé Charlie, notre nouveau guitariste. A peine arrivé dans le groupe, il est déjà en train de composer pour le 4 ème album. Il amène avec lui un vent frais, humainement très présent et super motivé. Il fait aussi de la composition pour des films et des jeux-vidéos. Un vrai musicien. Son arrivée nous a reboostés.


« Il a fallu qu'on se sépare de notre guitariste soliste, Symheris. »


A quel moment avez-vous changé de guitariste ? Au milieu de l'enregistrement ?

Charlie est arrivé après tout ça. Nous sommes allés jusqu'au bout de l'enregistrement avec Symheris, mais ça a été compliqué. Et c'est aussi pour ça que la recette de cet opus est un peu différente. Nous avions très peur de ne pas arriver à l'écouter et à l'aimer, avec tous ces moments difficiles et ces remises en question qu'il cristallisait. Mais au final, quand on a eu la galette entre les doigts, on a été vraiment soulagés et contents du résultat.
Tout cela a soulevé une sacrée question : la douleur ne serait-elle pas une source majeure d'inspiration ? La réponse fait partie de l'album.

Et Nils (Courbaron, guitariste rythmique du groupe) dans tout ça ? Vous ne l'avez peut-être pas senti assez aguerri pour reprendre le lead ? C'est pour ça que vous avez cherché un autre soliste ?

Non, pas du tout. Depuis le début, il était plus ou moins convenu que Symheris fasse tous les soli et que Nils ne se contente que de la partie rythmique. Nils, qui a accepté à son arrivée de mettre son ego de côté, peut désormais faire des soli et partager les différentes parties de guitare avec Charlie, dans une démocratie qui n'existait pas auparavant. Au niveau de l'ambiance, je te laisse imaginer le bienfait que ça peut apporter.



« Tout cela a soulevé une sacrée question : la douleur ne serait-elle pas une source majeure d'inspiration ? La réponse fait partie de l'album. »


Pour ce qui est de la tournée à venir, qu'est-ce que vous préparez ? Après un Wacken pour le premier album, le Hellfest pour le second… Qu'est-ce que vous allez nous sortir comme grosses dates pour celui-là ?

On part en tournée dans toute l'Europe en première partie de Soilwork. Nous allons enchainer une vingtaine de dates en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Suède etc, etc. Pour nous c'est un réel aboutissement, partir pour une telle tournée avec en plus un groupe que l'on adore. On est prêt à tout péter et montrer qu'en France aussi on sait envoyer du lourd en matière de métal.

Justement, Bjorn Strid (chanteur de Soilwork) a aussi posé sa voix sur un des morceaux de votre album. Comment a commencé cette collaboration ?

Sur l'album précédent, nous avions réalisé un featuring avec Jon Howard de Threat Signal. Tout s'était très bien passé à l'époque, il était spécialement venu en France pour ça, il avait même tourné le clip de la chanson avec nous et participé à un de nos concerts. Il se trouve que Jon et Bjorn sont amis. En plus de ça, comme je te l'ai dit tout à l'heure, nous avons enregistré « Symbiosis » chez David Potvin, qui fait partie du groupe One Way Mirror et qui a eu l'occasion de faire la première partie de Soilwork. Les conditions étaient donc réunies pour proposer à Bjorn de participer à notre album. Bjorn fait partie de ces chanteurs que tu reconnais en une note. Nous avons tout simplement envoyé un mail à Bjorn en lui expliquant ce que nous souhaitions réaliser avec lui. Nous l'avons convaincu qu'on avait une chanson taillée pour lui et ça a marché. Nous avons collaboré pour construire ensemble ce titre et nous sommes très contents du résultat.

« Bjorn fait partie de ces chanteurs que tu reconnais en une note. »


Donc l'ambition pour « Symbiosis », c'est de jouer dans la cour internationale ?

Européenne, au moins, oui. Pour l'instant tout se goupille bien pour que ça marche et, enfin, on va être distribués physiquement en Europe, notamment en Allemagne et dans les pays scandinaves.

Comment prépares-tu personnellement une telle tournée ?

Comme je peux ! Mes proches me soutiennent beaucoup. Il faut organiser au mieux la tournée, physiquement et logistiquement. Je travaille énormément ma batterie. Au moment où la tournée débutera, je ne serai plus que le batteur de T.A.N.K. pour quelques semaines.


Kzaf

 

 

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