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 T A R J A

2013


(c) Poras Chaudhary



« Colours In The Dark » étant un album sacrément solide, Tarja vient le défendre avec conviction lors d'une journée promotionnelle à Paris. Ultrarock est donc reçu à son hôtel par une femme absolument charmante, et j'entends non seulement physiquement (évidement, petits coquins) mais surtout humainement, à mille lieues de ce personnage glacé dont elle donne trop souvent l'image. On s'assoit, on l'écoute parler, sur un ton aussi contrasté et vivant que son chant, tout sourire et décontraction, avec un entrain peu digne du personnage snob qui aurait plombé le Nightwish de Tuomas… Anette démentirait-elle ?

(UltraRock) J'aimerais revenir sur « Act I » avant tout, ton album Live qui précédait « Colours In The Dark » : il couvrait toute la première partie de ta carrière, et portait un titre assez symbolique : as-tu effectivement l'impression d'être passée à un nouveau chapitre de celle-ci ?

(Tarja Turunen) Il était pour moi important de sortir cet album : ce Live, spécialement accompagné du DVD, permettait aux personnes ne m'ayant jamais vue sur scène de découvrir ce que sont mes shows, ce que je veux faire et quelle genre d'énergie me correspond. C'était donc un moyen de leur faire découvrir ça et leur faire vivre une de ces soirées. C'était donc important, et je tenais à le filmer à Rosario en Argentine, dès ma première visite à cette salle fantastique qui m'a fait tomber amoureuse de ce théâtre : à peine entrée je m'étais dit « woah, qu'est-ce que ça serait génial de filmer une vidéo là-dedans ! »… On était alors en 2011 [le 26 mars pour le What Lies Beneath tour], et quasiment un an après pile-poil j'y étais de retour [les 30 & 31 mars 2012], pour filmer ce DVD. Pour moi, c'était magnifique, surtout que j'avais alors appris qu'il s'agissait d'un théâtre national argentin et qu'en 2011 j'étais la toute première artiste Rock qu'ils aient jamais accepté de laisser s'y produire ! Ils m'ont donc fait un cadeau et ça m'a comblée de joie [elle semble effectivement bien touchée]. C'est mon nouveau chez-moi, j'ai pu convier mes nouveaux compatriotes à mon spectacle, et je considère cette soirée comme un geste des Argentins me reconnaissant comme l'une des leurs [Tarja habite Buenos Aires, où elle s'est mariée en 2003, alors en plein Wishmaster tour]. J'y suis depuis maintenant cinq ans je crois… cette soirée compte beaucoup pour moi et reste l'un de mes meilleurs souvenirs. L'album Live me satisfait entièrement et, qui plus est, ce fut un joli succès, auquel le label ne s'attendait sans doute pas lui-même, s'agissant d'un Live ! Donc c'est une expérience positive à tous points de vue.

(UR) En même temps, tu produisais le « Live in Luna Park » pour ton fan-club… bien que ce dernier album soit plus confidentiel, ça fait tout de même deux Live coup-sur-coup…

(TT) Le Live in Luna Park, oui… en fait, il s'agit également d'un geste envers les fans, cette fois plus spécial, puisqu'il a été filmé par eux-mêmes : le principe était de leur demander de venir au concert avec leurs caméras, d'enregistrer ce qu'ils voulaient, afin que je puisse proposer un DVD monté avec leurs propres images… donc quelque chose d'original ! Ce n'est donc pas de la même qualité que « Act I » mais quand même différent. C'était quelque chose de très fun à monter, et ça me permet d'impliquer mes fans encore plus.

(UR) Je n'ai pas pu voir le DVD...

(TT) Il n'est pas encore prêt, on travaille encore dessus. Ça va sortir mais pas tout de suite…

(UR) Lors de la tournée ayant résulté en « Act I », on a pu entendre « Never enough », de ce nouvel album… Maintenant que j'ai pu l'entendre en entier, je me rends compte que ce titre fait partie de ceux qui sonnent les plus modernes… A l'époque de cette tournée, les titres de « Colours In The Dark » étaient-ils tous écrits, et as-tu choisi « Never enough » volontairement ?

(TT) En partie, oui... Mais le songwriting s'est en fait étalé sur 2 ans et demi, donc l'année de la tournée a vu naître de nouveaux titres, elle aussi. Lorsqu'on a mis la tournée sur pied avec mon groupe Live, on a considéré qu'il serait bon d'y inclure un titre très énergique, et « Never enough », dans l'état où elle était, écrite mais non produite, convenait bien. Elle n'était alors qu'une démo, et nous en avons fait un titre très énergique qui convenait au Live. Mais déjà lors de la tournée j'avais cette impression, « bon sang, ce n'est pas encore ça »… et avant de l'inclure sur l'album, où j'avais décidé qu'elle finirait, j'ai pris le temps de lui donner une production adéquate. Elle sonne ainsi plus agressive que sur le Live, ce qui est beaucoup mieux, et colle encore plus au texte, désormais en parfaite adéquation avec la musique et ses guitares... Alex Scholpp, notre guitariste allemand [qui joue pour elle depuis My Winter Storm] a fait un boulot extraordinaire là-dessus, dont je suis très fière, le résultat est juste parfait ! Tous mes musiciens ont un impact important sur mes titres, ils s'impliquent énormément, et leur participation est une bénédiction pour moi. En ce sens, ce titre est une vraie réussite.

(UR) Avant d'en venir à l'album, un mot sur ce projet qui l'a précédé pour un musicien qui m'intéresse beaucoup : Mike Oldfield. Comment as-tu pu participer à « Tubular Beats » ? [album de remix]

(TT) C'est un de ces heureux évènements qui arrivent parfois contre toute attente, par pur hasard… Il se trouve en fait que nous avons une connaissance en commun, Mike et moi : Torsten Stenzel, que je connais pourtant depuis un bout de temps déjà. On a travaillé ensemble sur mes chansons, bien que pas sur « Colours in the Dark » [essentiellement My Winter Storm mais aussi What Lies Beneath], nous nous connaissons bien… Et il habite les Caraïbes [Antigua], comme Mike Oldfield bien que pas sur cette île [les Bahamas pour Mike]. Ils ont donc commencé à travailler ensemble [d'abord « Islanders » pour York, le projet électro de Torsten], Torsten s'est mis à la production de son nouvel album [Tubular Beats, donc], et lorsque Mike a commencé à chercher une chanteuse pour le titre « Never too far », Torsten m'a proposée. Ça me fait réellement plaisir qu'il l'ait fait, et tu imagines ma joie lorsque Mike s'est déclaré emballé ! Ils m'ont laissé faire ce que je voulais sur le titre, sans aucune consigne ou limite, j'avais carte blanche totale pour ma piste vocale. Ils me l'ont envoyée, donc, puisque je n'ai pas rencontré Mike [apercevant mon air dépité]… eh oui, c'est comme ça… j'aurais adoré, peut-être pourrais-je un jour ? J'ai vraiment travaillé là-dessus, j'ai enregistré énormément de pistes, j'ai même cherché dans ses vieux titres un modèle pour tenter de proposer un « retour vers le passé »… car j'adore Oldfield, j'ai – je crois bien – toute sa discographie chez moi, son style m'est donc familier, et j'ai pris ma tâche très au sérieux. J'ai donc enregistré beaucoup, chez moi, créé beaucoup d'harmonies, j'ai même tenté quelques parties lyriques ici ou là, et enfin j'ai tout envoyé à Mike et Torsten en leur disant « utilisez ce que vous voulez, je n'ai pas de problèmes, vous savez ce qui vous convient », et… ils ont tout utilisé ! C'est incroyable, au final il y avait plus de voix que de guitares ! « Mike, es-tu certain ? là le morceau a plus de pistes vocales qu'instrumentales »… « Oui, c'est bien comme ça »… Ce fut une très bonne collaboration. Je suis toujours ouverte à ce genre de choses, chaque collaboration amène ses découvertes, et te fait progresser. Pour peu que je sois intéressée, je collabore à 100%, et ça me plait vraiment.

(UR) J'en viens à « Colours In The Dark »… Donc comme j'ai mentionné pour « Never enough » et comme je pourrais le faire pour quelques autres titres tels « Darkness », on a un son bien plus moderne que par le passé. Je me demandais s'il fallait relier ça à la présence de Tim Palmer ?

(TT) Non, car la production a dépendu de moi. Je n'ai laissé que le mix à Tim Palmer. Tu vas surtout voir son travail dans quelques modifications apportées à mes lignes de chant, sur lesquelles il a fait beaucoup de choses. Mais le son et les arrangements, c'était moi et mes musiciens. Ces nouveaux sons que tu ne trouvais pas sur les disques précédents sont venus assez naturellement, mais ces dernières années ont été riches d'apprentissages pour moi. Tout ce que j'ai connu, tous ceux avec qui j'ai travaillé, tout affecte ma création, car tout m'affecte moi en tant que personne. Tout ce que je fais, ma manière d'écrire, mon oreille aussi, ce que je désire écrire, tout est ainsi aujourd'hui car divers chemins m'y ont menée. Tu compares à mes albums précédents et ils sonnent différemment… Des éléments restent inchangés, tu as toujours cet aspect symphonique, les guitares agressives, peut-être produites différemment, ou un peu radicalisées, peut-être plus théâtrales, mais c'est naturel, ça arrive en poursuivant son travail, en construisant son monde musical… Je me trouve dans le mien, tout le temps, et ça ressemble à une pierre qui roule sans s'arrêter. [Image tristement sisyphienne… soit]

(UR) Parmi les éléments qui n'ont pas changé, il y a d'abord ces vocaux lyriques, vraie signature. On les retrouve même sur « Never enough ». Donc plus que d'évolution, parlerait-on d'enrichissement ?

(TT) Les choses sont plutôt ainsi, oui. Et je peux le dire pour moi en tant que chanteuse, aussi. La dernière année ou deux, j'ai appris à chanter avec infiniment plus de liberté ! Ma voix sonne plus naturelle, je la ressens plus naturelle, tout mon processus de chant l'est, même le lyrique… car je travaille toujours essentiellement le lyrique, avec mon professeur, envers qui je suis infiniment reconnaissante pour le travail qu'elle a fait sur moi. Tout ceci se ressent naturellement sur moi, sur le bonheur que me procure la pratique de mon art , cela me permet de mettre en phase la chanteuse et la personne que je suis au quotidien, de réaliser que je suis aussi une artiste vivant tout ceci au quotidien, impliquée avec différents musiciens, les orientant dans sa direction, contrôlant cette direction, faisant ses choix… tout ceci est une liberté incroyable ! Et je continue à apprendre, je le ferai toujours de toute façon, c'est un processus infini. Mais tout ceci est bon, cet album m'a fait merveilleusement progresser, la musique elle-même m'a fait découvrir tant de choses... Ça m'a rendu très confiante.

(UR) Un aspect que j'apprécie particulièrement sur « Colours In The Dark » est ce que tu nommes sans doute les « parties théâtrales »… C'était déjà présent auparavant, mais ici vraiment poussé pour donner l'intro de « Victim of ritual » par exemple, assez aventureuse, sorte de Morricone Bolero, ou « Lucid dreamer » où l'on retrouve un bout de la Mort de Ase, de Grieg…

(TT) Et j'adore ça ! J'aime beaucoup écrire ainsi. Je n'aime pas qualifier ma musique de Progressive, mais j'aime ce processus d'élaboration. C'est bien ce que j'appelle un aspect théâtral, oui… Mais ça me représente, car je vis dans ce monde, ou plutôt entre les deux mondes Classique et Metal, depuis si longtemps qu'ils me composent tous deux. Je ressens la musique Classique comme une main droite, et le Metal comme la gauche, intégralement en moi et désormais parfaitement équilibrées. En ce moment je me sens quitter cette cage de sécurité dans laquelle je m'enfermais pour écrire, je n'ai plus besoin de suivre les modèles qu'on m'avait appris, et c'est une libération, je peux enfin m'écrier « Que c'est bon d'être en accord avec ses sentiments !» [et elle le fait, d'une voix de soprano…] et ça fait tellement de bien, sur le moment… Ce ne fut pas évident, ceci-dit, j'ai longtemps procédé en me disant « Bon, je dois écrire d'abord un couplet, puis un pont puis un refrain »… avant de réaliser « mais non, ce n'est pas forcément obligé ! »… Tu remarqueras pour la première fois des titres longs sur ce disque, et certaines choses qui surprendront peut-être mes auditeurs peu habitués à ces éléments… mais je suis si contente de l'avoir fait ! Dans l'avenir je pense poursuivre dans cette voie, en tout cas ça me ferait très plaisir.

(UR) Eh bien voilà qui devrait me plaire à l'avenir… L'avenir immédiat, lui, ce serait un album avec Harus et un album de Classique, dit-on ?

(TT) Il y aura un album classique, oui, je produirai ça, il est enregistré, cela fait un peu de temps, mais j'ai été trop occupée depuis avec ma tournée Live, puis la production de l'album… je suis devenue mère entre-temps, aussi ! Et puis il y a la tournée Beauty And The Beast, aussi, mon projet classique avec Mike Terrana et le Symphonic Orchestra Choir, avec qui nous préparons un DVD. Ça fait beaucoup de choses en même temps ! Donc j'espère trouver le temps de travailler sur cet album classique, qui sera produit, un jour ou l'autre… d'autant plus que j'ai un nouveau label, earMUSIC, en qui j'ai enfin trouvé un partenaire intéressé pour de tels projets, et qui ne me fermera pas au classique, partie intégrante de ma carrière… Ils soutiennent donc ce projet, qui verra bien le jour. Je l'espère… Harus aussi poursuit son chemin, nous cherchons à jouer sur scène ensemble, mais là aussi nous sommes tous très occupés ! Tous ces musiciens sont excellents, de très haut niveau et ont leur carrière à gérer, nous tentons de trouver le temps de nous retrouver ensemble pour jouer, mais… Ah, ces musiciens me manquent vraiment, je veux énormément retravailler avec eux ! Si ça ne se fait pas dans l'immédiat ça se fera à moyen terme. Mais j'ai tellement de choses à faire en même temps…

(UR) La tournée Beauty And The Beast a donc été filmée, le DVD est en route ?

(TT) Il est en route, oui, à partir des concerts de Zlin en République Tchèque, trois belles soirées, où nous avons eu l'opportunité de travailler avec l'orchestre, le même orchestre et la même chorale, avec le même chef d'orchestre et dans une superbe salle. Nous avions aussi le temps pour travailler correctement et la même équipe pour filmer les 3 soirs – la même que pour le clip de « Never enough ». Cette chance d'avoir la même salle trois soirs de suite nous a décidés à y filmer le DVD, qui sortira, [moderato] plus ou moins, euh… [andante] ils me l'ont dit, aux alentours de… [adagio] enfin ils pensent, ils prévoient… [allegrissimo] ils me l'ont dit mais je ne sais plus te dire ! Je suis désolée… En tout cas c'est pour bientôt [plutôt pour 2014 selon son site internet] ça m'est un peu sorti de la tête, car avec la tournée Beauty And The Beast qui continue je n'ai pas eu tant de temps que ça à y consacrer ; en tout cas je n'ai ni vu ni entendu le résultat final encore… j'espère m'y remettre dès mon retour chez moi en juillet.

(UR) Si je ne me trompe pas, la tournée pour « Colours In The Dark » démarre en octobre… Seras-tu accompagnée de la même équipe que sur l'album ?

(TT) Ce seront les mêmes musiciens… enfin à peu près. Sur l'album j'avais deux bassistes et deux guitaristes, donc partiront en tournée avec moi Doug Wimbish cette fois [basse], et Alex Scholpp viendra d'Allemagne pour les guitares, Mike Terrana pour la batterie, Christian Kretschmar pour les claviers comme sur l'album, comme Max Lilja pour le violoncelle… donc plus ou moins la même équipe. Bon sur l'album j'avais deux violoncellistes également, la seconde étant Caroline Lavelle que j'ai récemment découvert, une anglaise ayant joué pour Peter Gabriel ou Loreena McKennitt – qu'elle accompagne toujours – qui est une artiste réellement magnifique… Sur l'album j'avais également le bassiste Kevin Chown, pour les titres plus durs et directs, comme “Never enough”, Heavy ou punchy, Wimbish apparaissant sur les plus ambiants, ce qui lui correspond mieux. J'ai ainsi choisi les musiciens en fonction de mes titres, j'avais la chance d'avoir des instrumentistes aux sensibilités différentes… c'est un réel plaisir pour moi d'avoir travaillé avec eux tous ! Je suis déjà impatiente de partir en tournée, à partir d'Octobre effectivement, en commençant par l'Europe Centrale, et en poursuivant jusqu'en 2015… avec comme tu le devines de nombreux breaks : Je dois désormais composer avec mon bébé, ce qui implique de nombreuses interruptions ! Quoi qu'il en soit il y aura de nombreuses dates, comme pour le précédent, et je pense que le plaisir sera grand. Et je viens enfin en France, oui ! j'ai enfin des promoteurs intéressés pour m'y faire venir et ça s'est enfin décidé, quel plaisir ! J'ai quand même de sacrés fans ici, qui me suivent depuis longtemps… certains sont venus voir mon show de Noël en Finlande, tout de même, j'étais surprise par le nombre de français présents ce soir-là ! J'ai enfin les personnes adéquates ici, je vais enfin jouer chez vous… Ce sera probablement pour le début de l'année prochaine [ce fut finalement encore plus tôt qu'espéré: le 4 novembre].

(UR) J'apprends fraîchement qu'un clip a été réalisé pour « Victim of ritual »… je me demande à quoi m'attendre, car il s'agit d'un titre au texte évocateur, très imagé justement… Est-ce que ça sera quelque chose d'assez visuel ?

(TT) Oui, exactement, car il s'agit d'une histoire. J'aime réaliser des vidéos sur de tels titres… j'aime en écrire à la base, et en vidéo c'est plus passionnant à réaliser qu'une simple prestation scénique. J'aime les textes à histoire, et celle-ci sera illustrée dans l'esprit de la pochette, avec ces couleurs et cette obscurité, il y en aura beaucoup dans « Victim or ritual », et il y aura bien-sûr l'histoire du titre. Ce matin-même j'ai vu le premier montage du studio de Berlin et j'ai adoré… ce matin, oui, ce fut une longue journée ! et une longue nuit m'attend. Mais j'ai beaucoup aimé, c'est sombre, mais avec un final optimiste… je n'en dirai pas plus, ça sera prêt pour début juillet, pour le lancement du single. C'est pourquoi ils sont pressés et m'importunent dès le matin en pleine promo !

(UR) Les paroles sont en effet fortes, mais la compo aussi musicalement…

(TT) et elle est longue, aussi [près de 6 minutes]

(UR) C'est vrai… pas le choix de single le plus évident…

(TT) Le choix s'est imposé à moi. Lorsque j'ai terminé le titre, et qu'il est sorti du studio de prod, c'était un choix évident, je mourais d'envie de sortir celui-ci comme single ! Car il me représentait parfaitement, il était l'image parfaite de ce monde fou de musique dans lequel je vivais… c'était vraiment moi. Donc j'en ai fait la demande à mon label et il m'ont répondu… oui, ils aimaient le titre et étaient d'accord pour le sortir ! J'étais si heureuse, tu ne peux pas savoir… pour la première fois mon choix était respecté. Ils m'ont donc donné leur accord, bien que ce ne soit pas un single évident, mais ils ont respecté mon choix artistique… Tout ceci me rend vraiment heureuse, car les choses vont petit à petit dans la direction que je souhaite.

Et sur ces paroles positives, je conclus en lui souhaitant de poursuivre sur cette voie, qui la satisfait naturellement, ce qui est bien le propre d'un artiste, ce qu'elle se révèle être un peu plus à chaque album. Quant à l'humilité, au respect, à la reconnaissance, voire la déférence qu'elle aura révélé à l'égard de ses collaborateurs, c'est bien là le propre de l'humain, ce que cette entrevue aura permis de me révéler avant tout.

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