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THE NOFACE

Interview réalisée par Kzaf, le 14 septembre 2017

La vie après Skip The Use et sans Mat Bastard n’a pas de visage pour ces quatre musiciens… Enfin si ! Celui d’Oma Jali, dénichée dans le casting de « The Voice » pour incarner le lead vocal de The Noface, tout jeune groupe dont le rock se veut brut de décoffrage. Lio (clavier) nous parle de cette nouvelle aventure et de sa prochaine étape, la sortie de leur premier album le 29 septembre prochain, tout simplement baptisé « Chapter One ».

Ultrarock : Salut Lio ! L’inévitable jeu de la promo commence pour The Noface, comment vis-tu cela ?

Lio : Salut ! C’est parti, en effet. Nous venons de recevoir aujourd’hui nos premiers disques physiques, c’est une belle étape et c’est un bonheur de voir se concrétiser notre travail sous cette forme.

Justement, parlons-en de cet album, et des codes visuels que vous avez choisis pour votre groupe. D’où vient ce choix des masques noirs à croix blanche ?

Nous souhaitions par ce biais nous effacer visuellement pour faire ressortir le visage et le charisme de notre chanteuse, Oma Jali. Et, paradoxalement, pour nous effacer, nous souhaitions le faire derrière un visuel marquant, fort. D’où la croix blanche sur fond noir.
C’est notre façon de repartir à zéro, créer un nouveau concept, de nouveaux codes à partir de rien.

Bon, créer un nouveau concept… oui et non ! On a déjà vu pas mal de groupe s’adonner à ce genre de créations, Slipknot, Daft Punk et même plus récemment un groupe qui cartonne… Ghost !

Oui, bien sûr. La différence ici étant que nous ne cherchons pas l’anonymat. Tout le monde sait qui se trouve derrière les masques. Et puis, notre chanteuse, elle, n’est pas masquée… Il est clair que Slipknot ou Ghost ont eu une influence sur nous, mais la démarche est très différente.

Tu arrives à respirer là-dessous ?! Comment avez-vous créé ce masque ?

Ce sont des masques issus d’une impression 3D. On a chacun le nôtre, moulé en fonction des reliefs de notre visage. On s’est fait scanner nos tronches pour ensuite adapter chacun de ces masques. Ils sont faits dans un plastique très léger et relativement agréable à porter.
On a travaillé là-dessus pendant six mois pour arriver à la fois à un résultat visuel sympa et à un masque qui nous permette de respirer et de voir à peu près correctement. On y perd un peu en champ de vision, c’est sûr, mais on s’y est tous plutôt bien fait.

Parlons un peu de votre chanteuse, Oma Jali. C’est sa première expérience dans le grand bain ?

Oui ! Premier album pour elle, première tournée… Mais nous avons toute confiance en elle, et les premières dates que l’on a déjà faites (Main Square d’Arras, Printemps de Bourges, Solidays…) se sont très bien déroulées. Je pense qu’elle est prête pour la suite des évènements.

Vous n’avez pas peur de retomber dans le piège de la chanteuse particulièrement mise en avant dans ce nouveau groupe après l’expérience malheureuse d’un Mat Bastard qui se l’est finalement peut-être joué un peu trop perso ?

Non, pas du tout. Ce qui s’est passé avec Mat n’a pas de raison de se reproduire ici. Je ne vais pas m’attarder sur ce sujet, mais il était plus question de divergences, artistiques, mais pas que… Et aussi le résultat de plus de dix ans à tourner ensemble. Je ne pense pas que nous soyons dans le même schéma avec The Noface.

Ce split, est-ce lié à l’évolution de la musique de Skip The Use vers quelque chose de bien plus grand public, entre autres ? Ce que Mat Bastard continue à prôner dans ses récentes sorties d’ailleurs ? Ne vous êtes-vous pas trop laissé embarquer dans une aventure qui n’était finalement pas la vôtre ?

Non, pas du tout. Nous assumons tous le virage « grand public », comme tu dis, que nous avons pris les dernières années de cette belle aventure. Nous n’avons rien subi et toujours essayé de raisonner en tant que groupe.

Alors, pour quelle raison revenez-vous aujourd’hui à quelque chose de bien plus rock, plus brut, plus énergique ?

C’est notre manière à nous de tourner la page, de passer très concrètement à autre chose, sans qu’il y ait de comparaison possible avec Skip The Use. Ça fait un bien fou de retrouver la base, la musique rock, brute comme on l’aime.

Peux-tu nous raconter la façon dont vous avez rencontré Oma, et pourquoi vous l’avez choisie elle ?

Un déclic, tout simplement. Lorsqu’elle a chanté dans The Voice, ses prestations nous ont impressionnés et nous avons souhaité la rencontrer. Tout s’est fait assez simplement et rapidement. Pour te dire, nous n’avons auditionné personne d’autre ! C’était la première, et c’était la bonne personne. Elle a du coffre, de l’énergie à revendre, un sacré charisme, et une voix qui percute. Cette rencontre nous a aidés à repartir du bon pied. On a retrouvé l’énergie et l’enthousiasme dont on avait besoin grâce à elle.

Allez, balance ! Qui regarde « The Voice » dans le groupe ?

(Rires) Pas moi ! Ce que je peux te dire, c’est que plusieurs ont regardé au sein du groupe et que notre agent y est aussi pour quelque chose.
Son parcours dans cette émission, honnêtement on s’en fichait un peu. Ce qui nous a sauté aux yeux, c’est sa personnalité, son charisme et sa voix.

Comment s’est passé l’élaboration de ce premier album ? Qui a écrit, qui a composé ?

Yan (guitare) s’est chargé de composer la majeure partie des morceaux et Oma a écrit les textes, pour la plupart.

Ça change les choses de devoir travailler avec une voix féminine ?
Oui, complètement ! C’est très différent, on peut se permettre certaines choses, d’autres non… Il a fallu apprivoiser cette nouvelle approche, mais cela n’a pas été trop difficile vu la voix d’Oma.

En farfouillant sur le net, on se rend compte que la comparaison facile que l’on fait déjà un peu partout c’est de vous mettre en face de Shaka Ponk, notamment par rapport à sa chanteuse.
(Rires)


Oh tu sais, quand on a débuté avec Skip The Use, on nous comparait à Bloc Party, sans qu’il n’y ait vraiment plus de points communs que cela entre eux et nous… Maintenant c’est Shaka et Skunk Anansie… Bon, pourquoi pas, mais on est quand même loin de nos références réelles.

Justement, lesquelles sont-elles ?

Led Zep pour la réflexion autour des riffs de guitare, Jack White, Arctic Monkeys… Notre coup de cœur de ces dernières années, c’est Royal Blood. Simple, efficace, brut, moderne, tout ce qu’on aime.

Comment expliques-tu que, malgré tout ce qui s’est passé, vous soyez encore épaulés par votre agent de l’époque, que votre tourneur s’appelle LiveNation, que vous ayez encore l’opportunité de jouer sur de si belles scènes alors que vous repartez de zéro…

On est juste cools ! (Rires)
Plus sérieusement, je pense que cela vient de notre professionnalisme et d’un climat de confiance qui s’est installé au fil des années avec notre entourage professionnel. Tous savent que nous sommes des musiciens compétents et motivés, que nous nous efforcerons toujours de fournir un travail de qualité, et ça paie ! Ça n’a pas vraiment été surprenant pour nous, mais particulièrement rassurant. Nous sommes conscients de la chance que nous avons de pouvoir nous relancer au travers d’un nouveau projet dans de telles conditions.

Pour finir, parlons un peu de cette tournée à venir…

Eh bien, dans un mois, c’est parti pour une tournée de deux mois avec en moyenne trois dates par semaine, on a hâte ! Toutes les dates sont à retrouver sur le net. On espère bien aussi pouvoir jouer dans un max de festivals en 2018.

Kzaf

 





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