THE ANSWER
Interview réalisée par Christelle PARENTE et Yannick BORIN , le Jeudi 13 Septembre 2007 à 17 heures au Hard Rock Café de Paris boulevard Montmartre (ndlr : précis hein ?)

            

De passage à Paris pour promouvoir leur premier opus RISE, le groupe de classic rock irlandais The Answer, revient sur la genèse de leur album et sur les deux ans de tournée qui ont suivi . Entretien sans détours dans une atmosphère plus que joviale, avec Cormac (chanteur) et Paul (Guitariste) .

Christelle : J'ai entendu dire que vous souhaitiez conquérir le monde . Quels sont vos plans ?
Cormac : Rires ! On en parle toujours, nous le souhaitons toujours, surtout en ce qui concerne la France ! Nous avons joué 2 fois à Paris dont une, à la Flèche d'or en avril avec des groupes indépendants . Nous avons fait la première partie de Black Stone Cherry en octobre, le public était vraiment dans l'ambiance malgré le fait que nous offrions un style différents des groupes précédents . Nous sommes programmés au Trabendo en octobre 2007 et nous essayons d'écrire et d'enregistrer notre prochain album tout en tournant . Après une tournée prévue en Hollande, nous rentrerons en Irlande, pendant un mois environ . Nous avons installé dans notre salle de répétition un petit studio, et nous avons hâte d'y retourner pour voir ce qui en sortira .

Vous avez gardé l'essence du rock blues et du classic rock . A-t-il été difficile de vous démarquer de ces influences ?
Cormac : Lorsque nous avons enregistré RISE, nous n'avions pas pensé à ce genre de choses, Nous souhaitions simplement faire de la musique par pur plaisir . Lorsque nous lisons certaines critiques, nous comparant à Free, on prend conscience de nos influences . Les gens confondent souvent garder l'essence d'un style musical et être figé dans le passé ce qui n'est pas notre cas . Tout le monde joue du rock and roll et chacun sait que cela émane directement du blues .

Cela fera 6 ans que vous travaillez sur l'album Rise, que vous avez ré édité cette année avec de nombreuses face B . Avez-vous changé certaines choses dans la structure originelle des chansons ? Pensez vous qu'il y ait désormais quelque chose de plus mature ?
Cormac : Les morceaux ne restent pas statiques et évoluent constamment, vous savez . D'ailleurs, on se dit parfois qu'on aurait aimé que telle chanson soit davantage comme ceci ou comme cela quelques mois après l'enregistrement studio . Lorsque nous avons enregistré Rise, nous étions convaincus qu'elles étaient terminées et maintenant que nous les jouons live, nous voudrions apporter des changements . En même temps, cela est une bonne chose parce que le public serait vite déçu d'entendre exactement ce qu'il y a sur l'album studio . En plus, certaines chansons jouées en live seraient beaucoup trop longues pour être sur l'album maintenant (rires) !

Vous avez joué à la Flèche d'or à Paris en avril, comment s'est passé votre rencontre avec le public français ? Avez vous constaté une nette différence entre le public français et irlandais ? Rires !
Cormac : Nous avons joué auprès d'un groupe avec un violoncelle et nous n'étions pas la tête d'affiche, nous avons eu très peur que le public ne soit pas réceptif et pourtant nous avons été très bien accueillis .

Vous n'avez pas encore tourné aux Etats-Unis . Pensez vous conquérir un jour la côte de Memphis Waters ?
Cormac : Rires ! Nous avons déjà joué à New York et à Austin (Texas) . En ce qui concerne l'album Rise, Je pense que la date de sortie est prévue pour février 2008 . Mais nous y serons sans doute avant Noël, pour faire quelques concerts à New York, Los Angeles, et rassembler des journalistes afin de promouvoir notre musique . Et peut-être faire la côte est, la côte ouest et tout ce qu'il y a entre, qui sait !

Avez-vous le temps, en tournée, de travailler sur de nouvelles compositions ?
Cormac : Nous avons une tournée en Hollande et nous en profiterons pour jouer de nouveaux morceaux . Nous avons beaucoup joué les chansons de Rise, et cela nous fera du bien . Rise est sorti en décalé dans le monde, on ne peut donc pas continuer à jouer des morceaux que le public a déjà entendus . Nous avons une trentaine de compositions qui nous permettent de moduler notre set parfois mais 11 d'entre elles restent récurrentes en live (des indispensables ! Rires) . Quant aux nouvelles compositions, Paul enregistre pendant la tournée, mais c'est un long effort d'écrire de nouvelles chansons, vous savez . Nous avons les mélodies et nous rentrerons donc bientôt chez nous (pour un mois) avec des tonnes d'idées, des images plein la tête et tout ce que nous avons pu accumuler pendant une tournée ; toutes ces atmosphères et ces énergies différentes que nous avons traversées au fil des mois .

Vous avez joué avec les Stones, Aerosmith et Deep Purple, quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Cormac : En ce qui me concerne, c'est la 1e partie des Stones devant 70 000 personnes à Belgrade en Serbie . Notre plus grosse audience . Nous jouions la dernière chanson et j'ai demandé au public de taper dans ses mains avec moi, mais je n'attendais pas de réponse particulière car nous avions conscience du fossé qu'il peut y avoir parfois entre un groupe et un public qui attend la tête d'affiche . Mais finalement, applaudissements se sont intensifiés, le soleil se couchait derrière les arbres et c'était vraiment fabuleux, à couper le souffle . C'est quelque chose que je n'oublierai jamais .

Paul : A Belfast, il y a un an quasiment jour pour jour . Nous revenions chez nous après une longue tournée . Nous avons joué dans une petite salle devant 500 personnes, mais ce fut extraordinaire . Chaotique . Une énergie incroyable, tout le monde devenait dingue !

Je sais que Jimmy Page (Led Zeppelin) et Joe Eliott (Def Leppard) sont fans de votre musique, de quel meilleur soutien peut on rêver ?
Cormac : AC/DC Rires !!!

Revenons sur l'album . Au début Paul et Mickey composaient ensemble, et vous écriviez les paroles… les choses ont-elles changées depuis ?
Cormac : Non, pas vraiment même si tout le monde apporte toujours une touche personnelle à chacun d'entre nous .

A propos de la rencontre avec Cormac . C'est incroyable de traverser l'océan pour aller chercher un chanteur ?
Paul : En fait, nous avons eu beaucoup de chance . Nous avions entendu parler de lui, mais comme il était aux Etats Unis, nous avons d'abord poursuivi nos recherches en Irlande, et en fait nous avons atterri quelques mois plus tard dans la même promo à l'Université . Nous avons longuement discuté, il est venu répéter avec nous et quelques jours plus tard il était dans le groupe !

Cormac : J'ai reçu une lettre de Paul quand je suis rentré des USA, avant même que j'apprenne que nous allions fréquenter la même fac . C'était une pure coïncidence, appelez ça le destin si vous voulez . Nous avons donc préféré sécher quelques cours et voilà où nous en sommes arrivés! (Rires)

L'époque où vous faisiez virevolter des pizzas à New York et où vous jouiez du blues dans les pubs vous manque-t-elle ?
Cormac :(Rires) Est-ce que ça me manque de lancer des pizzas en l'air ? Pas particulièrement, mais j'aimais ces moments et c'était un bon défi pour moi que de me vider la tête et de venir à NY pour chanter du blues, du rock, et de faire de bonnes pizzas ! (Rires) En tout cas, ce serait génial d'y retourner, j'aime beaucoup l'esprit qui y règne, et c'est vrai que c'est parfois ennuyeux que certains magazines ne comprennent pas l'humour irlandais, un peu sarcastique . Globalement NY est une excellente ville . Nous avons également joué à Austin (Texas) il y a 1an et demie environ et nous avons vraiment adoré . Ce serait donc une chance pour nous que d'y retourner et de finalement percer sur le marché américain . Ce serait une bonne plate-forme pour avancer plus loin, les américains étant très friands de rock n roll, et l'occasion aussi de vivre de nouvelles aventures .


Vous avez enregistré Sweet Emotion pour Kerrang (magazine), avez vous choisi cette chanson et pourquoi ? Quelle chanson aimeriez vous reprendre ?
Cormac: A propos de Kerrang, il s'agissait d'une compilation imposée . Je préfère me focaliser sur nos propres compositions . Paul: Oui, Jumping Jack Flash des Stones

Sur la couverture de l'album RISE, qui signifie ascension, vous semblez vous éloigner . Y a-t-il un message caché ?
Cormac : La photo a été prise lors du tournage de Never Too Late, bien avant que le nom de l'album soit choisi . La pochette est souvent choisie par le label ce qui représente un avantage mais nous gardons toujours un droit de regard .

Bonne route pour la Hollande alors . Il est certain que les Neerlandais apprécieront votre style .
Cormac : Nous espérons que oui . Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont soutenu jusqu'à présent et merci aux lecteurs de votre article . A bientôt