FLYING POOH + UNCOMMONMENFROMMARS + HENKER le 17/06/05, Cergy

C'est dans le cadre de la manifestation 100 contests que se déroule ce concert. L'évenement est l'occasion de rassembler sur un site architecturale privilegié (l'axe majeur à Cergy s'aligne avec l'arche de la défense et l'arc de triomphe...) des démonstrations et compétitions de Bmx, rollers et skaters. Le tout se déroule sur trois jours, concert techno le jeudi, métal le vendredi (+ nuit des publivores), hip hop et reggae le samedi. Comme ça se passe carrément sur mon balcon, pas d' excuse pour ne point y assister, armés de flyers bien évidemment.

Il est tout de même assez plaisant de voir qu'à l'image d'une partie du public présent en ce vendredi, la jeunesse de Cergy ne se cantonne pas à n'être que le résultat stéréotypé et complaisant du tv marketting racailleux de certaines maisons de disques. Goth, skateurs, métalleux sont donc présents sous le chapiteau blanc pour pogoter joyeusement. Mais sont là également aussi les curieux, la faune locale hagarde et écervelée mais remarquablement encadrée par le service d'ordre, et tout simplement des amateurs de bonne musique.

HENKER ouvre le bal de manière magistrale avec son death technique et brutal, sous les yeux surpris des non initiés. Il est vrai qu'il est rare de se faire hacher menu de la sorte sans être prévenu. Henker est sur scéne comme sur cd : un groupe qui tue ! A grands coups cliniques de Katana sonore, le combo en colère taille dans le vif et ne laisse rien dépasser. Une avalanche métallique s'écrase sur les kids qui s'éclatent à fond ! Riffs millimétrés, batterie impressionante et précise, un chant martial et guerrier, voilà tout simplement la musique de Henker. Cete prestation confirme le buzz régional autour du groupe et les bons échos de la presse nationale. A suivre !

Le temps d'un changement de matos et UNCOMMONMENFROMMARS investit les planches. Changement de style, l'affiche de ce soir se veut ecclectique et à la violence succéde ce que je j'appele l'effet Champomy (l'esprit de la fête..). Cheveux fluo, look sympathique, les punk rockeurs mélodiques se démènent comme des beaux diabes pour faire passer leur musique communicative et festive . Avec humour et simplicité, tantôt avec un chant en français ou anglais, le feeling passe bien et le public s'amuse. Sur des tempos speedés et avec des morceaux courts, le groupe ravi les fans de Sum 41, Good Charlotte et autres combos de la nouvelle vague punk rock. Malins comme pas deux, les musiciens débutent leur rappel par le cultissime "hell's bells" d'Ac/dc qui sert d'intro à la reprise (non moins culte) "fight for your right" des rappeurs blancs Beastie boys et qui s'achèvent aujourd'hui en "love in an elevator" d'Aerosmith. Un bon moment assurément. L'histoire ne dit pas qui a remporté le concours lancé par le chanteur, à savoir: "celui qui parvient à embrasser son cul sans aller à l'hopital après remporte un t-shirt". Amusant.

Je me souviens du début de la carrière de FLYING POOH, époque où le groupe était encore original. Mais commençons plutôt par décrire l'ambiance; la nuit est tombée, le chapiteau s'est considérablement rempli et les techniciens aux ligths vont pouvoir désormais dignement faire oeuvrer leurs automatiques (non ils ne sont pas armés...). La tête d'affiche est un "vieux" groupe local qui vient de sortir un nouvel album plébiscité par la critique. Soit. Les cris suraigus féminins à l'entrée du groupe sur scène font preuve de la popularité de celui ci, le public est déjà largement acquis à sa cause musicale. Visuellement statique dans sa prestation je suis déçu pour plusieurs raisons; dans son attitude Flying pooh se la joue stars et ne laisse pas transparaître de modestie, celle nécessaire pour attirer de nouveaux fans, le charisme ne repose pas sur un acquis. Musicalement, la formation ne se crée pas vraiment de style, un patchwork d'éléments empruntés à d'autres constitue- t- il un semblant d'originalité ? Néo, rock, variètoche, chanson française, je touille un peu et hop ! C'est l'impression que j'ai ce soir. Pourtant le public semble complètement séduit, ravi et enchanté. On ne peut que s'en réjouir mais où est la gnaque du début de la carrière du combo? Ce sont tout de même les premiers morceaux qui font que le public s'emballe et chante à l'unisson. Sans doute n'étais je point réceptif ce soir malgré les conditions idéales d'écoute, d'ambiance et de lieu... Une autre fois peut être ?


ess