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l   i   v   e       r   e   p   o   r   t   s
 

par Anighel et Vassago

On ne présente plus la Base Aérienne 217 (ancienne base aérienne de l'Armée de l'air française) sise à Bretigny-sur-Orge (91220). Cette dernière fut en effet le théâtre du vol du premier avion français à réaction, de la première éjection en plein vol, de l'essai du premier hélicoptère français et du franchissement pour la première fois (encore) du mur du son par un avion français. Et enfin l'emplacement du Download Festival de Paris chaque année depuis 2017.

Cette année, le Download nous a offert durant quatre jours (du 15 au 18 juin 2018), et non trois jours comme en 2017, du son digne de nos esgourdes, rassemblant plus de soixante-dix groupes de métal, de punk rock et de rock alternatif.



Toute première expérience du Download, aujourd’hui tout est nouveau pour nous qui ne sommes pas des habitués du festival (magie des accréditations presse aléatoires). Les premières impressions sont plutôt bonnes. On est étonnés qu’il n’y ait pas plus de monde, mais si c’est ennuyeux pour les recettes du festival, pour le public, c’est plutôt un confort. On avait lu que, l’année dernière, l’organisation était déplorable. Force est constater que, cette année, le tir a été corrigé. Pas trop d’attente pour les lieux d’aisances qui sont en assez grand nombre, un metal market assez grand et pas trop débordé, des barbiers, des tatoueurs sont également présents et, bien entendu, tout est là pour boire un coup et se restaurer. Pour nous, c’est un sans-faute.

(c) Anighel

POWERWOLF by Sophie
A peine arrivée sur le site, direction la Main Stage pour assister au concert de POWERWOLF. Les membres de ce groupe de power metal mélodique en provenance d'Allemagne assurent la scénographie, notamment en apparaissant grimés et vêtus de cuir noir. Attila Dorn, au chant, de sa voix aux accents particulièrement théâtraux, associera rapidement au spectacle le public, ravi et enthousiaste ; l'encourageant à reprendre en chœur quelques refrains, dont celui de « Demons Are A Girl's Best Friend », et « Armata Strigol ». En résumé, le combo était en très belle forme, tout comme son public. Ce qui engendra une très belle rencontre.

ALESTORM by Vassago
Concert aperçu de loin. Le groupe joue sur la main stage 2, l’ensemble est festif, un peu grand guignol. C’est un groupe parfait pour mettre la bonne ambiance sur un festival. Le côté joyeux dans la musique peut aussi agacer certains, dont je fais partie, du coup on ne s’est pas attardé longtemps.

SIDILARSEN by Vassago
Le public est sage devant la plus petite scène du festival pour soutenir les français de Sidilarsen. Le groupe se donne à fond pourtant et balance une sauce qui a plutôt bon goût. Faut rien lâcher les gars, ça va venir !

OPETH by Vassago
Le groupe de death metal vaguement progressif ne propose pas ce qu’on appelle une musique facile et immédiate en live. Il faut un public de connaisseurs et il était là devant la scène. Certes, on est vendredi et il est encore tôt dans l’après-midi, du coup on a plutôt la place de circuler et, comme ce public est totalement apathique, c’est encore plus facile. On ne le leur reprochera pas car le groupe n’est pas tellement plus vivace sur scène. On dirait même qu’ils font la gueule, le peu de communication installe une froideur qui peut parfois mener à l’ennui profond, surtout lorsqu’on n’est pas un fan du groupe.

GHOST by Vassago
GHOST en live c’est une première pour nous et autant vous dire qu’on les attendait de pied ferme. Heureusement, on n’a pas été déçu ! Comme AVATAR le lendemain, le groupe assure un spectacle très étudié à la freak show. Chaque membre joue son rôle à la perfection et le chanteur s’occupe de mener la messe noire. Pour l’épauler, il peut compter sur les flammes, son maquillage et l’efficacité de sa musique. Car derrière la mise en scène, GHOST propose une approche musicale assez inédite ne l’oublions pas. J’en veux pour preuve que ça ne plaît pas à tout le monde, c’est forcément qu’il y’a quelque chose de nouveau. En tout cas, quelle bonne idée d’avoir choisi ce groupe pour précéder le Madman, on est tellement dans le thème. A revoir dans le noir pour profiter un peu plus des effets pyrotechniques et de la lumière.


OZZY OSBOURNE by Vassago
Pour une tournée d’adieu (enfin, si c’est comme pour Scorpions, on en a pour vingt ans de tournée…), on aurait quand même aimé voir OZZY en tête d’affiche de sa tournée plutôt qu’en tête d’affiche d’un festival. Cependant, nous n’avons pas assisté à une version cheap pour autant. Tout y était, et notamment un décor et des lights très travaillés.

A travers ses passages TV un peu ridicule (reality show et autres), on sait que le bonhomme est quelque peu fatigué. Mais bon, de tout temps, OZZY n’a jamais été le type le plus charismatique sur scène. Et c’est là qu’intervient le reste du groupe avec un Zakk Wilde très en forme et toujours aussi prolixe de notes. En effet, ce dernier ne nous épargnera pas un solo d’au moins quinze minutes avec bain de foule et pentatoniques speedées. Nous n’échapperons pas non plus au solo de batterie amusant les deux premières minutes et chiant le reste du temps. Bref, c’est un show à l’ancienne, faut bien qu’OZZY reprenne un peu de souffle pour tenir. Ce dernier sera vocalement assez correct ce soir, son âge et ses excès n’auront pas eu totalement raison de son chant, même si quelques passages sont bleus, on s’attendait à bien pire. La set list est généreuse, OZZY semble un peu perdu mais content d’être là, il ne manquait que la chauve-souris à décapiter et quelques seaux d’eau à balancer sur les premiers rangs.

Le son fut relativement correct jusqu’au solo de batterie. Malheureusement, après ce dernier, le kick deviendra assourdissant, certainement dû à un micro qui a bougé ou à un ingé son qui s’est endormi sur sa console. On ne lui en tiendra pas rigueur, c’est vrai que c’est chiant un solo de batterie…

Enfin côté public, c’est le premier jour, tout le monde est en forme, du coup on se bouscule beaucoup. On aura même un petit rouquin qui avait sans doute une revanche à prendre sur la vie en agressant verbalement toute personne ne voulant pas pogoter avec lui y compris pas mal de filles. Aaaah, les joies de la comédie humaine…

Au final, OZZY et sa bande auront fait un super show comme à la grande époque ! Vivement qu’ils repassent pour une prochaine tournée d’adieu !!






Une journée bien remplie qui s’achèvera dans la tiédeur du show du révérend MANSON. Sans doute la tête d’affiche la moins attrayante du festival. Pour le reste, il fait beau, on profite de l’ambiance du festival et on apprécie de voir que le samedi, on a plus d’affluence que la veille à la même heure, même si, globalement, on est loin d’être en surpopulation. On ne va pas bouder notre plaisir, quand le festival aura fini de faire son trou en France, ça deviendra infernal et on regrettera ce temps où on pouvait circuler librement.

(c) Anighel


TAGADA JONES by Vassago
Le punk rock de TAGADA JONES occupe une petite scène. Et comme les collègues français d’ULTRA VOMIT, ils auraient largement mérité de tenir une main stage. Le public est tout acquis, ça chante, ça danse, ça picole, bref ça participe. Il faut dire que le chanteur sait y faire pour mettre l’ambiance. Même quand on n’aime pas le punk, ça reste agréable de voir que des groupes français sont capables de tenir un festival en action dès le début de l’après-midi. Chapeau bas !

BETRAYING THE MARTYRS by Vassago
Sur la Main Stage 2, le groupe français distille un show très efficace. La communication avec le public s’opère en anglais et en français. On sent que le groupe possède une très grosse expérience de la scène, qu’on aime ou non, il faut leur reconnaître un savoir-faire. Niveau son, c’est le mur en pleine tronche. Voilà un groupe qui devrait encore grimper quelques marches s’il tient la distance, ce qu’on espère tous.

HOLLYWOOD UNDEAD by Sophie
Pour débuter cette journée, qui affichait une programmation des plus appétissantes, je me trouve devant le Main Stage, afin de découvrir HOLLYWOOD UNDEAD. Ce groupe de fusion rap, qui nous vient tout droit de Los Angeles. Et les amateurs de curiosités ne s'y sont pas trompés en se massant nombreux devant la scène. En effet, dès les premières minutes, ce très sympathique combo a su créer l'ambiance. Jusqu'à proposer de partager la scène le temps d'un « Comin'in Hot » avec un guitariste se trouvant dans le public. Et d'assurer un « Enter Sandman », de Metallica suivi de « Du Hast » de Rammstein. Franchement, que demander de plus ?


(c) Anighel

NOFX by Sophie
« No Fucking Straight Edge », Really ? Quoi qu'il en soit, NOFX est un groupe de rock punk américain qui a la banane. Euh non... La crête, bien sûr ! Tout comme son chanteur, Fat Mike (petite robe bleue et belle crête rose pour l'occas'). Et comme tout punk qui se respecte, ils ont des messages à faire passer ; mais non sans leur humour légendaire. Et la mixture fonctionne toujours aussi bien !


(c) Anighel

AVATAR by Vassago
AVATAR est une véritable découverte sur scène. Et la surprise est bonne ! Nous voilà convié à un freak show très étudié et l’ensemble fonctionne fort bien. Mise en scène, costumes, maquillages, plateformes, explosions, fumées, feux d’artifices et confettis, tout y passe. La musique de son côté est plutôt efficace et entraînante. Finalement le seul regret sur ce set sera de ne pas pouvoir profiter de tout ça dans le noir. Assurément, il s’agit d’un groupe à revoir en tête d’affiche de sa propre tournée dans une salle de moyenne ou grande taille. Ici, le show sera considéré comme l’un des meilleurs du festival, ni plus, ni moins.


ULTRA VOMIT by Sophie
Le circle pit serait l'évolution de « La Ch'nille ». Ah ouais ? Qu'on se le dise ! ULTRA VOMIT est un groupe de grindcore nantais. J'en profite d'ailleurs pour saluer mes amis nantais, que je vois malheureusement si peu.
ULTRA VOMIT, c'est un détournement intelligent et humoristique, réalisé avec talent, de morceaux de métal, qui ont marqué le groupe. Dès leur entrée sur la Warbird Stage, ils ont annoncé la couleur et assuré une ambiance survoltée tout au long de leur prestation ; avec des titres comme « E-TRON (digital caca) », « Je collectionne des canards vivants », ou bien « Evier Metal ».


(c) Anighel


THE OFFSPRING by Vassago
Les papys du néo punk débarquent sur scène et, comme à chaque fois, c’est la frénésie dans le public. Ça saute, ça bouge, ça pogote et, surtout, ça dure tout le long du concert. Mais où vont-ils chercher cette énergie !!!? Sur scène c’est pourtant assez sobre. Le groupe n’a pas besoin de se déchaîner pour communiquer de l’énergie, la musique suffit. Dexter est nettement plus en forme que les dernières fois où on l’a entendu chanter, il arrive à atteindre les notes les plus aigües sur les titres, même si on le sent flirter régulièrement avec ses limites. A croire que l’âge, et sans doute l’expérience, l’ont bonifié. Question son, on déplorera la guitare de l’autre membre emblématique du groupe un poil trop forte sur certains titres. Quand on n’entend plus le batteur, c’est qu’il y’a un problème. En tout cas, ça n’empêchera pas le groupe de faire mouche, comme à chaque fois !


(c) Anighel




MARILYN MANSON by Vassago

Lorsque MARYLIN MANSON entre en scène, on perçoit une forme de nonchalance, est-elle feinte ou réelle ? Nous ne le saurons jamais. Le personnage s’est construit sur la provocation et c’est peut-être là le problème. Cette provocation a, depuis ses débuts, muté de manière fort peu spectaculaire. Lorsqu’on a connu un MM se scarifiant sur scène, la baisse de régime fait peine à voir. On se doute que le bonhomme n’allait pas faire ça toute sa carrière, mais on pensait qu’il saurait rebondir d’une manière, proposer autre chose de grandiose et de moins extrême. Las, force est de constater que l’artiste semble en bout de course. Le jeu de scène est poussif, des blancs bien trop longs sans s’adresser au public pèsent entre chaque titre, les musiciens sont physiquement transparents et le leader n’a pas les épaules pour supporter le show seul. Certes, quelques changements de costumes et postures viendront faire un peu illusion, mais malgré tout, on se fait un peu chier…

Le public est pourtant tout acquis à la cause, le pit aussi chaud que pour les autres têtes d’affiches de ce festival, mais à cette heure-là, le pit est tellement alcoolisé qu’il serait aussi chaud pour YVETTE HORNER… Reste la musique. Sur ce point, difficile de reprocher quoi que ce soit, certains penseront que ce n’est déjà pas mal, mais ils oublient que le live est avant tout une histoire de charisme. Où est passé celui de MM ? Jusque dans la coupe de cheveux qui lui donne l’apparence fatigué de Nicolas Cage dans un des derniers navets qu’il a pu tourner pour payer ses dettes, le révérend ne serait-il pas seulement devenu un type ventripotent qui essaye vaguement de faire durer une histoire qui aurait dû se finir il y’a au moins dix ans ?

A la fin du concert, on entendra des commentaires du genre : « le type est cramé ». Nous, de notre côté, on espère encore un sursaut, « le type » en est capable. A vérifier sur un prochain live


MARILYN MANSON By Sophie

Dirigeons-nous maintenant, histoire d'être bien placée pour shooter, vers la Main Stage devant laquelle nous avons rendez-vous avec la tête d'affiche de ce samedi, MARILYN MANSON.

Pour tout vous dire, c'est la première fois que j'assistais à une représentation de ce groupe notoire. Et je dois avouer, avec tout le respect que je conserve pour cette légende vivante, que la prestation à laquelle j'ai assisté ne m'aura malheureusement pas laissé un souvenir impérissable. Et les interventions de MARILYN MANSON dites « de provocation » se sont rapidement transformées devant mes yeux en différents actes composant une comédie burlesque. En résumé, j'ai été le témoin d'un show de plus d'une heure et demi au cours duquel le feu n'a jamais pris pour partir en volutes de fumée.


(c) Anighel





Manifestement, le choix de mettre les FOO FIGHTERS en tête d’affiche de cette journée est une bonne idée. On sera très serrés dans la fausse. Sur la journée, on est surement sur le jour le plus rentable pour le festival avec une affluence la plus importante des quatre jours.

(c) Anighel

SLAVES by Sophie
Ce sympathique duo de punk rock anglais nous a dispensé, lors de sa prestation réussie sur la Warbird Stage, de l'énergie à l'état pur. Le public était survolté et s'était retrouvé en masse au sein de l'espace étroit attenant à la scène afin de se rapprocher le plus possible du combo. Bref, les deux zicos nous ont fait passer un très bon moment de zic en leur compagnie, avec des titres comme « Fuck the Hi-Hat ».

(c) Anighel

THE HIVES by Vassago
THE HIVES fait un peu figure d’intru dans l’affiche. C’est sans doute le groupe le plus pop à être aussi haut placé dans l’affiche du festival. Et, en voyant sa prestation, on peut comprendre assez facilement le pourquoi de ce choix : beaucoup d’énergie au programme, quelques titres qui font tout de suite mouche sur un public acquis et un chanteur très charismatique font de ce groupe anglais une valeur sure du genre. Même quand on n’est pas client, on saura apprécier le talent et le savoir-faire scénique de THE HIVES.

THE HIVES By Sophie
Sur la Main Stage, le groupe punk rock suédois THE HIVES fait son show. Vêtus de costumes blanc et noir, ils sont omniprésents sur la scène et ne laissent aucun répit à leur public. Nous avons pu y écouter des titres comme « Come On ! », « Walk Idiot Walk » et « Tick Tick Boom ». Nicholaus Arson, l'un des deux talentueux guitaristes, n'hésitera pas à faire le clown tout en assurant son jeu, agressif et précis, et Howlin' Pelle Almqvist, au chant, juché sur les épaules d'un festivalier volontaire, a été littéralement à la rencontre du public, tenant absolument à serrer les mains des personnes se trouvant au vingtième rang. Du très grand spectacle !


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MASS HYSTERIA by Sophie
Les français de MASS HYSTERIA, groupe de fusion, ont assurément soigné leur prestation sur la Main Stage 2. En effet, un immense rideau blanc à l'effigie du groupe tombe au sol afin de dévoiler la scène d'un décor composé d'hommes cagoulés immobiles et vêtus de noir ainsi que la présence de percussions japonaises, parmi lesquelles figurent au nombre de trois, au centre au fond, et sur les extrémités gauche et droite de la scène, ce fabuleux instrument qui fait figure de spectacle à lui tout seul, le Taiko (ou tambour géant). Puis, les membres du combo font leur entrée les uns après les autres, le poing levé. Le ton est donné. MASS HYSTERIA, fidèle à lui-même, galvanisera son public tout au long de sa performance. Il conservera des titres-phares comme « L'Enfer des Dieux » ou bien encore « Plus que du métal », et bien d'autres. Dans une ambiance enflammée, les circle pit s'enchaîneront dans le public. Tout comme les acteurs sur la Main Stage 2 de cette scénographie masshystériesque. Le groupe conclura en agrémentant sa « Furia » par l'introduction sur scène de danseuses professionnelles brésiliennes et la libération, dans le public, de ballons, en souvenir de l'évènement, à l'effigie du combo. En résumé, je n'ai qu'un mot : ouah !

MASS HYSTERIA by Vassago
Il n’y a pas 36 groupes capables de tenir une scène aussi importante sur un grand festival. MASS HYSTERIA fait indubitablement partie des français qui en sont capables. Il faut dire que sa longue carrière démontre une motivation sans faille et l’expérience des années finit par payer. Quel son, quelle énergie, quelle mise en scène ! C’est une énorme baffe dans la gueule pour tout le public avec, d’un côté, des connaisseurs qui jubilent et, de l’autre, des futurs nouveaux fans qui découvrent ou confortent leurs aprioris positifs. Le groupe communique bien, le propos est clair : « A tous les politiciens véreux… ENCULEEEEEES », ça vient du cœur. Revenons sur la mise en scène avec des types cagoulés façons momies, des percussionnistes qui, sur l’intro principalement, appuient le batteur façon tambours du bronx tribaux. Et ce son lourd, précis, percutant qui te fait sauter sur place malgré toi !

MASS HYSTERIA c’est un groupe énorme en live, le genre de groupe qui aurait cartonné à l’international s’il n’avait pas été français, car le niveau est tellement haut qu’il tient la dragée à un paquet de groupes US/UK et autre ! La maîtrise à la française, y’a pas, ça a de la tronche !


(c) Anighel

(c) Anighel

(c) Anighel



FOO FIGHTERS by Vassago
Une chose est certaine, chez FOO FIGHTERS la star c’est Dave et, dans une moindre mesure, son batteur. Et il faut dire que ce leader est omniprésent, c’est lui qui fait la majeure partie du show. Le reste des musiciens étant nettement plus discrets, voire effacés pour certains. Le Dave saute partout, passe derrière la batterie le temps d’une reprise de QUEEN massacrée par le batteur et un invité (Luke Spiller) qui se prend pour DAVID BOWIE. N’est pas Freddy qui veut… Des reprises, il y en aura de plus réussies souvent distillées par extraits pour le fun. La set-list oubliera le premier single du groupe (et pas que), mais fera la part belle à la majorité des incontournables. Néanmoins, on notera quand même certaines longueurs, le groupe improvise, on apprécie la démarche, mais quinze minutes sur deux accords, par moments, c’est long, même avec Dave qui en fait des caisses.

Côté spectacle, le décor est sobre, un énorme écran fait la majorité du taf, ici pas d’explosions ou de flammes, ce n’est pas le genre de la maison. Question son, on tient sans doute la meilleure qualité sonore du festival (avec les GUNS le lendemain).

Même pour le néophyte que je suis (oui, j’avoue ne pas être un fan ultime du groupe et n’apprécier que quelques titres), on passe un bon moment. Dave reste quelqu’un de très entrainant, son énergie transpire et embarque le public. L’ambiance est positive, ça sent la joie de vivre !!




On est lundi, du coup l’affluence est un peu moins importante que pendant le week-end, on reste sur une jauge supérieure au vendredi, mais on sent bien que, dans la fosse, on est beaucoup moins serrés que pour les deux têtes d’affiches précédentes.

(c) Anighel

BARONESS by Sophie
Les festivités de ce lundi ont très bien commencé sur la Main Stage avec le groupe américain de sludge metal, BARONESS. Ce dernier nous a servi des sons mélodiques et musclées, tels que « Take My Bones Away » ou bien encore, et pour ne citer qu'eux « March to the Sea », pour amorcer une conclusion « en douceur » avec « Chlorine & Wine ». De par la voix claire de son chanteur, John Baizley, et une présence scénique indéniable, le combo a su nous emmener loin. Le public n'était malheureusement pas en nombre au rendez-vous, sans doute à cause de la fatigue accumulée durant ces quatre jours de festival, et c'est bien dommage.


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JONATHAN DAVIS by Sophie
On ne présente plus Jonathan Davis (chanteur du groupe de néo metal Korn ; compositeur de musiques de film...), cet artiste aux multiples talents, avec son groupe de metal alternatif, JONATHAN DAVIS AND THE SIMPLY FUCKING AMAZINGS. Le combo, composé entre autres de plusieurs instruments à cordes tels qu'un violon, a joué plus de la moitié des titres figurant sur l'album « Black Labyrinth », sorti le 25 mai 2018, comme « Underneath My Skin » ou bien encore « Everyone » et « Happiness ». Le groupe a offert à son public, conquis, une prestation au top.


(c) Anighel


VOLBEAT by Vassago
VOLBEAT est une valeur sûre en matière de gros rock. Que choisir de mieux que ce groupe pour ouvrir juste avant les GUNS N ROSES sur la Mainstage du Download ? Occupation de l’espace, minauderie avec le public, son, chant, tout est parfait. On regrettera quelques titres absents de la set-list, mais le groupe n’a qu’une heure. C’est assurément un groupe que nous aurons plaisir à revoir en tête d’affiche !

VOLBEAT by Sophie
On reste sur la Main Stage afin d'entendre les danois du groupe de hard rock VOLBEAT. Ces derniers commencent d'emblée très fort avec une très belle reprise de « Sad Man's Tongue », de JOHNNY CASH, qui aura fortement influencé le groupe. Puis ils reprendront quatre morceaux de leur dernier album « Seal the Dead and Let's Boogie », paru en 2016, tels que « The Devil's Bleeding Crown », « For Evigt », « Let it Burn » et « Seal the Deal ». VOLBEAT a annoncé retourner en studio d'ici la fin de l'année 2018 afin d'enregistrer un nouvel album, qui sera la suite de « Seal the Dead and Let's Boogie ». En attendant, lors de leur prestation au Download, ils ont enfiévré un public, qui emportera un souvenir mémorable de l'évènement.


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GUNS N’ ROSES by Vassago
C’est un très bon concert auquel nous avons assisté ce soir pour le Download. Pourtant, en début de set, ça n’avait rien d’encourageant, la voix d’Axl était sous mixée et le peu que nous entendions ne rassurait pas quant aux capacités du chanteur à assurer trois heures de concert. Car c’est presque trois heures de show que nous a livré le groupe avec une set-list couvrant toutes les périodes de la carrière des Guns. Heureusement, au fur et à mesure que le show avance, la voix d’Axl se réchauffe, on l’entend mieux et tout rentre dans l’ordre. Au niveau des surprises, nous noterons la présence dans la set-list d’un titre de Velvet Revolver et d’Hollywood Rose (titre chanté par Duff lui-même). Au chapitre des reprises, en dehors des habituelles Knocking et Live & Let Die (tellement appropriée que certains jeunes doivent penser qu’ils en sont les compositeurs), le groupe fera un hommage à Chris Cornell avec la reprise de Black Hole Sun, sans discours, sobre. On notera également une reprise des Who.

Côté musiciens, Slash est en forme, ça joue plutôt bien, les solos ne sont pas trop longs (on se rappelle encore du trauma de subir vingt-cinq minutes de penta lors de son show au Zénith, la dernière fois qu’il est passé en France). Richard Fortus, plus en retrait n’en démérite pas pour autant. Les rares solos qu’il prend démontrent un savoir-faire techniquement supérieur à celui de Slash. Pourtant, lorsque c’est ce dernier qui s’exprime, il se passe quelque chose que Fortus n’est pas capable de reproduire. C’est une étrange sensation.

Lorsque le groupe commence, il fait encore jour. Dommage pour le lightshow. Heureusement, pour le feu d’artifice final, il fera bien nuit. C’est sans doute dû aux conditions particulières, mais les moyens mis en œuvre resteront assez sobres sur tout le concert.

Au final, nous avons été des privilégier de pouvoir assister à ce concert de reformation dans ces conditions. Qui aujourd’hui propose encore trois heures de show ? Et puis, commencer avec seulement vingt-cinq minutes de retard, accepter de chanter du Velvet Revolver, des sourires au public… Le nouvel Axl est certes plus ventru, mais il est quand même plus sympathique comme ça ! Loin d’être une reformation poussive, les Guns ont prouvé ce soir qu’il faudra encore compter sur eux pour participer à la grande histoire du rock.



(c) Anighel

Pour conclure, que retenir de cette troisième édition du Download Festival de Paris ?
Une programmation incroyable et variée, qui aura fait de cette rencontre un évènement musical incontournable, ainsi qu'une organisation irréprochable durant les quatre jours non stop du festival.
Merci donc à tous les acteurs du Download de Paris ! Et à l'année prochaine !


(c) Anighel


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