CHRONIQUES      INTERVIEWS      LIVE REPORTS        AGENDA       EMISSION

    
l   i   v   e       r   e   p   o   r   t   s
 


SET LIST :

It ('s a Monster)
Li'l Jack Horny
Get the Funk Out
Rest in Peace
Hip Today
Kid Ego
Play with Me
Hole Hearted (acoustic)
Tragic Comic (acoustic)
Midnight Express (Nuno Bettencourt solo acoustic)
Cupid's Dead
Am I Ever Gonna Change
Take Us Alive
Stop the World
Flight of the Wounded Bumblebee
He-Man Woman Hater
Decadence Dance

Rappel :
More Than Words
Peacemaker Die
We Are the Champions

 
EXTREME + WAXX
Le Bataclan, Paris - Le 10 décembre 2017
Malheureusement arrivé trop tard pour assister à la première partie, nous n’en verrons qu’un titre sur lequel votre serviteur fera ses premiers réglages photos. Je me garderai donc d’en dire plus que l’impression suivante : l’ambiance était là et ça jouait plutôt bien.

C’était ma toute première fois au Bataclan depuis l’attentat qui a traumatisé la France et le monde du rock en particulier. Durant l’attente avant que le groupe n’investisse la scène, je ne peux m’empêcher de repenser à ce triste évènement avec une pointe d’inquiétude. J’ai repéré les sorties de secours dès que je suis entré, comme un réflexe de survie sans doute inutile. Et je ne perds pas longtemps de vue l’entrée de la salle de laquelle je suis très éloigné. Là encore c’est idiot, mais psychologiquement ça me rassure. Heureusement, ce sentiment d’oppression va très vite passer dès lors que le concert commence et que mon appareil photo se met à shooter dans tous les sens.

Extreme entre en scène avec un titre de Pornograffitti (It’s Monster). Le chanteur, dès le premier titre, va occuper la scène comme rarement les frontmen le font. Ça pose, ça chante, ça bouge beaucoup, bref, ça fait son taf. Dans le même genre, on pourrait tout de suite penser à Mick Jagger ou Steven Tyler, niveau énergie. Le mec est là et il ne s’excuse pas de l’être !

L’autre star du groupe, peut-être même à l’image d’un Van Halen, d’un Aerosmith ou d’un Led Zeppelin, le cas de figure où le guitariste est plus populaire que le chanteur pourtant frontman exemplaire : Nuno Bettencourt se fait plutôt discret en début de set, il montera en puissance petit à petit. Il exécute ses parties avec une précision quasi parfaite, et ce sera le cas tout le long du set ! Impossible de le prendre en défaut ! Ce type est une machine !

Le nouveau batteur nous fait la démonstration qu’il assure mieux que l’ancien que, personnellement, j’ai toujours considéré comme le point faible du groupe et Pat Badger, tout en discrétion, fait preuve d’assez de dextérité pour suivre Nuno sur certains passages bien casse gueule.

Les titres s’enchainent, visitant les cinq albums du groupe avec une préférence pour les trois premiers. Le groupe installera avec le public une connivence rare, faisant fondre les distances entre la scène et la fosse comme peu de groupes savent le faire. Au registre des temps forts, les moments démo de Nuno mais aussi un discours très émouvant sur les évènements du Bataclan auxquels je pensais avant leur montée sur scène, juste avant de jouer More Than Words, titre fort à propos. A la fin du set, le groupe passera un bon quart d’heure à serrer les mains des premiers rangs. Combien de groupes prennent le temps pour ça ?

Au final, Extreme, une fois de plus, aura exécuté un set irréprochable (à part peut-être quelques notes bleues au chant de temps en temps, mais ça reste du live). Le groupe offre un show de stars tout en gardant une proximité avec son public. Extreme prouve qu’après plus de vingt ans d’existence, il est et reste l’un des plus grands groupes live toutes périodes confondues, rien de moins.

V.