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FIREWIND – DYSLESIA – KIVAS – HOLY PAIN, mercredi 12 Novembre 2008 au Marché Gare à Lyon

 

En ce mercredi soir de novembre, je me dirige vers l'entrée de cette salle que je ne connais pas encore, de par son côté plutôt underground en temps normal. Et justement, le nombre de spectateurs qui patientent à l'entrée est digne d'un concert de groupes locaux : 100 personnes tout au plus. Etonné, je me demande toujours quelle a été la raison d'une si faible fréquentation, en penchant pour le prix relativement élevé de la place de concert pour une si petite salle. L'avantage indéniable que j'ai pu y trouver est clairement la possibilité d'être à 50cm des musiciens sans avoir à supporter les bourrades de jeunes excités, très peu nombreux ce soir-là. Car une autre curiosité concernant le public est effectivement sa grande hétérogénéité. Des jeunes, des moins jeunes, et des vraiment moins jeunes, trois générations attendaient le début du concert.

HOLY PAIN rentre alors en scène, en toute simplicité et commence à jouer sans effets de lumière ni autres artifices. Le jeune groupe lyonnais se défend plutôt bien et s'applique à nous faire apprécier leurs titres phares en 30 minutes à peine. Certains comportements trahissent tout de même un certain stress de la scène : le bassiste se parle à lui-même ou grimace à chaque fois qu'un passage lui déplait, le second guitariste reste quant à lui relativement effacé et se contente de jouer au détriment du jeu de scène. L'ambiance glaciale de l'assistance n'a certainement rien arrangé. Cependant, tout ceci est compréhensible pour un jeune groupe montant comme Holy Pain. Leur prestation confirme tout de même le potentiel du groupe, évoqué avec leur premier album « Among religions ».

C'est ensuite au tour de KIVAS de rentrer sur scène, groupe finlandais rassemblant quelques stéréotypes de la musique parmi ses membres : deux jumeaux crânes rasés et écarteurs d'oreilles genre punks des 80's à la basse et la guitare, un grand blond angélique à la finnoise au clavier, et un dreaddeux excité au chant ! Chanteur qui d'ailleurs met le paquet pour réchauffer l'ambiance de la salle avec ses headbangings à répétition et sa manière de sauter dans tous les sens sur scène. Kivas nous offre une prestation plaisante, et réussit son show sans pour autant transcender la « foule ».

Deuxième entracte, et quelques fans, t-shirts à l'effigie du groupe sur le dos, attendent le prochain groupe, bien de chez nous, DYSLESIA. Le début s'avère un peu poussif, avec quelques problèmes techniques (un câble de débranché, un souci de batterie…) qui n'arrangent en rien l'ambiance. Le chanteur essaie bien quelques fois de faire lever les bras des spectateurs plus de 5 secondes mais rien n'y fait, cela marche cependant avec les 4 fans du devant qui eux n'ont pas besoin de se faire prier pour hurler leur amour à Dyslesia. Mêlant leurs grands classiques aux titres de leur dernier album, le groupe se défend toujours aussi bien sur scène, avec une musique propre, sans bavures.

Après quasiment 3 heures de concert et autant de groupes, la fatigue commence à se faire sentir chez certains, il fallait vraiment avoir envie de voir Firewind ce soir là !

Une intro originale à la façon « zapping radio » permet à la tête d'affiche de rentrer sur scène d'une manière plus travaillée. Le groupe donne tout ce qu'il a pour mettre le feu à la salle, on aurait oser espérer que l'échec des 3 autres groupes dans cette intention ne se renouvellerait pas avec le groupe phare, malheureusement, même si l'ambiance se réchauffait un peu, l'euphorie restait bien loin du Marché Gare. Et ce n'est en rien proportionnel à la prestation de Firewind. Malgré une voix faiblarde, fatiguée, le chanteur s'en sort très bien. Les musiciens sont impressionnants de facilité et il est vraiment très agréable de les voir jouer tant on sent leur enthousiasme. Tous assurent le show, le chanteur joue avec le public dans un concours de chant, le batteur nous propose un solo de plusieurs minutes très réussi, et un des guitaristes assurant les parties au clavier se permet de jouer des deux instruments en même temps à certains passages, au tapping d'une main, au clavier de l'autre.

Le groupe jouera 14 morceaux, des anciens comme du nouvel album et aura persuadé les plus fatigués que cela valait le coup d'attendre.

J'ai donc pu assister à un concert très appréciable, avec de la musique de qualité et des artistes de talent, qu'ils soient de renommée mondiale ou locale. Le seul gros point noir de la soirée aura été l'ambiance très molle qui pourrait être imputée au petit nombre de spectateurs et son hétérogénéité…

Xavier