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K I SS + The Dead Daisies

  Le Zénith, Paris 16/06/15



Set List :

  1. Detroit Rock City  
  2. Deuce  
  3. Psycho Circus  
  4. Creatures of the Night  
  5. I Love It Loud  
  6. War Machine  
  7. Do You Love Me  
  8. Hell or Hallelujah  
  9. Guitar and Drum Solos  
  10. Calling Dr. Love  
  11. Lick It Up  
  12. Bass Solo  
  13. God of Thunder  
  14. Cold Gin  
  15. Love Gun  
  16. Black Diamond  

    Rappel :
  17. Shout It Out Loud
  18. I Was Made for Lovin' You  
  19. Rock and Roll All Nite  



Monsters dans les bacs depuis 2012, on commençait à désespérer de voir Kiss venir défendre son album en France un jour. Heureusement, l'attente fut récompensée et pas n'importe comment car, pour cette tournée, fêtant ses quarante ans de carrière, Kiss a fait le show comme jamais !

C'est The Dead Daisies qui ouvre pour le Zénith ce soir. L'accueil est tout de suite très chaleureux, le groupe est plutôt bien ciblé pour la soirée. On y retrouve John Corabi au chant (pour les E.T. qui débarquent, il a remplacé Vince Neil au sein de Motley Crue pendant quelques années, le temps d'un album), David Lowy à la guitare (Red Phoenix), Richard Fortus en lead guitar (Guns n Roses), Marco Mendoza à la basse (Thin Lizzy, Whitesnake), Dizzy Reed au clavier (Guns n Roses) et Tommy Clufetos à la batterie. Avec un line-up pareil, on s'attend à avoir du bon gros rock US un brin old school… et c'est exactement ce que l'on obtient.

Sur scène, le groupe est plutôt à l'aise et, même si le show n'a rien à voir avec ce qui va suivre, le public semble conquis. Le son est plutôt bon, les lights réduites au minimum, mais le groupe ne joue pas dans le noir comme ça peut être parfois le cas en première partie. Bref, les Dead Daisies peuvent faire leur boulot pour le plus grand bonheur des fans.

La fameuse annonce d'introduction retentit, les lumières s'éteignent… le rideau tombe… explosion, flashs. C'est ainsi que Detroit Rock City ouvre le show comme c'est à peu près le cas à chaque concert du groupe depuis des années. Tout le reste du concert sera à l'image de cette entrée en scène : précis, efficace, distrayant et méchamment galvanisant ! On a souvent reproché à Kiss de produire une musique facile et insipide, mais sur le spectacle, personne n'a jamais rien trouvé à redire.

Tout y est ce soir, le groupe nous sort le grand jeu ! Gene crache tout ce qu'il peut (langue, feu, sang), les explosions ne se font pas timides comme ça a pu être le cas sur le dernier concert de Metallica, on en a dans tous les sens, Paul prend des pauses de cabot tout le long du live, etc. Les classiques du groupe côtoient du matériel un peu moins récent, Monsters aura droit à ses deux extraits de rigueur (un coup de promo vite fait pour se débarrasser). Paul s'envolera pour sa plateforme sur Love Gun, l'occasion pour les plus chanceux de le voir de très près (on pensera aux deux très jeunes garçons qui seront montés avec lui sur cette mini scène le temps d'une photo) et le final, avec des tonnes de confettis, de flammes et cette ambiance tellement festive qu'aucun groupe au monde n'est capable de reproduire… Les plus critiques diront que tout ça manque de surprise. Mais on ne vient pas voir Kiss pour être surpris lorsqu'on les a déjà vus et revus. On vient revoir ce qui nous plaît tant. Et les plus jeunes viennent découvrir que les groupes de papa en ont encore sous le pied. Pour beaucoup, c'est la grosse tatane derrière la caboche ! Le genre de celle qui déclenche des vocations !

Au jeu des sept différences, on remarquera que Paul parle plus qu'à l'accoutumée. Est-ce pour mieux reprendre son souffle ? C'est qu'on ne respire plus de la même façon à 68 ans qu'à 25… En tout cas, peu importe la raison, ça passe comme une lettre à la poste, Paul est passé maître dans la séduction d'un public, fut-il français et majoritairement parisien.

Musicalement le groupe est en forme, on sent bien que les voix accrochent un peu de temps en temps mais, compte tenu des années de carrière et des excès qui vont avec, la qualité est encore au rendez-vous. Kiss donne l'image de ces groupes qui ne s'arrêteront jamais, les increvables, les immortels.

Vous l'aurez compris, chez Ultrarock, on est ultra fan ! Pour votre serviteur, ce show aura eu un goût encore plus particulier car Margot, sa fille de quatre ans, vivait là son tout premier concert de hard rock. Si elle savait écrire, elle vous dirait que le monsieur tout vert qui crache du sang était un peu méchant, mais qu'elle adore le monsieur avec l'étoile…

Pour ses quarante ans, Kiss nous aura offert un show d'anniversaire à la hauteur de sa réputation. Vivement les cinquante ans !

 

 
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