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                                          LORDI + FATAL SMILE + BRANDON ASHLEY AND THE SILVERBUGS le 25 février, Le Transbordeur, Lyon

L I V E   R E P O R T S


Jamais je n'aurais pensé aller voir des artistes ayant participé et remporté le concours de l'Eurovision ! Il y a un début à tout, et me concernant, ce sera avec le célèbre groupe de monstres finlandais. Comme quoi même un concours de télé-crochet à tendance has-been peut promouvoir le métal à l'échelle internationale, à tel point qu'une partie de l'auditoire était ce soir-là composée de parents et enfants parfois très (trop ?) jeunes.

C'est dans une salle à moitié remplie que la soirée débute avec Brandon Ashley & The Silverbugs. La formation italienne se la joue héritière du glam et du goth, sans vraiment exciter la foule hétérogène. On sent clairement l'influence d'un certain Marilyn Manson planer sur tout cela. Etant donné le fossé qui sépare les styles respectifs de cette première partie et de Lordi, le public n'est vraisemblablement pas subjugué par ce genre de prestation. Conscients du problème, les italiens ont visiblement tout prévu et utilise la plastique avantageuse d'une bimbo se trémoussant au rythme de la double pour braquer les regards sur scène, quitte à faire un peu oublier le coté « musical » du show. Et d'un coup, Papa (ou Maman) se dit certainement qu'il aurait peut-être pas du emmener fiston (qui pour certains ne devaient pas avoir plus de 7 ans) au Transbordeur ce soir-là.

30 minutes plus tard, Fatal Smile entre en scène et compte bien rehausser le niveau, enfin réhauFFer le niveau, car oui le chanteur ne cache pas son zozotement. Quoi qu'il en soit, on sent la différence d'entrée de jeu. Le groupe suédois nous propose un hard rock pêchu à la Mötley Crüe (look y compris) qui réchauffe un peu l'ambiance et fait secouer quelques têtes. La musique et le jeu de scène sont de bonne qualité et nous permettent de patienter encore un peu de façon agréable. Un petit incident viendra tout même couper le groupe dans sa lancée. Une corde cassée, quelques longues minutes pour la changer et c'est toute une salle à occuper pendant ce temps. Le chanteur entonne alors un « Hip Motherfucker » et joue avec le public tant bien que mal. Papa est une fois de plus content d'avoir emmené fiston ce soir-là, ce sale gamin se souviendra d'ailleurs très bien de ces deux mots entonnés avec ferveur par le public et le répètera à tout bout de champ deux semaines durant.


Enfin, l'on peut découvrir le décor très travaillé où Lordi pourra faire joujou avec nombre d'accesoires et mannequins, le tout dans une ambiance morbide, glauque d'une salle d'opération sanglante, tout en gardant une pointe d'humour, poussant le vice jusqu'à déguiser les techniciens et autres figurants en chirurgiens.

Le public se fait entendre, le fan-club français est présent avec masques et banderoles et compte bien se faire remarquer. L'ambiance est au rendez-vous dès les premières notes et la salle est totalement méconnaissable par rapport aux deux prestations précédentes. Les costumes des finlandais sont impressionnants de richesse, le maquillage et la recherche du détail sont considérables. Pas de doute, le spectacle sera au rendez-vous. Les titres s'enchainent et Lordi déborde d'imagination pour faire le spectacle pendant et surtout entre les différentes chansons. Chacun des musiciens à droit à une sorte de « Fatality » (terme désignant un ultime coup mortel dans Mortal Kombat) et exécute à sa sauce un figurant déguisé en zombie. On a donc droit à un jeté de basse (en plastique) mortel, une décapitation façon samouraï de la part du batteur, une claviériste empalant un couple de monstres d'une lance en bois et un repas de boyaux pour Lordi. Complété par des effets pyrotechniques à foison de multiples formes et des déguisements variés, le spectacle est ahurissant. On en oublierait presque de les écouter jouer. Musicalement, le groupe assure mais n'aurait peut-être pas eu autant de réussite ces dernières années si cet effort scénique considérable n'avait pas été entrepris. Quoi qu'il en soit, il n'est pas donné à tout le monde d'assister à un tel spectacle pour un tarif dans la norme, les 25 euros seront très vite oubliés, sauf peut-être pour Papa qui se dit pour une troisième fois ce soir qu'il aurait peut-être du emmener son fiston voir « Kung-fu Panda » au cinéma plutôt que cinq monstres tranchant des têtes et bouffant des boyaux pendant une heure et demie.

Il aura tout de même fallu attendre le second rappel pour donner à nos petites oreilles ce qu'elles étaient venues chercher ce 25 février, le titre qui leur a permit de remporter l'Eurovision, « Hard Rock Hallelujah ».

La performance scénique est donc à la hauteur de la réputation du groupe finlandais et permet d'assister à un spectacle unique en son genre. Le mauvais côté de tout cela est qu'on en oublierai presque la raison principale pour laquelle on vient initialement : la musique.

Setlist :

Intro

They Only Come Out At Night

Raise Hell In Heaven

Bite It Like A Bulldog

Who's Your Daddy?

Blood Red Sandman

Man Skin Boots

The Night Of The Loving Dead

Deadache

Bringing Back The Balls To Rock

Monster Monster

Evilyn

Wake The Snake

Dr Sin Is In

Missing Miss Charlene

Would You Love A Monsterman?

Devil Is A Looser

Hard Rock Hallelujah

 

Xavier



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