IN ARKADIA, FURYKANE, APOLLINE, GRAVITY, DEAD COWBOY'S SLUT

Cinq groupes signés chez M&O Music, prêts à en découdre pour défendre leur musique, un Batofar plutôt bien rempli, une organisation un peu chaotique et un temps de chiotte. Voilà, en quelques mots, comment se présentait la seconde édition de la soirée M&O Music Event organisée par le label pour donner un espace d'expression aux groupes signés chez lui. Concernant l'organisation, un peu de retard et de cafouillage au niveau des entrées ont un peu mis la pression aux gens au début de la soirée, rien de réellement grave.

DEAD COWBOY'S SLUTS --------------------------------------------------------------------------

Emmené par un chanteur charismatique qui occupe la scène avec une certaine assurance, le groupe nous balance un metal entre Thrash et Core qui met tout de suite la salle dans une ambiance moite et sportive. Dans le pit les premiers spectateurs moshent déjà devant la scène, le son est tout à fait correct et les lights un peu sombres ce qui ne va pas faciliter la vie des photographes tout au long de la soirée. Le chanteur de Lokurah viendra prêter main forte sur un titre en fin de set histoire de remettre une couche de growl dans le nourrain. La petite taille de la scène fera qu'à six dessus, il devient compliqué de proposer un mouvement très original. Le groupe s'en sortira tout de même en redoublant d'ardeur. Malheureusement, le dernier titre du set se passera de la basse victime d'une panne pour le moment inexpliquée. Au final, le groupe aura rempli sa mission d'ouvreur avec les honneurs. La salle qui, petit à petit, s'est remplie de spectateurs paraît ravie et le groupe quitte la scène avec le sourire.

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GRAVITY ------------------------------------------------------------------------------------------

Gravity nous vient de Montpellier. Le chant, porté par une jeune fille, nous laisse a priori penser qu'il va s'agir de metal lyrique. Et bien non. La demoiselle grunte comme une forcenée, ce que son petit gabarit n'aurait pas laissé supposer de prime abord. Musicalement, on flirte avec le Metal tendance heavy et le gros death qui tache. La salle réserve un accueil plutôt chaleureux à ce groupe qui, de par son origine, nous apporte un peu du soleil qui nous a manqué ces derniers mois.
Ça joue bien en place, ça bouge beaucoup, surtout du côté du bassiste et ça envoie le bois. On trouvera néanmoins un peu à redire du côté de l'attitude un peu timide de la chanteuse sur l'ensemble du set. On sent que les mouvements manquent un peu de conviction. Mais on le lui pardonnera assez vite tant son savoir faire vocal, capable de passer du hurlement guttural au chant lyrique en une seconde, laisse rêveur.

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APPOLINE -----------------------------------------------------------------------------------------

Après tant de violence, quelle surprise de voir débarquer Apolline avec son rock légèrement popisant qui n'est pas sans faire penser à des groupes comme Muse ou The Cure (le chanteur ayant parfois un timbre s'approchant de celui de Robert Smith). Ici, pas de growl, pas de headbanging, pas de grimaces méchantes, mais une vraie présence sur scène. Le chanteur, qui semble habité par sa musique, fait énormément pour imposer Apolline qui joue ce soir devant un public pas forcément acquis à leur genre musical. Et ça marche ! Les gens restent et profitent, et ils font bien car Apolline est certainement la meilleure surprise de la soirée. On sent un groupe très pro, où chacun sait occuper sa place avec savoir faire. Le groupe aura, en plus, profité d'un éclairage plus travaillé que le reste de l'affiche, à croire qu'ils sont venus avec leur propre ingé lumière. Voilà donc un groupe très pro qui aura su convaincre un public principalement metal de les écouter jusqu'au bout. Un groupe que nous comptons bien suivre avec intérêt !

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FURYKANE -----------------------------------------------------------------------------------------

Si Apolline était la meilleure surprise de la soirée, Furykane sera clairement le groupe qui aura le plus fédéré. Comme à leur habitude c'est en blanc des pieds à la tête qu'ils se présentent. Quelle bonne idée de prendre à contre-pied les codes metal en s'habillant en clair pour sortir du lot et se faire connaître !! Et puis le blanc renvoyant plus la lumière, pour les photos c'est plus facile !

Quelques problèmes de son en début de set et un larsen sourd viendront mettre quelques obstacles dans les pattes de Jen et sa bande. Dommage, car c'est justement au tout début que le groupe nous propose de l'inédit. Qu'à cela ne tienne, on aura aussi droit à du neuf en fin de concert et le groupe fait vite oublier ces problèmes grâce à l'assurance qu'ils présentent. Jen n'hésite pas à faire participer le public qui s'est assez rapidement resserré devant la scène, les faisant mosher, chanter et parfois sourire. La belle saura communiquer son énergie sans pour autant en faire des tonnes compte tenu l'étroitesse du lieu. Le reste du groupe n'est pas en reste avec un bassiste (Quentin) toujours en mouvement et un guitariste (Maxime) un peu plus calme qui n'hésite pas à bondir de concert avec Quentin. Romain, à la batterie, quant à lui, démontrera discrètement qu'on peut faire groover avec un clic dans les feuilles. La salle appréciera la très bonne ambiance que Furykane aura distillée tout au long de son set à l'aide de son metal fusion. Les anciens titres ont fait mouche, les nouveaux ont confirmé qu'il faudra compter au futur avec Furykane pour défendre nos couleurs dans l'univers du metal fusion et ça fait bien plaisir, tant ce créneau semble désertique en France.

Le 10 mai prochain, Furykane sera en concert à la Scène Bastille. Il sera temps de venir les découvrir sur une scène un peu plus grande. Un concert à ne pas rater !

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IN ARKADIA -----------------------------------------------------------------------------------------------------

On retombe dans le Deathcore pour clôturer la soirée un peu comme elle a commencé. Autant le dire tout de suite : In Arkadia aura beaucoup de mal à convaincre votre serviteur. Le groupe joue une musique sans concession dans la violence, principalement au niveau du chant qui en devient presque caricatural. Cependant le groupe ne démérite pas techniquement, d'autant plus qu'il fera face à des problèmes techniques au niveau du micro chant et à un jeu de lumière qui fleure bon l'amateurisme chronique avec un stroboscope omniprésent. L'ambiance boite de nuit sur du death, ça peut être original sur un court instant, mais, sans arrêt, ça lasse. Scéniquement, In Arkadia aura quelques progrès à faire. Le chanteur semble avoir plus d'expérience que les autres et fait le boulot, le reste du groupe se pose un peu sur une ligne, par moment on se croirait à la chorale, même si ça bouge plus. Heureusement, l'un des guitaristes se démène un peu de son côté, contrebalançant cette impression. Cette différence d'attitude s'explique assez facilement : en effet, la différence d'âge semble assez importante entre le chanteur et le reste du groupe. Il n'est donc pas étonnant de trouver un manque d'expérience du côté des plus jeunes. C'est assurément un travers qui sera corrigé à force de se produire sur scène.

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Au final, la soirée aura été assez positive. Les groupes auront tous été à la hauteur des attentes du public, ce dernier ressortira de la péniche en en ayant eu pour son argent et l'after prévu au Black dog ensuite leur permettra de continuer la nuit avec les groupes et certains membres du label.

Ultrarock souhaite remercier la charmante bénévole qui se trouvait au stand marchandising pour la qualité de son accueil et le service qu'elle nous a rendu en gardant près d'elle le surplus de matériel de notre photographe, lui laissant les mains libre et surtout ménageant son dos pour faire son travail. Nous ne connaissons malheureusement pas son prénom, mais si vous la connaissez, n'hésitez pas à lui passer un lien vers cette chronique.

V.