METALLICA

Stade De France , Saint Denis (93)

le 12/05/12


Set List :

Hit The Lights

Master Of Puppets

No Remorse

For Whom The Bell Tolls

Hell And Back

(Petit film sur les 20 ans du BA)

The Struggle Within

My Friend Of Misery

The God That Failed

Of Wolf And Man

Nothing Else Matters

Through The Never

Don't Tread On Me

Wherever I May Roam

The unforgiven

Holier Than You

Sad But True

Enter Sandman (premier pétard ! avant ça rien ne se passe ou presque)

rappels :

Battery

One

Seek And Destroy


M E T A L L I C A
Stade De France, Saint Denis (93) 12/05/2012

Premières cartouches

Faire la première partie d'un groupe comme Metallica c'est déjà quelque chose, mais si en plus c'est au Stade de France devant 80 000 personnes, alors là c'est juste énorme, surtout lorsqu'on est un petit groupe Français. C'est bien de Gojira dont il est question là. Car si le groupe a largement fait ses preuves sur la scène metal tout partout en Europe et un peu aux States, à côté du mastodonte Metallica, ils font figure de petit groupe local. Et ce petit groupe ne déméritera pas en proposant un set court et efficace, portant haut et fort nos couleurs et prouvant, une fois de plus, que, dorénavant, il est important de compter sur la France pour ce qui est du rock n' roll !

Viendra ensuite The Quill. Quelle drôle d'idée d'avoir programmé ce groupe sur cette affiche… Il fait office d'ovni compte tenu du thème de la soirée. Un rock quelque peu pépère, pas de batteur mais des percussionnistes, juste un guitariste et une chanteuse. Tout était réuni pour faire quelque chose d'original. Mais le métalleux n'est pas très ouvert et le groupe se fera huer copieusement tout au long du set. Il faut dire que leur son était à la limite du supportable et, même si ce n'est pas forcément de leur faute, ça n'a pas joué en leur faveur.


20 ans déjà

C'est au tour des Metz d'entrer sur scène pour fêter dignement les 20 ans du Black Album sobrement appelé à l'époque “Metallica”. La set-list sera donc très old school en démarrant par quelques classiques comme “Master Of Puppets”, “No Remorse”, “For Whom The Bell Tolls” etc. Le groupe jouera tout de même un titre de leur dernier EP, histoire de ne pas oublier de faire un peu de promo, avant de laisser place au Black Album qui sera joué en ordre inverse. Ce n'est pas idiot compte tenu du fait que les morceaux les plus efficaces qui font mouche à tous les coups se trouvent plutôt vers le début de l'album, on les garde habilement pour la fin. Le final refera la part belle aux vieux classiques comme “Battery”, l'incontournable “One” et “Seek & Destroy”. Au total, les Metz auront joué un peu plus de deux heures.

Récréation

Le groupe communique assez peu par rapport à leurs habitudes. A peine quelques signes, un ou deux mots vite fait et ils enchainent. Le but était peut être de placer un maximum de titres, mais on espérait un peu plus d'interaction. Cependant, les Four Horsemen semblent ravis d'être ici. Même si on se doute qu'ils disent à peu près la même chose dans chaque pays, ils ne manqueront pas de remercier leurs fans français en précisant qu'ils aiment tout particulièrement jouer en France. Ils auront même du mal à repartir à la fin du set, trop heureux de partager un peu avec le Pit quelques médiators, baguettes, sueur et autre. Et oui, car pour avoir les meilleurs attentions, il faut faire partie du club, ce qui, vous vous en doutez bien, se monnaie au prix fort.

Metallica jouira d'un très bon son, compte tenu du lieu qui n'est pas spécialement fait pour rendre la musique comme il se doit. Ça raisonne, mais ça ne parasite pas. Contrairement à Nîmes où sur leur précédente tournée on avait du mal à entendre la guitare de James, là tout le monde était présent dans le mixage. Ça nous aura permis de vérifier que Lars simplifiait bien quelques plans de batterie pour le live et que Kirk Hammett était particulièrement en forme sur ses solos. Même les chœurs sont bien rendus, c'est un vrai régal.

Pétard mouillé ?

Malheureusement, malgré tout, ce concert reste une petite déception au point de vu du show. Nous sommes en compagnie d'un des, si ce n'est DU, plus grand groupe de metal de tous les temps et ce groupe est là pour fêter les 20 ans de l'album qui les a consacrés ! Et pas de scène centrale ! C'est quoi ce bordel !? Une avancée dans le public qui se limite au carré or, des écrans placés trop bas pour que les petits (qui payent leur place le même prix que les grands) puissent voir quelque chose depuis la fosse des pauvres, sous entendu non or (c'est bien simple, en dessous d'un mètre soixante, les filles et les nains ne voyaient que des spots), des lights bien sages et trois pétards mouillés en guise de final, voilà qui fait bien fade. Ce ne sont pas les lasers d'un autre âge qui auront rythmé tout le morceau “One” qui feront la différence. Metallica se reposerait-il sur ses acquis ? Le charisme de James Hetfield suffit certainement à un certain nombre de fans transis d'amour pour leur idole, mais on attend un peu plus d'un groupe de cette envergure dans le plus grand stade de France. D'autant que des groupes plus jeunes tels que Rammstein mettent la barre nettement plus haut dans des salles plus petites. Pire : des groupes plus vieux comme ACDC ou les Rolling Stones prouvent qu'on peut être de vieux brisquards et en raconter aux plus jeunes dans ce même lieu.

Conclusion

Les Metz auront prouvé que, même après 20 ans, le Black Album reste une référence avec un sans faute, il devient difficile de les critiquer sur leur savoir-faire scénique. Ça joue comme des brutasses, le poutrage est en règle et la musique du groupe est toujours aussi efficace. On attend donc impatiemment que les moyens soient (re)mis en place pour que les spectateurs qui payent de plus en plus cher leurs places en aient pour leur argent, avec des écrans placés à bonne hauteur pour que tout le monde puisse voir le show et surtout un show adapté au lieu. Parce que là, franchement, on est à peu près certains que, sur ce dernier point, même Johnny Hallyday fait mieux !

Le site : http://www.metallica.com/

Vassago

 
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