Home  - Live reports

OPETH La Laiterie, Strasbourg le 14 décembre 2006

Pour cause de circulation encombrée et d'une halte tardive pour bâfrer quelques burgers, ce n'est que quelques minutes avant le début du concert des suédois d'Opeth que je pénètre dans l'antre du metal Alsacien. Quelques témoignages glanés ci et là m'apprennent qu'en loupant Amplifier, je n'ai finalement pas raté grand chose. Ce ne sont là que bruits de couloirs et autres on-dit auxquels nous-autres de chez Ultrarock n'accordons que peu de crédit ;-).

Bref, l'endroit est bondé, et c'est un euphémisme de dire que j'ai galéré pour trouver quelques centimètres carrés d'espace vital dans les escaliers menant aux gradins. La salle est comble, prouvant bien, à qui en douterait encore, qu'Opeth jouit d'un statut de groupe culte.

Dès les premières notes, c'est la folie, pure et simple, qui s'empare du public. Le son est excellent ce qui est assez rare à la Laiterie pour être souligné (quelle mauvaise langue ce Malmir…) même si la basse occupe un large spectre grave, bouffant un peu la grosse caisse et qu'on aurait apprécié que Peter pousse l'ampli jusqu'à 11… C'est Martin Axenrot qui remplace Martin Lopez derrière les fûts pour cette tournée, et le gaillard s'en tire à merveille. Son jeu, tout aussi fin que celui de Lopez se marie parfaitement à celui de Martin Mendez (basse) donnant à Opeth un groove inégalé à ma connaissance chez un groupe extrême. Et oui, vous avez bien lu, Opeth ça groove à mort, et si vous rajoutez à ça les deux exceptionnels guitaristes que sont Mikael et Peter ainsi que Per Wiberg, maintenant permanent aux claviers, vous obtenez un des groupes les plus doué de sa génération.

Ne faisant pas mentir sa réputation de groupe de scène exceptionnel, Opeth nous livre un show parfait de bout en bout. Le groupe puise dans la quasi totalité de sa discographie, de Morningrise (pour moi l'album de la découverte du groupe en 1996) à Ghost Reveries nous livrant même un « Windowplane » des familles, tiré de Damnation qui est à mon avis le meilleur morceau du groupe. Mikael ne failli pas non plus à sa réputation et nous propose ses meilleurs blagues, partant entre chaque morceau dans quelques monologues à l'esprit So British … pour un suédois … arrivant même à faire headbanger la salle sans musique ! Le groupe, visiblement ravi d'être si bien accueilli à Strasbourg affiche une bonne humeur communicative. Les titres les plus longs passent comme une lettre à la poste et on appréciera quelques arrangements de clavier sur les anciens morceaux. Un concert d'Opeth ne peut s'expliquer avec des mots (enfin avec les miens), c'est une expérience qui se vit et la tournée européenne touchant à sa fin, si vous lisez ceci, il est déjà trop tard.

 

Malmir

www.ultrarock.net

 





























www.ultrarock.net