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                                                                        OPETH + CYNIC+ THE OCEAN, Mercredi 3 Décembre, Le Transbordeur, Lyon

L I V E   R E P O R T S


Après avoir eu la chance d'interviewer l'un des membres d'Opeth quelques heures plus tôt, je me présente au guichet du Transbordeur en espérant assister à un spectacle digne de la tête d'affiche de la soirée.

Prévu pour 20h, le concert commencera même légèrement un peu plus tôt, et ce grâce à une organisation bien rodée. Malheur aux retardataires ! A 20h20, le premier groupe à être monté sur scène, The Ocean, entamait déjà leur dernier titre de la soirée. Débordant d'énergie, les cinq allemands sautent dans tous les sens, remuent leurs instruments à tout va (à part peut-être le batteur) et donnent de leur personne pour assurer une bonne prestation. Même si leur musique s'avère difficile à décrypter pour les spectateurs non avertis, The Ocean s'en sort bien et fait le spectacle.

Après un entracte de courte durée, les choses sérieuses commencent. Les musiciens de Cynic entrent sur scène sans jeux de lumières ou atmosphère sonore particulière. Après avoir effectué les derniers réglages de leurs instruments, qui pour un groupe de cette envergure seraient plutôt faits par des techniciens en temps normal, Cynic déploie son art sans autre forme de procès. Et quelle prestation ! Les américains réussissent à transporter le public dans l'atmosphère si particulière de leur musique. Le savant mélange entre le chant clair si particulier de Paul Masvidal, le talent et la technique impressionnante des 4 musiciens laisse la salle bouche bée. A tel point que les spectateurs passent d'applaudissements intenses à un silence admiratif en une fraction de seconde lorsque la musique à la fois planante et énergique de Cynic repart. A l'extrême opposé du groupe précédant, Cynic mise tout sur ses compositions au détriment du jeu de scène. Et pourtant, le calme apparent des musiciens apporte la touche finale de l'ambiance si particulière que le groupe a réussi à créer ce soir-là. Ils n'ont malheureusement eu qu'une demi-heure pour exprimer leur talent, mais cela à suffit à nous faire prendre conscience que Cynic est de retour après plus de 10 ans d'absence, et dans la meilleure forme qui soit.

Le temps d'installer le matériel du groupe le plus attendu de la soirée et c'est reparti. L'attente n'aura pas été trop longue, d'autant plus qu'Opeth ne s'encombre pas d'un matériel de scène trop conséquent. La décoration reste sobre, pas d'accessoires tape-à-l'œil ni de stroboscopes, qui de toute façon auraient été en trop grand décalage avec l'ambiance à venir. Seul l'incontournable drapeau arborant le logo du groupe siège au fond de la scène. Les 5 suédois débutent leur prestation avec « Heir Apparent », composition dynamique et sombre de leur dernier album, Watershed. Un morceau plus tard, Mikael Åkerfeldt prend la parole, affichant fièrement le portrait de Conan le Barbare sur son T-shirt. Bien connu pour sa communication et ses plaisanteries avec le public, le chanteur, très en forme ce soir-là, prend un malin plaisir à jouer avec la salle lyonnaise. Troquant de temps à autre sa magnifique guitare émeraude contre une autre 6 cordes plus discrète mais tout aussi belle, Mikael Åkerfeldt assure le show sans avoir à en rajouter. Hormis quelques changements de dispositions sur scène, les autres membres du groupe restent bien plus effacés que le leader d'Opeth. Mais peu importe, la performance musicale est remarquable au point d'en oublier ce genre de détails. Nous avons droit à un tour d'horizon sur la quasi-totalité de la discographie du groupe, de Still Life à Watershed, en passant par Blackwater Park et Deliverance. Le groupe n'aura que très peu jouer de balades, certainement par peur d'endormir la salle avec des compositions qui restent longues pour des ballades… Après une première sortie de scène de rigueur, Opeth réapparait pour jouer un titre en rappel et présenter un par un les membres du groupe. Chacun nous fait la joie d'un solo en réponse à l'énoncé de leurs noms respectifs, chose qui se perd mais qui plaît tellement au public !

Finalement, les 5 suédois quittent définitivement la scène après un ultime morceau, en n'oubliant pas de saluer leurs spectateurs par une courbette et un lancer de médiators et autres baguettes.

Rares ont été les personnes déçues par le concert de ce 3 décembre dans le panel de spectateurs que j'ai pu questionner. Le spectacle est allé crescendo tout au long de la soirée, grâce notamment à la présence de deux groupes riches d'une originalité qui leur est propre et dont la coopération donne un résultat très satisfaisant. En effet, proposer une formation de l'envergure de Cynic en « seconde partie » d'Opeth s'est avéré être un choix judicieux. The Ocean n'a pas à rougir de sa prestation même si leur style se prêtait moins à l'ambiance de la soirée.

Xavier



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