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PENDRAGON + GARY CHANDLER

  Le Divan Du Monde, Paris 28/10/14



SetList PENDRAGON :

If I Were the Wind (and You Were the Rain)

Eraserhead

Paintbox

This Green and Pleasant Land

The Freak Show

King of the Castle (Accoustic)

Beautiful Soul

Faces of Light

Breaking the Spell

Explorer of The Infinite

Nostradamus (Stargazing)

It's Only Me


Rappels:

Indigo

Masters of Illusion


Dès mon arrivée devant le Divan, j'ai été très agréablement surpris par l'affluence. Ce n'est pas une salle à grande capacité, mais elle est pleine, ça fait chaud au cœur ! Surtout pour un groupe comme Pendragon , malheureusement beaucoup trop méconnu. (Mais alors, beaucoup trop !)

La première partie est assurée par un homme seul, à savoir Gary Chandler (Bing, je l'ai eu dans la tête toute la soirée… obligé de la ressortir ici) échappé de son groupe Jadis . L'homme est sympathique mais semble assez stressé. Les premiers morceaux sont interprétés en Guitare/Voix. C'est agréable mais pas extra non plus, la guitare étant seulement jouée en accords et le tout manquant de relief. Par la suite il jouera avec des bandes Basse/Batterie/Clavier et sa guitare électrique. Il y a de bonnes choses mais c'est froid et il semble très difficile de faire monter la sauce de morceaux prog dans une telle configuration. Je reste donc sur une interprétation mitigée et attends de revoir le bonhomme dans d'autres conditions avec un groupe complet.

Après une vingtaine de minutes de changement de plateau, les hommes de la soirée arrivent sur scène, visiblement heureux et joueurs. (Nick Barrett sera déchaîné durant tout le show)

Le concert s'ouvre de très bonne manière avec le plus beau titre de « Not Of This World » à savoir «  If I Were the Wind (and You Were the Rain)   ». Nous sommes directement mis dans l'ambiance. C'est beau, c'est varié, il y a de l'émotion, c'est Pendragon même si l'équilibre des sons n'est pas encore au top en ce début de show. Heureusement, son homogénéité s'améliorera au cours de la soirée. A noter que l'on aperçoit au fond de la scène deux choristes à la belle plastique mais dont la présence ne me semble pas indispensable pour le moment.

Nos quatre amis anglais enchaînent les titres extraits de leurs meilleurs albums comme un grand voyageur raconterait ses expéditions. Car chaque morceau de Pendragon est un voyage rempli de belles et différentes étapes.

La variété des sons de guitares est très bien rendue sur scène. Nick et Clive s'amusent bien (Nick n'arrêtera pas de parler au public en « presque-français ») et Pete est, comme à son habitude dans les hautes sphères oniriques de sa basse. Craig Bundell, le nouveau venu de batteur semble prendre plaisir même s'il ne fait pas encore totalement corps avec le reste du groupe sur les plus vieux morceaux. Mais une belle place lui est réservée avec un solo de batterie parmi les moins pénibles que j'aie pu voir et pendant lequel Nick prend son pied en l'encourageant. Une sorte de second solo de batterie est même réalisé en fin de morceau, avant les rappels.

Au milieu du concert, Pendragon nous offre un court passage acoustique sur lequel beaucoup de groupes devraient prendre exemple, Pete à la douze cordes, un peu de claviers accompagnant Nick et sa gratte sur King Of The Castle (revisite acoustique de la deuxième partie de The Shadow paru sur The Masquerade Overture), un morceau à la mélodie sublimissime et qui se termine par des vocalises risquées mais splendides d'une des choristes. Qui peut résister à tant de beauté ?

Et c'est à partir de là que je me rends compte que les choristes ne sont pas juste là pour faire joli, mais bien mixées, elles apportent indéniablement de la texture aux refrains du groupe, notamment sur les morceaux qui suivent, où le dernier album en date ( Men Who Climb Mountains ) passe avec brio l'épreuve du live.

Tous les morceaux de ce soir, bien qu'écrits sur une période de plus de vingt ans sont très cohérents et l'on se laisse donc bercer par toutes ces différentes ambiances et ce toucher de guitare exceptionnel, sans compter une très belle interprétation vocale, surtout en jouant en même temps de telles parties de guitares. Un grand monsieur bien entouré par des musiciens qui mettent tout leur talent au service de la musique en n'en faisant jamais trop, mais juste l'essentiel pour mener, passage après passage, les morceaux de plus en plus haut.

Ce concert, que dis-je, cette épopée, se termine, avec « Masters Of Illusion », un morceau pour lequel aucun adjectif n'est suffisant, regorgeant de mélodies inoubliables et se finissant par cette montée dantesque. De par sa simplicité, son accroche et sa profondeur, l'un des plus beaux soli écrit sur notre humble planète Terre…

Une leçon de guitare. Une leçon de musique. Merci pour le(s) voyage(s) !

Joh




 
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