P R I M U S

Le Zénith, Paris

le 27/03/2012
P R I M U S
Le Zénith, Paris 27/03/2012

Il est 11h du mat' quand j'arrive au bureau, la tête dans le sac, la gueule de bois de la veille passant plutôt mal. Mon boss, toujours au taquet quand il s'agit de mes (nombreux) retards n'y va pas par quatre chemins : « t'es de Primus ce soir ». La nouvelle tombe, tel un couperet. « OK » lui dis-je.

Cette nouvelle me réjouissait, pour une fois que je me tape pas les chiens écrasés. Ça me changera.

Le rendez-vous est donc pris au Zénith de Paris, 18h30.

Bien installé dans mon fauteuil, je me décide enfin à lever les yeux, vissés sur le sandwich de mon voisin, vers la scène, et là, qu'elle ne fut pas ma surprise en découvrant que notre pêcheur-marin/bassiste nous gratifie d'une déco... spatiale !

Deux cosmonautes nous regardent froidement du haut de leur grande taille, installés sur les côtés de la scène. Étrange...

Bref, le noir se fait et le groupe arrive sous les cris de la foule, ma foi, plutôt conséquente. Commence donc 1h30 composée de tubes issus des différents albums du groupe, exception faite du dernier en date. Et là, je sens direct la jambe gauche remuer tel un Michael J. Fox en mal de swing. Ça envoie du lourd, mister Claypool nous donne une bonne leçon de basse qui tabasse (fastoche, désolé), Larry LaLonde a la gratte qui se dilate et un « p'tit nouveau » que je ne connaissais pas au poste de batteur, Jay Lane, nous taloche à grand coup de batoche. Et boum.

Bref, ça envoie, le son est là, l'ambiance est cool, les corps se laissent porter par la musique, et soudain ça s'arrête. « Mais qu'est-ce-qui se passe ?? ». Rien, c'est juste l'heure des dessins-animés !

Pas moins de 4 épisodes de Popeye font office d'entracte. Très fort les gars, très fort. Le délire est à son paroxysme, et je n'en attendais pas moins.

Débute donc la seconde phase du plan, 01h30 dédiée à leurs derniers titres. Ça tient bien la route, même si le poids des années ne les a pas encore fait passer au stade culte de leurs illustres prédécesseurs.

Ça se termine tranquillement, un petit rappel, pour la forme, que le groupe expédie vite-fait-bien-fait avec l'un des titres que tout le monde attendait, «Jerry Was a Car Driver », plus d'autres que j'ai oubliés (merci la gueule de bois !).

Un bon concert, qui m'a bien fait marrer, malgré un groupe un peu froid, pas très communicatif, laissant le mur d'images du fond de scène s'occuper d'accaparer les regards. La musique, déjà de qualité sur disque, passe super bien le passage live (oui, c'était ma première pour Primus) et est bien servie par le décor, qui amplifie son côté décalé.

Au passage, merci boss de m'y avoir collé, et un grand merci à Lulu et Olivier.


Richard Toooooulon !

 
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