THE ROLLING STONES le 28/07/06 au Stade De France
 

Le ciel est gris mais il ne pleut pas, la température est de ce fait amplement acceptable, les conditions météos sont donc idéales pour le S.D.F. qui attend ce soir, avec impatience, que la première partie termine son morne tour de chant. Il s'agit de rock/pop anglaise bien faite mais franchement plate. Le groupe a l'air jeune, un stade en train de se remplir doit être une expérience traumatisante pour eux. Le public leur réservera un accueil poli, mais sans plus.

Ce public est très hétéroclite. On y retrouve du post soixante-huitard venu prendre un coup de jeune, du encore plus vieux, mais aussi du jeune venu accompagner papa ou maman (pour une fois que ce n'est pas l'inverse) et entre ces deux âges on peut observer que toutes les tranches d'âges sont représentées en nombre. D'un point de vue "intellectuel" par contre on a droit à du gros fan bien lourdingue et/ou imbibé d'alcool mais heureusement en sous nombre par rapport aux gens « normaux » (entendez par « normaux », qui ne chante pas happy birthday to you pendant tout le concert parce que c'est l'anniversaire de Sir Jagger, qui s'habille pas en fan de JOHNNY version ROLLING STONES et qui ne s'aggripe pas au premier bras qui passe avec un sourire plein d'intelligence ou en chantant faux comme une casserole). Enfin bref y'avait de tout, un public que seul un groupe mythique peut attirer.

La nuit tombe, les ROLLING STONES investissent les lieux, une scène pas aussi grande qu'on aurait pu l'imaginer avec des lights de partout (j'ai compté plus de 200 MAC à 15 000 € pièce entre autre), mais qui réservera, à un parterre heureux, son lot de surprises. Deux coursives latérales permettent à Mick de venir voir de plus prêt les gens des gradins sur les côtés. Un énorme écran trône au centre entouré par deux balcons qui accueilleront les gagnants d'un jeu qui assisteront au concert depuis la scène et nargueront les autres tellement "quils sont heureux de voir les STONES de dos pendant deux heures… " :-) :-)

Le premier titre fait mouche, il s'agit de l'imparable « Jumping Jack Flash ». La nuit n'est pas encore complète mais déjà les jeux de lumière sont somptueux ! Keith à l'air de bien s'être remis de son accident de cocotier sur lequel Mick ne manquera pas de revenir en se moquant. En plus du line up habituel, trois choristes, une section de cuivre, un claviériste et un bassiste prêteront leurs talents pour le show.

Entre les morceaux Mick Jagger parle en Français, c'est un des petits privilèges que nous avons grâce au choix de ce dernier à venir habiter en France. Keith aussi s'adressera au public mais dans sa langue juste avant de nous jouer deux titres tirés de ses albums solos. Ce ne fut pas le passage le plus inoubliable du concert soit dit en passant.

En milieu de show une reprise de RAY CHARLES nous permis de voir que la choriste black avait plus de voix que Mick Jagger lui-même en galvanisant un stade comme si elle faisait ça tous les matins. Respect total, ce fut quasiment la claque de ce début de concert. Mais le meilleur reste encore à venir…

En effet, le groupe nous a gardé tous ses classiques pour la fin. Ainsi « Brown Sugar », « Sympathy For The Devil », « Paint It Black », et en rappel « Satisfaction » entre autres, seront enchaînés achevant ainsi le public.

Scéniquement le groupe se suffit à lui-même, ça ne s'agite pas comme à 20 ans excepté pour Mick qui reste infatigable, mais Keith a tellement de charisme qu'une simple posture suffit à galvaniser tout le monde ! On notera une avancé de la scène sur un genre de rail jusqu'au milieu du stade et une bouche gonflable énorme surplombant le tout.

Alors certains diront que les prix étaient exagérés, d'autres trouveront que les STONES sont trop vieux. Mais ce soir là, on a touché des légendes du doigt et ça, ça n'a pas de prix !

V.


 

 

 


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