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SEPULTURA + BETZEFER + FOREVER WE BURN + X-VISION Le 13 mars 2007, la locomotive, Paris.

21 novembre 1996, Sepultura remplissait le Zénith de Paris. Le groupe était alors au top sa popularité et nous avait offert l'un des concerts les plus violents auquel j'ai pu assister. Un grand magazine allant même repris le terme de « Sepultuerie », et il avait plus que raison. Onze ans après, que reste-t'il du grand groupe « made in Brazil »? Du Zénith, nous sommes passés à une Loco et du line up de l'époque, ne reste plus aucun Cavalera. Est-ce que ce Sepultura pourra tenir la route face à son fantôme ?
X-vision ouvrira le bal avec une set list composée essentiellement de titres de leur nouvel album à paraître très bientôt. Un son plutôt correct, vu le peu de temps que nos amis de Metz ont eu pour faire leur balance. Pas de titres qui sorte du lot mais un bon amuse bouche.
Forever we burn vient à son tour avec un style que l'on connaît maintenant par cœur, alias le metalcore. Le groupe vient d'Afrique du sud et ceci est leur seule originalité. Les compos sont un mélange de « As i lay dying » avec tout autre groupe « metalcoresque » pompant qui compose cette scène. Bref, marrant 5 minutes, mais soûlant au bout de 30.
Betzefer aurait pu être le groupe de trop avant Sepultura. Heureusement la demi e heure proposée par le combo fut plutôt plaisante, même si sans réelle grande innovation. Juste de l'efficacité avec un métal-roll sympatoche.
Nous y voilà ! Il est déjà plus de 23 heures et la Locomotive est à moitié remplie. Un premier indice de ce que peut maintenant représenter le groupe aux yeux de la scène métal. On commence à craindre le pire. Le groupe débarque sur scène avec un son énorme. Ca dépote un max ( le vilain jeu de mot ) il faut l'avouer. Le groupe jongle habillement entre ses classiques et les titres du dernier album en date « Dante XXI ». Force est de constater que même si les nouveaux morceaux passent plutôt bien sur scène, les vieux titres reçoivent le meilleur accueil. Ainsi, ça claque sur les « Refuse/resist », « Slave new world » ou encore « Desperate cry ». Malgré un D.Greene souriant, blagueur et à l'aise sur scène et un Andreas Kisser toujours survolté, on ne peut s'empêcher de se projeter dans le passé. Ce n'est plus le vrai Sepultura, plus de Max, plus de Igor (même si le nouveau s'en sort très bien), la magie est partie. Nous sommes beaucoup à avoir eu la même réflexion : le groupe n'est plus qu'une parodie et on a l'impression d'assister à un concert d'un groupe de reprise spécialisé dans le métal tribal.
Malgré mes mauvaises pensées, comment ne pas savourer un « Territory » ? Le son sera quasiment parfait sur la fin du show et le groupe fera de son mieux malgré un Paolo Jr grisonnant et de plus en plus statique. On remerciera comme d'habitude la Loco de faire commencer ses concerts à des heures pas possibles, ce qui me contraint de partir juste avant le rappel pour ne pas louper mon dernier RER.
Sepultura n'est plus que l'ombre de lui même, et même si leur prestation fût de qualité, on ne voit plus trop comment le groupe pourra retrouver ses lettres de noblesses. Le groupe se meurt à petit feu et seul un hypothétique retour de ses membres phares pourrait peut être sauver le groupe d'une mort programmée.

Jerem

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