Annoncé complet depuis bien longtemps déjà, Sherep Booking a frappé fort une fois de plus en proposant une petite programmation (2 groupes) fortement intéressante. Après avoir rencontré Shaârghot il y a quelques mois (interview ici), il me tardait de les revoir sur scène.

Ce soir, ils sont accompagnés de Sonic Area, aka Arco Trauma. Si ce nom ne vous dit rien, à moi non plus. En m’installant tranquillement devant la scène, je remarque qu’en plus du décor de fou de Shaârghot (déjà installé), il y a une énorme platine qui trône au milieu de la scène. L’ambiance y est déjà intimiste, avec très peu de lumière et une vidéo projetée derrière la batterie, qui est rarement surélevée dans cette salle. Pendant l’introduction, en voix off et en anglais, un ciel étoilé fait son apparition sur une musique électronique qui peut paraitre longue à certaines personnes qui se sont rapprochés de la scène. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais je suis curieuse comme un suricate donc j’attends de découvrir qui viendra gratter de la platine pendant une petite heure.

Enfin, l’homme de l’ombre fait son entrée et débute sa prestation. Caché derrière un costume fluorescent, Arco Trauma nous propose un univers riche et varié en sonorités électroniques, dans lesquelles on retrouve des collages bien ajustés d’éléments Indus, Trip-Hop, Electronica… ça me fait parfois penser à Aphex Twin, du coup je ne me sens pas trop dépaysée. Le son est puissant et les compos sont chacune illustrées d’images vidéo dans le fond de scène, avec des jeux de lumière presque hypnotiques. Ce sera donc un set Electro bien ficelé qui servira d’introduction aux Shadows et à leur Maitre incontesté, le Shaârghot.

Après avoir réchauffé la Temple Stage du Hellfest l’été dernier, quoi de plus logique de jouer à guichet fermé sur une péniche parisienne ? Le groupe d’Electro-Indus est en forme pour électriser ses fans à coups de batte de baseball (coucou Etienne !), de riffs électriques et de sonorités électroniques. La salle s’est très vite remplie pendant le changement de plateau et l’exercice délicat d’aller devant la scène pour mieux apprécier le show est devenu presque mission impossible. Ça ne va pas en s’arrangeant d’ailleurs, finalement on est bien à côté de la régie ! Le spectacle est démentiel, les jeux de lumière oscillant du vert au violet, en passant par le rouge et le bleu, favorisent la mise en scène et les jeux des acteurs. Comme dans chacune des prestations de Shaârghot, tout est logique et cohérent et on prend son pied dès les premiers instants. La foule, déjà bien compacte et comme si chaque spectateur ici présent avait un Shadow caché dans le corps, se laisse sans difficulté envouter par le chant particulier du frontman et les sonorités Metal et rythmiques Electro proposées par ses compagnons de scène.

L’énergie et la force véhiculées par le combo francilien ne laissent personne indifférent, que ce soit en début ou à la sortie du show. L’univers post-apocalyptique promu par le groupe depuis ses débuts en 2012 a bien évolué. Le groupe s’est affirmé au fil des années et c’est un plaisir pour les yeux et les oreilles de les voir évoluer sur scène et investir l’espace de cette façon. En revanche, on notera le petit bémol sur la visibilité ce soir. Quelqu’un a eu la main lourde sur la machine à fumée et les énormes ventilateurs placés sur scène n’aident vraiment pas à bien apprécier les protagonistes qui se déplacent sur la scène, au fil de leurs morceaux dynamiques et puissants. Du fait, nous ne voyons bientôt plus que des ombres évoluer au fil des titres.
Finalement, les Shadows portent bien leur nom !

Encore une belle soirée riche en intensité !

Doro’

Pour découvrir les artistes, cliquez par-là :
Shaârghot : https://www.facebook.com/shaarghot/
Sonic Area : http://arcotrauma.com/