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SONIC SYNDICATE + THE ARRS + MEMORIES OF A DEAD MAN, le 12/02/2008 à la Scène Bastille, Paris

 

En ce mardi soir, on ne se bousculait pas devant l'entrée de la Scène Bastille. Quelques jeunes impatients guettent l'ouverture de la porte pour pouvoir s'accrocher au premier rang, histoire de ne pas perdre une miette du nouveau groupe à la mode : Sonic Syndicate. Après un accueil plus que froid et limite impoli du service de sécurité, et après avoir pris peur quant au prix de la bière au bar, il était temps de passer à la musique.

Memories of a Dead Man vient de sortir son EP quelques jours auparavant et bénéficie cette fois d'un son correct contrairement au Pub ADK trois jours plus tôt. Donc on se retrouve devant un public encore tiède, dont les plus jeunes ne comprendront pas l'intérêt du groupe dont Deftones est le mentor. Un set plutôt sympa pour cette mise en bouche même si le groupe fait un peu figure d'ovni sur l'affiche. A voir dans d'autres conditions mais prometteur.

The Arrs…Est-il encore besoin de les présenter ? Le groupe ne disposera que de trente minutes, mais ce temps suffira à vraiment laminer le pit. Même si au mieux de la soirée le salle contenait environ 150 chevelus, c'est durant le set des Parisiens que l'assistance sera la plus réactive. Le groupe a toujours autant la pêche et mixera ses deux albums pour une prestation explosive. Le ton était donné, Sonic Syndicate allait devoir sortir le grand jeu.

A la montée sur scène, les trois premiers rangs de jeunes rebelles deviennent tout fous, tandis que les autres attendent de voir ce que peut donner ce groupe, dont la moyenne d'âge est de 22 ans. Pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez un sous In flames, efficace sur disque, mais dont la prestation scénique révèle au grand jour la supercherie made in Nuclear Blast. Au bout de deux titres, la messe était dite. C'est du grand n'importe quoi. Le groupe est composé de deux chanteurs, un pour les « grouick » et l'autre s'occupant des passages voix claire. Si le premier est d'une efficacité redoutable, le second a plus que peiné tout le long du set devenant multicolore en fin de concert. J'étais à deux doigts d'appeler les pompiers pour ce pauvre homme. Il est incapable de pousser sa voix, et a pleuré tout le set pour que son micro soit poussé au max histoire d'entendre sa non justesse pathétique. Du côté de la basse, hormis le fait que la demoiselle soit mignonne, on ne pourra rien lui trouver de positif. La charmante Karin ayant passé la plupart de son temps à chercher des appareils photos pour taper la pose, on croit rêver. Rajoutez un batteur complètement paumé multipliant les pains, un des deux guitaristes qui a l'air de se faire chier et vous avez un groupe de tête d'affiche plus que fade. La salle se vide petit à petit et le groupe finira devant environ 70 fans qui eux, ont jubilé de la cinquantaine de minutes de ce concert où seul « Jailbreak », issu du premier album, fut joué de manière convaincante. Mais alors, elle est où la tête d'affiche ce soir ?? J'ai envie de dire qu'on l'a bien profond !

Si le groupe fait illusion sur cd, la scène a encore une fois montré la triste vérité. Ce groupe a énormément de progrès à accomplir pour atteindre un niveau moyen et je ne suis pas sûr qu'ils y arrivent un jour. Vainqueur de la soirée : The Arrs… et de loin.

Jerem13