Interviews

Accueil




Chronique de l'album
"D'un extrême à l'autre"
Interview du groupe NEDRA réalisée par Max born le 12 mars :

A l'occasion de la sortie remarquée du premier album du groupe NEDRA, Ultrarock a posé quelques questions à Vassago, guitariste du groupe :


Salut Vassago, aide moi à comprendre pourquoi autant de temps s'est écoulé entre la fin de l'enregistrement du cd et sa sortie aujourd'hui ?

Hello Max. Au départ il faut dire que nous aimons prendre notre temps quand c'est possible. Pour ce premier album personne ne nous attendait vraiment, alors nous l'avons pris. Nous l'avons pris afin d'être capable techniquement et financièrement de produire le meilleur produit possible. Le désir du groupe était de prouver qu'il est possible de frapper fort dès le départ. Nous n'y sommes pas allé timidement, mais ça a prit un peu de temps. Ensuite il s'agissait de trouver un bon label, nous avons frappé à toutes les portes et avons attendu les réponses. Elles étaient souvent négatives je ne te le cache pas, mais certains on répondu présent dont Gofannon avec qui nous avons signé. Nous ne regrettons pas ce choix, ni d'avoir pris le temps de le faire.

Apparemment vous vous etes donné les moyens techniques en travaillant avec Didier Chesneau ?
Oui tout à fait, nous avions entendu le travail de Didier sur plusieurs productions sortants de son studio. Nous avons tout de suite noté que ses productions, contrairement à d'autres, s'adaptaient aux groupes et à leur musique. Comme nous voulions un son personnel, nous avons choisi celui qui était capable de nous le fournir et pas un producteur qui applique systématiquement une recette et qui uniformise tout ce qu'il fait.

Comment s'est déroulé cet enregistrement , la vidéo sur le cd nous donne quelques pistes, comment as tu ressenti cet étape en tant que musicien et humainement ?
Je ne te le cache pas, il a été difficile. Tout d'abord parce que nous manquions quelque peu d'expérience, nous avons appris énormément en enregistrant « D'un Extrême à l'Autre ». Ensuite il faut reconnaître que Didier a tout fait pour que nous sortions le meilleur de nous même, il a été de bon conseil et n'a rien laissé passer. Certains jours nous n'en pouvions plus ! Nous étions loin d'imaginer la difficulté de l'exercice. Si nous avions choisi de nous autoproduire, nous serions passé à côté de tout ceci et nous n'aurions jamais obtenu un tel résultat. Pour le prochain nous serons mieux préparés, cela sera certainement plus facile.

Comment s'est fait la rencontre avec Goffanon ?
Assez simplement en fait. Nous avons envoyé un cd et très rapidement nous avons été contacté par Laurent. Tout de suite il a été enthousiaste à l'idée de sortir notre album. Nous avons pas mal discuté du contrat, toute l'équipe s'est montrée disponible pour répondre à nos interrogations, nous avons vite vu que le label se montrait sérieux. Cela a suffit à nous faire passer le pas. Nous ne le regrettons pas, malgré des moyens financiers limités pour un indépendant, le label met à notre disposition une promo importante.

On imagine vos gouts musicaux assez variées , y a t il une influence en commun au sein du groupe que je t'invite par la même occasion à nous présenter ?
Le groupe aime particulièrement Faith No More. Ce groupe à lui seul résume un peu tout ce qu'on aime dans le rock. Par extension nous adorons System Of a Down forcément. Ensuite ça se diversifie grandement Olivier (chant) et Dr. Jones (Basse) apprécient pas mal le hard rock et le Glam rock (Hanoi Rock, Motley Crue, Alice Cooper, Aerosmith, Kiss) et certains trucs plus récents comme Suicidal Tendencies, Infectious Grooves etc, Nico (batterie), Polo et moi-même (guitares) nous aimons aussi tout ça, mais nous ne crachons pas sur des choses encore plus modernes comme Muse, Alter bridge, Paradise Lost, Watcha, The Old Dead Tree, nirvana, Pearl Jam, Soundgarden etc… On aime aussi la variété avec des gens comme Francis Cabrel, Michel Polnareff, M, Michel Sardou ou Daniel Balavoine (surtout Olivier pour ce dernier) les musiques de films (Moulin Rouge, The Rocky Horror Picture show, les goblins qui ont composé la musique sur les Dario Argento) etc etc. Avec Nico, je suis assez client de la musique et des textes de Noir Désir aussi. C'est sans doute pas trop bien vu, étant donné les tristes évènements lié a Bertrand Canta, mais leur musique n'en est pas moins bonne. Nous puisons un peu dans tout ça pour construire la musique de Nedra.

Question systématique, pourquoi avoir souhaité privilegié un chant en français ?
Parce que nous sommes nuls en anglais, voilà ! (rire gras) Plus sérieusement, nous aimons notre langue et nous croyons en elle. Il nous a parut opportun de l'utiliser et de la défendre. De plus de nos jours, ça permet de nous démarquer un peu des autres groupes qui ont choisi l'anglais pour exprimer leurs idées. Pour le moment les retours sont plutôt bons sur ce choix, nous arrivons parfois même à convaincre les plus réfractaires.

En raison de ce chant en français, certains ne manqueront pas de vous comparer à Trust, que leur répondez vous ?
Que c'est indépendant de notre volonté (haha). Je pense que c'est lié au timbre de voix d'Olivier qui ne fouille pas trop dans les aigus façon metal teuton et peut être aussi au côté rock n roll de certains titres de l'album. En revanche je pense que notre démarche s'inscrit plus dans la modernité que dans le revival rock 80's. Cet album est notre premier, il est normal d'y retrouver certaines influences, il nous fallait nous en débarrasser pour pouvoir passer à la suite. C'est maintenant chose faite. Pour le futur nous comptons bien faire évoluer notre propos et élargir encore notre horizon sans pour autant renier nos origines.

Il n'y a pas beaucoup de groupes dans le même registre que vous, comment vois tu l'évolution de Nedra en terme de composition ?
A la manière de Faith No More, essayer d'évoluer à chaque album, tenter des mélanges pas forcément conventionnels. Pour se faire une petite idée directement sur notre album, Lemnos est sans doute le plus représentatif de notre avenir. C'est notre dernière composition sur cet album et nous voulons continuer dans ce sens. Pas forcément « à la manière de », mais moderniser encore les choses sans perdre notre côté mélange des genres.

Quelles sont les premiers échos des médias concernant "d'un extreme à l'autre" ?
J'avais un peu peur des retours, comme tout artiste, tu t'attends un peu à manger des critiques négatives et tu essayes de te blinder contre ça, mais ça fait toujours mal. Et bien pour le moment ils sont on ne peut plus encourageants ! Voilà qui va nous donner du cœur et de l'énergie pour fournir la suite ! C'est également très rassurant de voir que nos efforts sont récompensés. On se dit que nous avons bien fait de tout mettre en œuvre pour sortir un album dont nous n'aurons pas à rougir et ce, peut importe ce qui se passera ensuite pour nous.

Les live reports concernant votre concert à La boule noire lors de la soirée de votre label Goffanon sont élogieux et unanimes, comment avez vous vécu cette date ?
C'était extraordinaire de jouer dans de telles conditions, dans cette salle mythique qui a vu passer un groupe comme Metallica et tants d'autres artistes de légende ! Le concert était filmé pour cette occasion, ça nous a sans doute encore plus motivé. Et puis le public était au rendez-vous, nous ne pouvions pas les décevoir ! J'ai l'impression que nous avons marqué des points lors de ce concert. Maintenant il va nous falloir continuer dans ce sens, même si les conditions sont moins bonnes. On a pas tous les jours la chance de jouer dans ce genre de salle en France lorsqu'on est un petit groupe qui débute.

Quels sont vos projets proches ?
Dans l'immédiat nous comptons faire le maximum de concerts à Paris mais aussi en province pour faire connaître cet album. En parallèle, nous commençons déjà à préparer le prochain album. Nous aurons sans doute moins de temps pour celui-ci, et contrairement à d'autres, nous avons très peu de titres en réserve, il n'y aura pratiquement que du neuf, un peu comme pour un troisième album…  


Retrouvez NEDRA sur leur site : www.nedra.fr


Max Born