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LINKIN PARK, 30/05/2007, POPB Paris

Qui dit concert à Bercy, dit concert d'un grand groupe… ou d'un groupe bien vu de la population. Ce soir, Linkin park investi le POPB avec 30 Seconds to mars et un autre groupe dont je n'aurais pas vu grand chose, vu la file d'attente impressionnante pour rentrer dans la fosse. Profitons donc de ce moment pour aller se prendre une petite mousse au bar. De la bière oui, mais de la bière sans alcool et cela grâce aux consignes strictes du groupe qui nous refait le coup de 2003. C'est donc au Pepsi que l'on va assister au show de ce soir ! Rock n roll atmosphère !
Pour ce qui est de la prestation de 30STM, je retiendrai un son d'un niveau médiocre, des speechs à rallonge de sir Jared Leto, des demoiselles au bord de l'évanouissement et une traversée des tribunes du sex symbol. Un show pas trop à l'avantage du combo vu le son pourri fourni au groupe. Pas de pression pour 30STM, vu qu'ils joueront le lendemain à l'Elysée Montmartre et en tête d'affiche.

De toute façon, 90% du public est venu ce soir pour voir LP alors passons donc au gros morceau de la soirée. L'auditoire « parkien » a bien évolué depuis ces quatre années. Beaucoup moins de jeunes boutonneux traversent la fosse. Un moment je me suis demandé si on n'était pas en présence de tout ceux qui avait loupé U2 au Stade de France l'an dernier. Des quadragénaires qui n'était pas là à l'époque des deux premiers opus, et qui se sont accrochés au très rock n roll et nauséabond «  Minutes to midnight » que le groupe a sorti il y à quelques jours. Mais à quelle sauce allons nous êtres mangés ?

22h pétantes, LP entre en scène sous une ovation hystérique. « One step closer » ouvre le bal histoire de faire monter la température. Cela sera réussi avec l'enchaînement de deux autres tubes de leurs précédents opus. C'est carré, ça sent la soirée « Maxi best of ». Sauf, messieurs les Linkin Park, que ça manque cruellement d'âme tout ceci. On assiste à peu de choses près aux mêmes effets qu'il y a quatre ans. C'est alors qu'arrive le premier titre du nouvel album, et c'est le drame. Ca ne colle pas au reste des morceaux, le public reste abasourdi pendant les titres, mais acclame leurs héros à la fin de ces derniers. Cherchez l'erreur. Ce soir, c'est un public très gentil et dont la tolérance est au maximum. Pour ma part, je commence déjà à sentir l'arnaque et à m'ennuyer fortement. Le show se composera de série de trois ou quatre titres des anciens albums suivis d'une nouveauté, et cela prouve bien que le groupe ne fait pas confiance à son nouveau bébé. La preuve en sera les réactions des teenagers. Ces derniers bondissants sur les anciens hits et fumant leurs clopes sur les nouveaux. Le coup de grâce sera le quart d'heure américain composé d'une des ballades du dernier album (super mielleux), « Numb », une version 100% piano de « Pushing me away » et l'intro de « Breaking the habbit » encore et uniquement au synthé. Les jeunes sont sous le charme, les métalleux s'agacent. Rajoutez à tout cela un son plutôt pauvre et des erreurs de batteries fréquentes.

Le seul à tirer son épingle du jeu sera Chester, assurant remarquablement ces parties vocales, même si il est aidé par de nombreux samples sur les parties les plus aiguës (tricheur va).

Après 1h pile poil, LP sort de scène et se fait désirer plus que jamais pour leur rappel. 3 titres finiront la soirée : une nouvelle ballade du dernier album, suivi du très rock n roll bobo « Bleed it out » pour finir sur un « Faint » qui ne sauvera pas le désastre. Le groupe se payant le luxe de claquer sur l'écran du fond de scène, leur nom en gros pour dire «  Qui c'est les meilleurs ?!».

Et bien messieurs, ce n'est pas vous ! Ceci n'est pas de la méchanceté gratuite. Il y a 4 ans j'avais passé un très bon moment, et là j'ai passé un de mes pires concerts. Ca ne sonne plus comme un concert métal, tout juste du rock samplé et énervé. Le groupe est en pilotage automatique et si il ne se réveille pas vite, va perdre beaucoup de monde sur la route. Pour ma part, ça sera mon dernier combat avec eux !

Jerem

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