Annonce : Ultrarock recherche des chroniqueurs et chroniqueuses, motivés, objectifs, passionnés, contact ici ;) ou msn: ess_ultrarock@hotmail.com (chat only)
 
                                                                                                                                                                    


                                                                            LYON METAL FEST, le 05 juin Le Transbordeur, Lyon

L I V E   R E P O R T
retour


Comme pour inaugurer ce nouvel été riche en festivals, la 5ème édition du Lyon Metal Fest a de quoi mettre en bouche les fans de métal et de hard rock en attendant les plus grosses manifestations des mois de juillet et août.
Base Production propose sur une soirée articulée autour de 9 groupes. Le petit plus de l’organisation est l’alternance entre les deux salles du Transbordeur, proposant deux ambiances différentes et surtout un temps d’attente quasiment inexistant entre les prestations puisqu’à peine le show terminé dans une salle, le groupe suivant enchaîne dans la seconde, préparée entre-temps.
Connues des lyonnais avec de précédentes éditions réussies, les soirées du Lyon Metal Fest gagnent progressivement en notoriété, et cela se ressent dès l’entrée et le nombre d’adeptes ayant fait le déplacement cette année.

THE SEVEN GATES

Les maconnais de The Seven Gates ouvrent le bal à 17h30 avec leur death métal carré et bien fichu. Malgré le contexte quelque peu déstabilisant et la foule grandissante de minute en minute dans le petit périmètre du « club » du Transbordeur, The Seven Gates offre une prestation remarquable et inaugure de belle façon cette 5ème édition.

BLACKNESS

Blackness, c’est une des valeurs sûres en matière de métal sur Lyon, et plus précisément de Trash Metal. Participer à cet évènement annuel ne pouvait être qu’enrichissant et enthousiasmant pour les musiciens. Pour autant, ils n’ont d’habitude pas besoin de cela pour donner un maximum sur scène, et ce Lyon Metal Fest n’a pas dérogé à la règle. Le public, très réceptif, ne peut dans ces cas-là que rendre la monnaie de sa pièce à Blackness en se déchaînant dans la fosse du Transbordeur sur les rythmes endiablés et les riffs dévastateurs du groupe de trash. Après 45 min de jeu remarquable, le groupe peut se satisfaire d’avoir fait une très belle prestation appréciée du public.

SKOX

Pour continuer dans les formations locales, Skox prend la suite avec un death metal incisif et rentre-dedans comme l’auditoire du soir semble les aimer. Ambiance de feu dans la seconde salle du Transbordeur, qui fait plaisir à voir pour un groupe natif de Lyon défendant ses arguments sur ses terres. On regrettera tout de même l’entrain un peu moins flagrant sur la fin dû aux spectateurs anticipant le début du concert de Loudblast dans l’autre salle.

LOUDBLAST

Indéniablement, on change ici de niveau. L’expérience parle d’elle-même, et Loudblast envoie le paquet. Pas de fioritures, pas de mises en scènes spectaculaires, juste les musiciens, leurs instruments et leur talent. Le résultat est un show carré, très pro et terriblement efficace. On aurait pu craindre une quelconque déception des français après 15 ans d’existence, il n’en est rien. Les fans sont aux anges et les novices viennent de découvrir un très bon groupe, si ce n’est une référence du métal français.

GOD DAMN

Décidément, les groupes « modestes » sont à l’honneur et qui plus est, défendent chèrement leur peau face à des machines de guerre que sont les têtes d’affiches de ce Lyon Metal Fest. God Damn profite de cette dernière scène avant la promotion de son prochain album et propose ainsi quelques bonus au public lyonnais, ravi de cette générosité. Très bon groupe sauce stoner, God Damn a séduit et surtout enflammé le public déjà bien chauffé par les groupes précédents, à tel point que l’échange s’est concrétisé par quelques slams et bordels organisés (ou pas) dans la petite fosse du club. Une très belle performance, l’une des meilleurs de la soirée, qui fait plaisir venant d’un tel groupe. Affaire à suivre de près pour les fans du genre.

CYNIC

LA grosse déception de la soirée. Pour être personnellement un fan de leur musique et les avoir vu en première partie d’Opeth à Lyon en fin d’année dernière, la désillusion a été énorme. Tout vient du jeu de scène, enfin plutôt de son absence ! En guise d’introduction, une fumée épaisse envahit la scène, certainement pour apporter une atmosphère particulière et permettre certains jeux de lumière. Premier essai de ce genre de jeu de scène ou débilité pure et simple, le rendu est catastrophique. Je défie d’ailleurs quiconque de prendre une photo potable du concert dans ces conditions, ou dans un premier temps de ne pas s’exploser les yeux à essayer de discerner un des musiciens sur scène. Couac phénoménal pour Cynic qui se ressentira forcément dans l’enthousiasme bien retombé du public, et dont une bonne partie en profitera pour se griller une petite clope ou se désaltérer, conscient de ne vraiment rien louper.
Drôle d’idée, drôle d’exécution, pour un résultat beaucoup moins drôle, bien en dessous de nos espérances.

SATAN JOKERS

Place aux doyens de la soirée, Satan Jokers, dont les fans sont finalement les plus reconnaissables dans cette soirée : un poil plus âgé, le look en parfaite harmonie avec l’esprit du groupe et les chants à tue-tête sur les titres phares du groupe nous ont plongé quelques années en arrière, avec un immense plaisir. Là où jouer dans une si petite salle que le « club » du Transbordeur pourrait être négatif pour certains, ladite place a été propice à créer une ambiance on ne peut plus conviviale et une interactivité hors du commun. Les Satan Jokers sont honnêtes, sincères, et ça se sent sur scène. Le résultat est forcément au rendez-vous. Loin d’être à bout de souffle, les seniors de la soirée ont tout donné, et rappelle à l’ordre certains groupes qui s’égarent dans des accessoires et des extravagances de scène bien loin de la priorité, à savoir la musique elle-même (Ah, vous y voyez un sous-entendu ?!).

ULTRA VOMIT

On ne les présente plus, et la réputation de leur jeu de scène délirant n’est plus à faire. Dans un show on ne peut plus calé, les français déballent leurs plus gros « tubes » et enflamment la salle, hésitant entre le rire et l’admiration. Car certes, tout est dans le second degré et la déconnade, mais Ultra Vomit prouve sur scène qu’il est aussi un sacré combo de musiciens aguerris. Se permettant les farces les plus grasses, ils offriront le privilège à un spectateur à masque de lapin de « chanter » sur scène leur fameuse souris verte avant de l’expulser de là-haut sur le thème de « Pauv’ connard ».
Le public apprécie, certainement venu en partie pour assister à cette prestation, et le fait savoir à travers les applaudissements et hurlements durant cette petite heure de jeu.

PUNISH YOURSELF

Dernier groupe et tête d’affiche de la soirée un peu particulière pour cette 5ème édition du Lyon Metal Fest. Le débat récurrent fut de déterminer si l’on pouvait qualifier cette musique de « métallique ». A la frontière entre plusieurs styles musicaux, les Punish Yourself jouent la carte de l’ambiguité et du spectacle pour séduire. « Ambiguité » dans leur musique et leurs maquillages et déguisements fluos, « spectacle » à travers les lumières tout bonnement extraordinaires qui ont été mises en œuvre pour cette prestation.
Malgré un noyau dur resté au milieu de la fosse pour profiter de cette dernière prestation, il est indéniable que la soirée commence à s’essouffler et cette fameuse ambiguïté n’est pas là pour arranger les choses. Cela se ressentira jusque dans le comportement du chanteur qui fera quelques tentatives en direction du public mais sans grande conviction ni grande réussite d’ailleurs.

On peut se poser la question de l’idée plus ou moins bonne de terminer un tel festival par un groupe tel que Punish Yourself… Quoi qu’il en soit, il me semble que clôturer par Satan Jokers ou Ultra Vomit aurait eu un peu plus de gueule…

Xavier






Adresse : ULTRAROCK 13 avenue Charles De Gaulle, escalier D, 78320 Le Pecq - France                                  E-mail: ultrarockcontact@free.fr                                  Design : www.essgraphics.fr