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PARIS METAL FRANCE FESTIVAL Le Divan Du Monde 11/01/2013

PREMIERE JOURNEE : 6:33 & Arno Strobl, Aggressive Agricultor, Mercyless, No Return, Agressor, Loudblast.

Ouverture des portes à 16h45, 6:33 est chargé de chauffer la salle. Le public n'est pas encore totalement au rendez-vous, c'est dommage car ils ont certainement raté le groupe le plus intéressant de la soirée. Non pas que les autres aient démérité, mais 6:33 représentait ce soir là l'une des seules vraies nouveautés sur cette affiche, définie par l'organisateur du concert lui-même comme un best of.

La musique de 6:33 est aux antipodes du mainstream. Pour ceux qui connaissent, on peut sentir planer l'ombre de Mike Patton version Mr Bungle pour définir l'univers général, mais la comparaison n'ira pas plus loin car 6:33 propose réellement quelque chose de très personnel et il devient difficile de les ranger dans une catégorie ou une autre. La seule chose qu'on peut dire c'est que c'est du son barré au mélange très riche et varié.

Scéniquement le groupe est raccord : tous masqués, ils se passent de batteur qui se trouve remplacé par deux « machinistes » qui s'occuperont autant de lancer les rythmes que d'habiller le show de samples et de claviers divers. Vous l'aurez compris, l'électro tient une part importante. Pour lui répondre, on retrouve un guitariste, un bassiste et un chanteur qui, pour l'occasion, est secondé par Arno Strobl ex-Carnival In Coal (qui ne fait pas partie du line up habituel du groupe mais qui participe en électron libre au dernier EP du groupe). Y'a pas à dire, ça le fait ! Le groupe dégage un certain charisme grâce notamment au chanteur (au masque en forme de suppositoire) qui bouge beaucoup et effectue des mimiques plutôt bien vues. Malgré un parterre calme, le groupe tient la scène avec savoir-faire, quelques blagues fusent entre les titres, un peu de promo et un grand salut à un fan venu déguisé aux couleurs du groupe, on sent les musiciens très à l'aise. Une vraie bonne surprise de la soirée. Des découvertes comme on aimerait en faire plus souvent.

Setlist :
- Order of the red nose
- I like it
- (I should have known) Her Name was Boogie
- M.I.D.G.E.T.S.

 

Retrouvez le groupe sur http://www.myspace.com/6h33   ou sur facebook


AGRESSIVE AGRICULTOR

Voilà un groupe qui ne date pas d'hier. Pensez qu'en 1986 il débutait sa carrière alors que la plupart d'entre nous écoutait encore Dorothée ou Chantal Goya, voire pire. En 1990, ils sortent leur premier album, puis, après une carrière culte mais difficile, ils splittent en 1996. C'est en 2004 qu'ils se reforment pour remettre le couvert.

Ce groupe, qui ne se prend pas au sérieux, pratique un punk teinté core, voir metal typiquement français. On pourrait les rapprocher des Berru mais en plus musclés… et plus agricole.

Sur scène, l'accoutrement va du bermuda/bretelles à la combinaison agricole/casquette et béret en passant par le fut' troué. L'attitude va de pair avec la musique, au menu : blagues potaches, humour paysan et surtout zéro prise de tête. Qu'on aime ou non la musique d'AA, on ne peut s'empêcher d'en retirer une sorte de bonne humeur campagnarde. Le chanteur aux lunettes noires n'est pas sans faire penser aux stars désabusées façon Bashung, que le temps et une vie un peu trop dingue ont rendus destroy, sauf qu'on est en droit de penser qu'il a toujours été comme ça. Punk oblige, ça ne joue pas tout à fait en place, ça ne chante pas toujours super juste, mais c'est assumé, voir même revendiqué.

Ce show sonne certes un peu daté punk 80's, pour les plus vieux dans la salle c'est l'éclate totale, comme un bain de jouvence et pour les plus jeunes c'est un petit peu d'histoire musicale française qui se présente sous leurs yeux. Y'en aura donc eu pour tout le monde.
  Setlist :
- J'ai un beau bidet
- Je vais en ville
- Je redescends au village
- La voie lactée
- Léon le gros porc
- Mariage Agricole
- L'amour rural
- One seven
- Gélosia débile
- René le roi du Métal
- Consanguinité
- Longue vie au bétail
- Ultra-déf'
- OGM lacrymogène
- Ma charrue n'avance plus

Retrouvez le groupe sur http://aggressiveagricultor.free.fr/   ou sur facebook


MERCYLESS

Tout comme le groupe précédent, Mercyless est un groupe qui ne date pas d'hier. Ils se définissent eux-mêmes comme jouant du death à tendance thrash et ce n'est pas cette expérience live qui démontrera le contraire.

Le tableau de chasse du groupe se résume à quatre albums avant une séparation au début des années 2000. Le groupe se reforme 11 ans plus tard et repart sur les routes. Un album serait actuellement en préparation.

L'accueil fait au groupe ce soir là au PMFF est des plus positifs. La salle s'est clairement remplie, peu de gens fument à l'extérieur et ça commence à salement remuer dans le pit. Le Death/Thrash du groupe n'a pas pris une ride et, malgré un jeu de scène assez statique, Mercyless en impose. Les titres s'enchainent pour finir sur Evil Dead, un incontournable qui achèvera l'audience.

 

 
Setlist :
- Intro
- Substance of Purity / Infamy
- A message for all those who died / God is dreaming
- Without Christ
- Abject Offerings / Probably Impure
- Spiral of Flowers
- Burned at the Stake
- Evil dead

Retrouvez le groupe sur : http://www.myspace.com/mercylessofficial
ou sur facebook


NO RETURN

No Return est le premier groupe de la soirée à n'avoir jamais splitté. En revanche, au niveau des chanteurs, le groupe a toujours joué aux chaises musicales, arrivant tout de même à toujours retomber sur ses pieds. Remplacer Steve Petit n'a pas dû être tâche aisée mais il faut avouer qu'ils ont su enfin trouver le chanteur qu'il leur fallait en la personne de Chuck, avec cette voix puissante et ce petit côté poseur qui font les bons showmen.

Le groupe est en tournée pour soutenir la sortie de son nouvel album et ça se ressent tout de suite au niveau du set. Ça joue terriblement en place avec un son massif et une aisance palpable. Du côté du public, ça chauffe grave, le groupe communique bien et sait faire bouger, ça commence même à slammer. C'est assurément une prestation pleine d'assurance à laquelle nous assistons, avec un chanteur charismatique qui en impose, soutenu par des musiciens qui, tout en restant à leur place sans trop en faire, sont redoutable d'efficacité. No Return semble revenu en forme après une période un peu difficile suite au départ de Petit qui officie maintenant au sein de Zuul FX. Une belle leçon de metal !

Setlist :
- Borderline
- Rising
- Inquisitive Hegemony
- News Item
- Fanatic Mind (avec Sibylle Colin-Tocquaine)
- Backdoor
- Civil War
- Vision of Decadence

 


Retrouvez No Return sur http://www.myspace.com/noreturn2006
ou sur Facebook : https://www.facebook.com/No.Return.Thrash



MERCYLESS

Une affiche faisant la part belle au metal oldschool ne pouvait se passer d'Agressor, considéré comme l'un des, si ce n'est LE, pionniers du death metal français. Fondée en 1986 (comme nos amis agriculteurs) le groupe fera une pause entre 1996 et 2000, sans réellement se séparer après une carrière très riche.

Ce soir, au Divan du monde, ils vont littéralement mettre le feu au public, provoquant le pit déjà bien chaud après le passage de No Return et de Mercyless, dès les premières notes. L'ambiance est brutale, les lumières sont froides et très animées. On saluera le travail des techniciens de la soirée qui ont su produire un son de très belle qualité et, une fois n'est pas coutume, ce dernier reste dans des proportions acceptables pour les oreilles des fous qui ne les protègent pas. Malgré l'ambiance brute de décoffrage d'Agressor, le son reste audible et agréable.

Les titres s'enchainent, démontrant un savoir faire qui a 20 ans et qui prouve que ramollir avec l'âge n'est pas une fatalité. Le public ressortira rincé, mais heureux d'avoir ce défouloir sonore à disposition avant de passer aux choses vraiment sérieuses !

 

Setlist :
-Intro
-Medieval Rites
-The Sorcerer
-Hyaloid
-Overloaded
-Warrior Heart
-When Darkness
-Deathreat
-Someone to Eat
-Bloodshed

Retrouvez Agressor sur : http://www.agressor.fr/ ou sur Facebook 


LOUDBLAST

La tête d'affiche ne jouera pas plus longtemps que les autres. Mais son set sera quand même l'un des plus marquants de la soirée. Loudblast va revisiter une partie de sa longue carrière dans le death français. Les fans se déchainent dans la fosse, le groupe sur scène semble heureux d'être là, on sent même qu'ils auraient été contents de jouer plus longtemps. Bref ça poutre comme jamais !

Mais le groupe nous réserve quelques surprises de taille. La première se veut provocante. En effet sur Cross The Threshold, le groupe diffuse sur l'écran situé derrière eux une scène pornographique non censurée. Ambiance garantie entre le bièreux de base qui beugle d'excitation et la mère de famille qui cache les yeux de son ados boutonneux qui doit en savoir déjà plus qu'elle sur la question, les réactions sont assez amusantes à analyser. Ensuite c'est du côté des guests qu'on trouve une joyeuse récréation qui caractérise bien l'ambiance du PMFF sur les trois jours. Sur le titre The Horror Within, le bassiste qui se fait appeler sobrement 666 Torturer du groupe Arkhon Infaustus vient prendre la basse et une partie du chant. Le public participe activement, au menu : Stage diving avec bousculade de musicien (pas très cool soit dit en passant), mais surtout une jeune femme quelque peu alcoolisée viendra faire la danseuse aguicheuse sur la scène durant un bon quart d'heure. L'exercice, pas très bien maitrisé par la demoiselle, restera agréable et plaisant même s'il durera un peu trop longtemps pour ne pas sombrer dans le pathétique aviné.

666 T sera ensuite rejoint par Sibylle Colin Tocquaine de Witches sur la reprise de Motorhead : Orgasmatron qui verra aussi une troisième guitare s'imposer en la personne de Christophe Godin. Ce dernier nous régalera de ses mimiques et postures très second degré et compensera le côté un peu trop statique de Sibylle qui paraît bien timide en comparaison.

Arno Strobl, quant à lui, prend la place de la Thrasheuse sur Mandatory Suicide, reprise de Slayer qui fait mouche sur le public ! Il restera avec eux jusqu'à la fin du concert qui se clôture sur du Ozzy Osbourne avec Bark At The Moon. Les poses sur scène font le régal des photographes et du public, le show s'achève sur une apothéose sonore et une ambiance qui donne la patate. Dire qu'il faut aller se coucher après ça pour être en forme le lendemain, c'est limite inhumain !

 

Setlist :
Flesh
Emptiness Crushes My Soul
Neverending Blast
Cross the Threshold
My Last Journey
The Horror Within
Orgasmatron (Motörhead)
Mandatory Suicide (Slayer)
Bark at the Moon (Ozzy Osbourne)

 




Retrouvez Loudblast sur http://loudblast.org/
ou sur Facebook : https://www.facebook.com/Loudblast.official

En avant pour la deuxième journée !

 



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