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MORTUOUS Through Wilderness
Unholy Domain Records/ Carbonized Records

J’ai écouté plusieurs fois cet album au boulot, en réalisant des tâches peu intellectuelles, me permettant de bien assimiler cet opus fraichement reçu.
Donc on va le classer facilement en tant que Death Old School. Afin de vous assurer de cette classification, faisons ensemble une petite check-list, si vous le voulez bien, les amis :

Production grasse et glauque sentant la cave d’un serial killer un peu comme Autopsy : check
Grosse lenteur puis accélération dans la majorité des morceaux : check
De la double qu’on entend bien : check
Solo avec floyd trituré et dissonant : check
Des beaux arpèges incongrus comme chez Morbid Angel : check
Voix d’outre-tombe qui vomit des paroles peu compréhensibles : check
Pochette glauque et morbide avec des arbres et des corps : check
Du blast beat : check
Plan doom très très lent avec grosse voix et une guitare noyée dans de la reverb comme chez Obituary : check
Logo où faut y regarder à plusieurs fois pour lire le nom du groupe : check
Plan lumineux à la Entombed en fin de morceau : check
Plans dissonants à la Immolation avec plein d’harmoniques artificielles sur les rythmiques : check
Basse qu’on entend vachement bien et qui ronfle : check
Accordage très bas : check
Yeaoughrrr en début de morceau avec une grosse voix death : check

Innovation et prise de risque : 0/10
Recette du death old school en mixant les influences européennes et américaines : 10/10
Du coup, mon avis : 6/10

C’est honnête et bien réalisé comme exercice de style. Mais je n’y reviendrai pas. Je ré-écouterai, par contre, comme à mon habitude de vieux con, les versions originales : Entombed, Morbid Angel, Immolation, Obituary, Incantation, Autopsy, etc.

Vous l’aurez compris, rares sont les « jeunes » capable de faire de l’old school sexy. Je pense typiquement à un Bloodbath avec son premier opus, qui, malgré son côté très « inspiré » par le passé, avait su trouver sa voie dans l’étroite brèche que l’on trouve entre copier-coller et hommage.

Mais revenons un peu à Mortous. Il s’agit ici de son premier album, sorti donc huit ans après sa première démo. De ce que j’ai trouvé sur le net, ça semble être le bébé de Colin Tarvin, américain de son état, unique membre en 2010 pour la première démo. Sur cet album, il a été rejoint par un vrai groupe, avec notamment Mike Beams, ex Exhumed, à la guitare et au chant. Donc ça sent le club amateur qui souhaite un passage en league 2 au travers de cet album fort bien produit pour les canons du genre.

Album digne, bien que largement trop inspiré par les anciens maitres du genre officiant entre 88 et 92 où, globalement, presque tout a déjà été dit. Du moins, si l’on reste sur les canons de l’époque et ma fameuse check list. Car, on ne va pas se mentir, le genre est très codifié et il est, par la même occasion, extrêmement compliqué de sonner original sur le sujet. Bon, après, si vous êtes monomaniaque sur le death old school gras et lourd, allez-y, vous y trouverez votre compte. Mais de là à le faire rentrer dans un top 100…

Le site : https://www.facebook.com/mortuous/

Ubwar

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