L’été dernier, il s’est passé trop de trucs. Les festivals, les vacances, les concerts parisiens… puis la sortie du dixième album studio de Freedom Call, un groupe germanique que j’aime beaucoup. « Mais alors, pourquoi as-tu tardé à écrire cette chronique ? », me demanderas-tu un jour, cher lecteur (ou chère lectrice). La raison est telle que je suis passé à côté de la news, tout simplement. Comme énoncé plus haut, j’avais la tête ailleurs. Mais, puisque tu te poses la question, je vais te dire pourquoi tu dois avoir « M.E.T.A.L » dans tes étagères ou dans ta playlist en ligne, si tu es axé(e) sur la modernité.
2019 est une belle année pour fêter vingt ans de carrière, n’est-ce pas ? Le groupe de Power Mélo’ ne lésine pas en proposant un nouvel album aux allures sympathiques et mystiques (ça parle de licorne à un moment, c’est plutôt cool comme bestiole). Même si le nom de l’album n’est pas franchement original, il est en revanche aussi clair et impactant que son contenu. Dès le premier morceau, l’auditeur est projeté rapidement dans l’univers power-mélodique du combo, manifestement motivé pour envoyer des riffs électriques et rayonnants dont lui seul a le secret.
Trois années sont donc passées depuis l’excellent « Master of light ». Souvent critiquée pour reproduire le même genre de compos au fil des albums, la technique musicale de Freedom Call est effectivement très similaire depuis « Fairyland » (1999), mais nos chers allemands ont trouvé le moyen de modifier légèrement l’architecture de leurs morceaux pour la rendre un peu plus moderne, et c’est plutôt sympa. L’auditeur sera globalement confronté à un album classique du genre mais avec la petite griffe Power du joyeux quartet, qui a d’ailleurs été modifié pas plus tard que cette année. En effet, on trouve Francesco Ferraro à la basse (qui officie également chez Vexillum) et Timmi Breideband derrière les fûts (ex-At Vance, ex-Bonfire). Un nouveau line-up annonciateur de changements ? Enfin pas trop quand même.
Les treize morceaux qui composent « M.E.T.A.L » sont relativement accessibles et accrocheurs. On ressent de la bonne humeur et de l’énergie à travers les lignes de chant de Chris Bay, juxtaposées aux chœurs entrainants et aux riffs incroyablement Heavy et énergiques du groupe. Les rythmiques sont bien mises en valeur avec un mixage et une production plus que réussis. Finalement, quand une recette est bonne et qu’elle fonctionne, pourquoi vouloir la changer ?
Pour les plus fans d’entre vous, le groupe a choisi d’ajouter deux titres « bonus » pour clôturer l’album, qui sont issus des incontournables « Live Invasion » (2004) et « Master of light » (2016). De ce fait, on se retrouve avec les morceaux « Warriors » et « Emerald Skies » en version acoustique, ce qui est plutôt rare et original, de la part d’un groupe de Metal. Je ne crois pas qu’ils l’aient déjà fait avant et je dois avouer que ça fonctionne vraiment bien. D’ailleurs, « Emerald Skies », dans cette version particulière, a des allures Blue Grass qui lui donnent une toute autre direction, ce qui nous fait sortir complètement du Metal. En un mot : J’adore !
La tracklist de ce nouvel opus est cohérente et sans faute de goût (en même temps, on parle de Freedom Call). Je n’ai pas perçu de temps morts ou de moments de lassitude à l’écoute de ce dernier. Une fois de plus, la réputation du groupe en tant qu’Happy Heavy Band n’est toujours pas à contredire et une nouvelle fois prouvée avec « M.E.T.A.L » !
Pour (re)découvrir Freedom Call, clique par-là : http://www.freedom-call.net/
Doro.