En ce moment, il est de bon ton de s'emmitoufler sous la couette avec un mug de chocolat chaud et un feu de cheminée. Mais, si vous êtes comme moi, dépourvus de cette dernière, je vous propose alors de pousser l'ampli au max pour savourer pleinement le dernier petit bijou de KADAVAR.
"For the Dead Travel Fast" débute avec une intro calme et sereine de façon à s'immerger tranquillement dans l'univers Stoner Rock du trio allemand, qu’il entretient depuis une dizaine d’années. Le premier morceau, ironiquement intitulé "The End", illustre plutôt le commencement d'une production parfaite en tous points. En effet, à l’écoute de ce disque, quel que soit l’ordre des morceaux, l’auditeur rentre vraiment dans la dimension Stoner avec des riffs généreux, flirtant avec le Heavy. Les compos sont très dynamiques et entrainantes, équilibrées avec des parties plus progressives et psyché, qui donne à l’auditeur un léger aperçu des influences du groupe. « Children of The Night » est devenu très clairement mon titre numéro 1 sur cet album. Une montée en puissance digne des meilleurs compositeurs dans ce genre musical. On y retrouve un petit côté Ghost, je trouve, c’est peut-être ça qui m’a convaincue ou simplement la mélodie globale qui devient rapidement séduisante.
Pour éviter la routine du Stoner-Psyché qui a fait la notoriété du groupe, le trio s’est offert un luxueux voyage jusqu’au Château de Bran, en Transylvanie (que l’on retrouve sur l’image de l’artwork) afin d’insuffler à ces neuf nouvelles compositions du charme et de la délicatesse à ne plus savoir qu’en faire. Inspirés d’histoires fantastiques et de récits gothiques, KADAVAR invite ses auditeurs à plonger avec eux dans cet univers mystique, imprégné de nombreuses influences. Car on est clairement rentrés dans les années 70, à l’ère de Black Sabbath, Led Zep, Pentagram et tant d’autres. La voix envoutante de Christoph « Lupus » Lindemann a de quoi faire des jaloux dans le milieu, d’autant plus qu’il sait parfaitement maitriser ses lignes de chant et possède toujours ce don inné d’envouter le premier auditeur qui viendrait jeter une oreille sur ses chansons. Simon « Dragon » Bouteloup vient arrondir les angles avec précaution, par ses lignes de basse majestueuses et bien placées. Tandis que Christoph « Tiger » Bartelt, anime, quant à lui, l’ensemble de la production avec une rythmique parfaitement millimétrée. La machine de guerre est désormais prête pour faire passer un bon moment à celui ou celle qui voudra bien l’écouter.
"For the Dead Travel Fast" est un album captivant que je vous invite à découvrir urgemment, si ce n’est pas déjà fait. Pour ma part, je le place directement dans mon top des meilleures productions de cette année 2019, qui a été très riche en découvertes pour moi, jusqu’à maintenant.
Si vous souhaitez en découvrir davantage sur Kadavar, le p’tit lien qui va bien : https://www.kadavar.com/
Doro.
