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c   h   r  o   n   i   q   u   e   s
 

 
MICHAEL SWEET Ten
Ratpak Records

Voyez-vous, Michael SWEET est ce qu'on appelle un hyperactif. Quand il n'officie pas au sein de son groupe STRYPER, il participe à moults projets : le tandem Sweet/Lynch, ses concerts acoustiques, le développement de son propre modèle de multi effets chez DSP ou encore de ses guitares Signature chez Washburn. Pour information, l'homme est guitariste avant d'être chanteur, poste où il excelle depuis les eighties avec brio.

Voici qu'aujourd'hui, celui-ci publie pas moins que son dixième album solo ! Le premier est sorti en 1994, alors que STRYPER avait splitté (pour se reformer en 2005). D'emblée, il est fort de constater qu'un fort relent rassurant de Heavy Metal perle de "Ten", suivant la tendance de ses prédécesseurs. En effet, depuis trois albums, le ton s'est durci, comme si, décomplexé, Michael SWEET avait décidé de lâcher prise sans se soucier de l'avis d'éventuels détracteurs.

Soyons clair : du gros riff, il y en a des paquets. Des soli, il y en a à foison, nous y reviendrons plus tard.
Des refrains qui tuent, il y en a sur chaque titre, c'est la marque de fabrique du bonhomme et, clairement, on ne se refait pas, quand une formule éprouvée fonctionne à merveille, on l'utilise sans compter. C'est maitrisé en tous points.
Les titres sont plutôt variés : tantôt groovy (Forget, Forgive, Ricochet), tantôt mid-tempo (Ten, Never Alone), voire délicieusement épique (Now or Never). Des brûlots tels que Better Part Of Me (avec son riff proche de More Than A Man de l'album To Hell With The Devil), Son Of Man, Shine, Lay It Down, panachent parfaitement un album riche et intense.
En milieu d'album, une petite ballade (ben oui, hein !), Let It Be Love, vient tempérer un édifice robuste et riche en saturation, comme une petite respiration connue et bienvenue, pleine de cette bienveillance chrétienne qui caractérise certains titres composés naguère par notre serviteur. Sa dévotion sans faille reste clairement une source principale d'inspiration au niveau des textes.

Le niveau d'interprétation vocale et d'exécution des parties de guitares est un vrai régal pour les oreilles, un beau travail qui jouit d'une production redoutable !

Une singularité de cet album est à mettre en avant car elle est surprenante : la qualité et la notoriété de ses invités. Car, si la section basse/batterie est la même depuis un moment, il y a clairement de la pointure niveau guitare : Joel HOEKSTRA (Whitesnake), qui a d'ailleurs co-composé sur deux titres, Jeff LOOMIS (Arch Enemy), Gus G. (Ozzy, Dream Evil, Mystic Prophecy, Firewind), Tracii GUNS (L.A GUNS). Vocalement, les guests ne sont pas en reste comme, par exemple, Todd LATORRE de Queensrÿche. De quoi pimenter et relever une sauce qui a déjà pris. En plus d'intriguer, une démarche qui a le mérite d'attirer un peu plus l'attention sur ce dixième opus.

Qu'on se le dise, tel un mur de Berlin en 89, la frontière entre les musiques composées pour STRYPER et les albums de sa carrière solo n'existe plus. Artisan de cette chute, ce rapprochement signifie peut-être que Michael SWEET aurait tout simplement trouvé sa voie.

Chassez le naturel et il revient au galop, au triple galop même.

Le site : http://michaelsweet.com

M@x Born.


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