DOOL Summerland
Prophecy produtions
Après son premier album "Here Now, Then There" en 2017, DOOL revient avec "Summerland" et avec plus ou moins la même recette. Je les ai vus au Hellfest 2019 et, sinon, je connaissais seulement leur single Oweynagat. Malgré ces lacunes, j'ai l'impression de retrouver mes marqes instantanément. Ce groupe néerlandais fais partie de ces formations qui ont un son très marqué, reconnaissable et qui font que, dès les premières mesures on se dit "ha, c'est du Dool". Et, effectivement, si vous les avez vus ou si le premier disque avait tourné dans votre salon, aucun doute, vous n'êtes pas perdu, que ce soit le chant, les tonalités, les ambiances, si vous vouliez la même chose, vous l'avez.
Et donc... c'est aussi le défaut majeur du disque (ou sa principale qualité si, à contrario de votre serviteur, vous êtes fan). Si je devais résumer, je dirai qu'on a affaire à un léger doom tirant sur le progressif, avec une teinte sombre voire dépressive permanente, qui fait de très belles mélodies et ambiances de regrets. Mon problème c'est que... Putain, y'a que ça ! Pas de respiration, pas un rayon de soleil, il pleut tout le temps. Je peux apprécier un album intégralement nihiliste et sans aucun espoir, mais, par contre, je veux de la variété, sinon je m'emmerde. Il y a bien des variations de tempo (mid- ou lento), mais la tonalité de l'ensemble est tellement homogène qu'on a plus l'impression d'un seul gros morceau qui n'en finit pas de mourir et de repartir.
Ne laissez pas ma déception vous faire une idée fausse sur la qualité de l'ensemble : c'est un très bon album avec des compositions bien travaillées et un chant toujours aussi impeccable, et toujours emmené par Ryanne Van Dorst. On parle d'ailleurs d'un album de soixante-six minutes, des pistes qui atteignent les huit minutes pour les plus longues, la générosité est là. En terme de line-up, petit changement de guitariste, départ de Reinier Vermeulen remplacé par Omar Iskandr.
Habituellement, je vous aurais quand-même sélectionné quelques titres, mais là... non, je n'ai pas spécialement l'impression qu'un chef d'oeuvre se démarque. Tout est correct, rien n'est exceptionnel, si vous êtes fans, vous aimerez, sinon écoutez l'album pour le condensé d'ambiance qu'il représente, le concept en entier. Pour les tubes, on repassera. Allez, un quand même : "Dust and Shadows", un peu plus épais dans son côté doom, s'imprime plus facilement dans votre mémoire.
Bref, si vous êtes fans, n'hésitez pas, si vous êtes seulement curieux... Rabattez-vous peut-être sur le premier album pour découvrir DOOL dans de meilleures conditions.
J'ai besoin de soleil et de fleurs bleues, je vais aller m'écouter un peu de black pour m'enjailler.
Le site : https://allthosewhowanderaredool.com/
Romain Tortevoix
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