BOHEMYST Čerň A Smrt

Hammerheart Records

 

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L'été... Vous êtes sur la plage, ou à la montagne, ou n'importe quel endroit terrifiant et horrible car... "AU SOLEIL", "DEHORS", ou "PAS CHEZ MOI", tout simplement. Je comprend votre tourment, et soyez assuré que nous faisons tout, sur Ultrarock, pour alléger votre fardeau. Aussi, je vous propose un traitement à base de growl guttural tchèque, de dark métal sépulcral saupoudré de moults évocations de vieilles demeures qui sentent bon le renfermé, la moisissure, la nuit et la... froidure. Un truc que Bram Stoker aurai kiffé.

BOHEMYST est une nouvelle formation tchèque, mais qui n'est pas composée de jeunes premiers car ce sont, pour la plupart, des anciens de AVENGER (qui a fêté ses 25 ans l'année dernière, mais a splité peu après) et de MASTER'S HAMMER. Si ça ne vous parle pas, pensez à du MARDUK ou du MORBID ANGEL.

Parlons du son. C'est du dark metal. Un peu de death noirci, de black mélodisé, avec une ambiance gothique folle qui transpire la bohême et les légendes des balkans, Vlad Dracul, La comtesse Bathory, le Golem, vous les connaissez. Je ne me hasarderai pas à traduire les paroles, mon tchèque étant plus rouillé que mon latin (qui, lui, me sert encore pour mes rituels satanistes, évidemment), les instrus sont suffisamment parlantes pour faire comprendre dans quel univers on évolue. Le chant est partagé entre shriek et growl, et des plaintes de damnés à l'arrière-plan. Les guitares sont possédées, l'ensemble est très carré, très propre et, même si le synthé est un peu plus discret, le tout sonne un peu CRADLE OF FILTH, au moins dans l'esthétique, sans tomber dans le grand-guignol (désolé Dani).

Donc ça fonctionne carrément bien, les quarante-six minutes du disque déroulent tranquillement, sans temps mort et avec suffisamment de relief pour éviter l'écueil de la redite. Vous n'aurez pas deux morceaux similaires coup sur coup. Le titre d'ouverture "Čerň A Smrt", très ample et imposant, annonce la puissance d'évocation de l'album (et veut accessoirement dire "mort noire", allusion probable à la Grande Peste, vu la couverture) et le reste est du même acabit, que ce soit "Krvelhas" qui accélère le tempo ou "Nekromantika" qui, au contraire, passe sur un ton pesant, presque funéraire, avec son incantation plus terreuse que le fond d'une tourbière.

Cette petite brise de fraîcheur putréfiée fait vraiment un bien fou, et elle accompagnera volontiers vos soirées invocations de Grands Anciens ou n'importe quel petit sabbat improvisé entres copines. BOHEMYST, c'est du bon, buvez-en à volonté. Si je prends un verre ? Non merci, je ne bois jamais... de vin...

 

le site : https://bohemyst.cz/

Romain Tortevoix


 


 
 
 
 

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