Le trentième anniversaire de la sortie de « Testimony Of The Ancients » est une très bonne occasion de se replonger dans cet excellent album des néerlandais de Pestilence. A l’époque, ce disque était arrivé comme un ovni, car bien meilleur que ce que le groupe avait pu proposer jusqu’alors.

Je ne ménagerai ici aucune surprise… tout amateur de death du début des 90’s ne peut que prendre un plaisir tout à fait régressif à l’écoute de cette galette. Pour autant, rien ne fait trop « daté », loin de là, et « Testimony… » n’a rien à envier à bon nombre d’albums de death sortis bien plus récemment.

D’entrée, le ton est donné avec « Secrecies of Horror » : atmosphère un peu glauque, un gros riff, puis le hurlement de Patrick Mameli qui n’est pas sans rappeler le chant de John Tardy (Obituary), avis aux amateurs 😊. On savoure ce début prometteur, tandis que Marco Foddis donne un tempo de fou à la batterie en attendant le gros solo de gratte de Patrick Uterwijk. Vraiment, ce premier titre met dans de très bonnes dispositions pour la suite !

Un petit intermède musical tout peinard et on repart sur du très très lourd avec, pour moi, l’un des meilleurs titres de la galette : « Twisted Truth », au rythme plus lourd, justement, que « Secrecies… », avec un Tony Choy qui nous régale à la basse, et putain que c’est bon !
Pendant le nouveau break musical « Darkening », je me demande connement comment j’ai pu oublier de me refaire cet album plus tôt, tellement je prends mon pied !

Les titres s’enchainent ainsi sans faille, à chaque fois entrecoupés de pistes plus surprenantes les unes que les autres et qui apportent une atmosphère très particulière à l’ensemble, jusqu’à se prendre « Testimony » dans les esgourdes avec un plaisir coupable. Gros morceau que le titre éponyme ! On y retrouve toute la quintessence du death de fin de siècle comme on l’aime, un must !

L’album redescend ensuite tranquillement pour se « quasi-achever » sur l’étonnant « Stigmatized », qui se fait plus progressif, voire heavy par moments, avant de basculer sur une grosse minute de « In Sorrow », qui porte bien son nom puisqu’on ne peut qu’être triste de voir un tel album prendre fin !

Petite consolation : cette réédition a été agrémentée de seize titres live enregistrés en 92 au Dynamo Open Air d’Eindhoven et à Rotterdam, ce qui permettra aux amateurs de (re)découvrir d’anciens morceaux du groupe et d’apprécier le rendu scénique d’une bonne partie de ceux de « Testimony Of The Ancient ».

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Magnus