Rouflaquettes are back ! Et non, vous ne rêvez pas, cette chronique concerne le nouvel opus de la légende suédoise de la guitare - que dis-je ? - le dieu de la six-cordes, et ce n’est vraiment pas sur le ton de la moquerie, je suis archi fan depuis de très nombreuses années ! Certes, il y a eu de l’excellent, du cultissime, du très mauvais (et oui) et, aujourd’hui, avec ce Parabellum, du grand classique, avec un goût de retour aux sources qui me plaît vraiment.

Je vais dire énième album car il y en a tellement ! Tellement de sorties uniquement au Japon (étonnant, non ?) également, et autres compilations, participations… Bref, un rythme effréné qui ne baisse pas, pour le plus grand bonheur des fans de guitare classico rock.

Concernant cette nouvelle petite heure (cinquante-six minutes) de guitare, je m’attendais à avoir une production pas révolutionnaire, bingo ! Le son de la section rythmique est vraiment là pour accompagner, froid et surtout sans réelle âme. Pas trop surpris, tout de même, juste un peu déçu car en mettant l’accent là-dessus, le son et l’attaque des morceaux seraient meilleurs, je pense, à l’image d’Eclipse (1990) ou bien The Seventh Sign (1994). Mais tout le monde sait que c’est la guitare qui prime, le reste, on passe pas trop de temps dessus, y compris le chant, même si de sacrées pointures l’ont accompagné et continueront, arrêter n’est vraiment pas imaginable pour ce virtuose de la guitare.

Dix titres mais seulement quatre chantés, faut pas abuser quand même! En passant, on notera le beau clin d’œil au titre Fire And Ice sur Presto… Je vous laisse le soin de le découvrir. Yngwie fait tout, un peu comme Chuck Norris, ses cordes vocales sont ce qu’elles sont, nous les connaissons bien car il chante très souvent sur ses titres. Le temps maintenant assez lointain d’un Joe Lynn Turner ou bien d’un Jeff Scott Soto au chant est révolu, c’est fort dommage mais pourquoi s’embêter à gérer un chanteur quand on peut le faire soi-même ? Il en va de même pour les autres instruments…

Cet album est archi fidèle au style, pas question de changer, cela fait le personnage ! Une énorme part à la musique classique est présente et j’ai l’impression qu’Yngwie joue encore plus vite qu’avant, le Presto Vivace in C# minor est impressionnant, mais je peux comprendre que certains s’y perdent un peu, tant il y a de notes et d’engouement, c’est un peu le piège de ces morceaux.

Je l’avoue aisément, les ballades sorties au cours de ces nombreux albums sont vraiment toutes des perles, Eternal Bliss ne dérogera pas à cette règle, on sent le solo doucement dans le morceau jusqu’au au moment où n’importe quel couple conclut… C’est beau. Les guitares folk claires me replongent dans The Seventh Sign, j’adore.

Vous l’aurez compris, personne ne sera déçu par ce disque, Yngwie reste inégalé dans ce style baroque métal qu’il maîtrise à la perfection.

Enjoy !

Le site: https://www.yngwiemalmsteen.com/

Iron Sooty