ANNIHILATOR Metal II

Ear Music

 

Vous voulez du riff de gratte ultime ? Vous voulez des plans de batterie à couper le souffle ? J’ai trouvé deux gars qui devraient vous convenir ! Jeff Waters et Dave Lombardo, c’est pas une belle affiche ça ?

L’album Metal, sorti en 2007, avait son lot d’invités. Metal II est tout aussi bien loti, soyez rassurés : Stu Block (Iced Earth, Into Eternity) au chant, l’ami Dave à la batterie, donc, ainsi que de nombreux autres participants.
Véritable bête de travail, Jeff délivre son thrash si caractéristique depuis 1984, tout de même, une sacrée référence. En collaboration avec le label Earmusic, c’est presque la totalité des opus du groupe qui vont être revisités, c’est dire la tâche immense… Alors, oui, des actualités relancées (ou pas) par ce genre d’opérations (commerciales), c’est devenu monnaie courante, c’est donc un peu sur la retenue que je j’accueille ce premier disque qui, vous l’aurez saisi, fait le pendant à Metal, sorti en 2007.

Onze pistes, comme sur la version japonaise sortie à l’époque, mais pas dans le même ordre et avec un changement, tout de même, Operation Annihilation, que j’adore, dans la lignée de King Of The Kill, est remplacée par Romeo Delight, petit bijou de Van Halen figurant sur l’album Women And Children First, paru en 1980, nous sommes quand même bien gagnants, je trouve ! Ce changement porte au nombre de deux les reprises, la seconde étant Heavy Metal Maniac du groupe Exciter, sortie sur le premier album du combo canadien, en 1983.

Honnêtement, Metal n’est un grand classique d’Annihilator et entamer cette série de rééditions avec celui-ci est joueur, je trouve, mais bon. En attendant Alice In Hell (1989), Never Neverland, l’année suivante, ou encore l’hyper saccadé Refresh The Demon (1996), jetons une oreille à ce Metal II.

Le son est moins compact, moins Annihilator, la différence majeure se situe au niveau de la batterie, Mangini versus Lombardo. Moins machine, Dave Lombardo apporte plus de réalisme aux morceaux, la seule chose un peu dommage est le son global de la batterie, manquant de basses et globalement un peu flat. Une production à la GRIP INC. aurait eu son plus bel effet.

Stu Block apporte un chant très intéressant, bien plus hargneux, avec de jolies variations. Sur Downright Dominate, il se transforme presque en Phil Anselmo (Pantera) ! Je n’ai pas cité ce morceau au hasard, le regretté Alexi Laiho (Children Of Bodom) y était en guest… Jeff dédicace d’ailleurs cet opus à Alexi et Eddie…. Hargne au summum sur la tuerie Chasing The High qui se place en morceau d’ouverture, bien vu, ça.

D’un point de vue global, l’album est plus rock, dans sa production, et plus engagé, niveau musical, une sorte de seconde jeunesse mais cela risque de ne pas suffire pour en faire un grand album tout de même.

Je suis d’ores et déjà fixé sur le second album qui sera revisité, après l’audace de ce choix, la sagesse d’un classique de la discographie serait vraiment plus intéressante.


Le site : https://www.annihilatormetal.com/ + https://www.facebook.com/annihilatorband
Iron Sooty



 
 
 
 

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