Okkult en 2013 et Okkult II en 2018. Pourquoi une période si longue entre les deux albums ?

Alexander : Je suis ouvert aux rencontres, aux discussions. J'ai pris également le temps d'approfondir mes connaissances concernant tel ou tel sujet que j'allais traiter. Il n’y a en tous les cas aucune fantaisie dans mes textes. Essentiellement des faits vécus et générés par des personnes.

Donc, vous lisez beaucoup ?

Alexander : Oui ! Quand j'ai du temps pour moi. C'est également une partie de mon travail au sein du groupe. Si on peut appeler cela un travail.

D'où provient l'idée du design des jaquettes des albums qui composent la trilogie Okkult ?

Alexander : Stefan Heilemann est à l'origine de cet artwork. Et à ce propos — c'est la première fois que je parle de cela — mais j'ai rencontré Stefan dans un hôtel, dans lequel nous séjournions au même moment. Stefan suivait à cette période une formation de graphiste et se trouvait dans la chambre d'à côté. Ce dernier a entendu de la musique metal qui provenait de ma chambre et a frappé à ma porte. C'est ainsi que tout a commencé.

Comment travaillez-vous ? Vous évoquez des faits célèbres de l'Histoire (Black Sun, Wicker Man, la guerre...). Et cela me rappelle toutes ces victimes de faits tragiques qui ont eu lieu à travers l'Histoire. Pensez-vous que ce sont les hommes LES monstres ?

Alexander : Les sujets que j'aborde dans mes textes sont des sujets forts qui m'habitent. L'un des sujets qui me tient particulièrement à cœur, et que je souhaitais aborder, ce sont les enfants qui subissent toutes ces atrocités.

Le nom de votre groupe provient de votre chanson Eae atrocitates Neronis. Ce morceau ne pourrait-il pas être le premier de la trilogie Okkult ? Ou du moins son introduction.

Alexander : Tout d'abord, cela semblait un peu provocateur et nous étions conscients que, pour un groupe allemand, le choix de s'appeler ATROCITY soulèverait beaucoup de questions.
Et oui, on peut penser que Eae Atrocitates Neronis pourrait effectivement être le premier morceau de cette trilogie. Oui, tout à fait !

Pensez-vous écrire à nouveau en latin ?

Alexander : Oui, pourquoi pas ! J'ai d'ailleurs étudié le latin germanique assez longtemps. C’était l’une de mes matières favorites.

Avez-vous déjà pensé à d'autres modes d'expression relatifs à votre artwork ? L’écriture d’un livre fantastique par exemple ?

Alexander : Oui, pourquoi pas ! Merci de me l'avoir suggéré ! (Rire)

Prévoyez-vous de participer à des concerts et des festivals afin de défendre Okkult ?

Alexander : Oui ! Des shows sont déjà programmés. Nous aimerions également participer au Hellfest. J’espère en reparler bientôt. (Rire) Je pense que tous les festivals sont géniaux ici, car on peut faire de très bons shows. Oui, un festival européen représente une très bonne option.

Je pense que vous écrivez pour la mémoire collective afin de conserver des faits. Qu’en pensez-vous ?

Alexander : Oui, vous pouvez appeler cela ainsi. Je souhaite apporter quelque chose d’intéressant.

Enseigner quelque chose ?

Alexander : Je ne peux pas qualifier de professeur un groupe de metal. (Rire) Il y a des chansons, mais également de la music heavy derrière.

Que pensez-vous du concept « Interview – Live sketching » ?

Alexander : En quarante ans de carrière, c'est la première fois que je fais cette expérience. Je trouve ça génial !

Merci beaucoup pour ces échanges et pour votre artwork. Souhaiteriez-vous ajouter quelques mots pour les lecteurs du webzine ULTRAROCK ?

Alexander : Oui ! Merci pour cet échange très intéressant. Vous aviez très bien préparé votre interview. Et merci pour ces croquis !

Anighel (journaliste) et Agnès (live sketching : https://www.instagram.com/agnesillustrations/))