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E X C E P T  O N E


Interview par Doro pour ULTRAROCK, le 10 janvier 2018 au Dr Feelgood à Paris
 

Pour la promotion de F∀LLEN, je me suis entretenue avec le sympathique groupe francilien Except One afin d’en savoir plus sur ce premier album rempli de bonnes ondes…


Bonjour à tous et merci de m’accorder cette interview. Pouvez-vous m’expliquer votre rôle dans Except One ?
- Moi c’est Naty et je suis le batteur du groupe.
- Moi c’est Junior et je suis le guitariste rythmique lead.
- Moi c’est Tim, guitariste rythmique et back...
- Junior : … vocal ! Parce que bon, back tout court ça fait un peu…
- Naty : … Back à bières ! (rires)

Pourquoi avoir choisi de créer un groupe de Metal et pas un groupe de Rock, de Pop, ou de Rap ?

Junior : J’imagine qu’elle est pour moi la question (rires). (Junior est l’un des membres fondateurs du groupe). Je dirais que c’est devenu du Metal en fait. Except one c’est des influences qui sont différentes et qui sont mises toutes ensemble. C’est-à-dire que, quand on a commencé, il y avait autant de Rock, que de Punk que de la chanson française et des grands noms du Metal comme Rammstein, par exemple. On voulait essayer des rythmiques et on a un peu tout mélangé et il s’est avéré qu’on a préféré la musique saturée, avec un grosse rythmique à la Soulfly derrière, donc c’est devenu du Metal par l’intention des quatre qu’on était à l’époque. Du coup, c’est resté du Metal parce que j’en écoute principalement et que je joue que du Metal. Estelle (la chanteuse du groupe), sans parler pour elle, c’est aussi son cas, donc ça reste notre veine et, de toute façon, au fur et à mesure, on a eu le souhait de continuer dans la musique saturée.

Ce genre musical convient à tous ? Même aux petits nouveaux (Naty, Crypp et Tim) ? (rires)

Junior : Ils n’ont pas le choix en fait ! (rires)
Naty : C’est ce que j’aime jouer, ce que j’aime écouter depuis que je suis gamin. C’est une des seules musiques qui me fait ce genre de sensation. Je trouve ça génial !
Tim : Moi pareil, j’écoute ça depuis que je suis né. J’écoute du Metal avant de savoir ce que c’est la musique.
Junior : C‘est ça qui est cool. De toute façon notre art, je pense qu’on sait l’exprimer sous la musique qu’est Except One aujourd’hui. On n’a pas vraiment des têtes de reggae man (rires)…
Naty : … même si j’en écoute. (Junior est outré de cette réponse). Je viens des Iles, si tu veux, donc forcément j’en écoute un peu. J’aime bien le reggae mais ce n’est pas ce que j’aime jouer.
Junior : Dans le Metal, il y a une énergie particulière qui te tient en haleine. Tu as toujours envie de plus, ça te parle. Je pense que le mood dans lequel on est dans nos vies fait que, de toute façon… le Metal (rires).

Pourquoi avoir fait ce choix d’écrire et chanter les paroles en anglais et non pas en français ? Vu que vous êtes un groupe 100% parisien.

Naty : Je pense que c’est plutôt dans l’optique de s’exporter un peu plus.
Junior et Tim : La culture Rock et Metal c’est une musique issue de la langue anglaise. Ça parle à tout le monde.

Il existe quand même des groupes français qui écrivent en français…

Naty : Oui bien sûr mais c’est pas notre mood d’écrire en français même si peut être qu’on le fera un jour, on n’a pas de restriction là-dessus mais ce sera principalement de l’anglais justement dans l’optique de s’exporter et je trouve que ça passe bien en anglais.
Junior : C’est la langue commune l’anglais.
Tim : Les groupes français qui chantent en français ou les groupes européens qui chantent dans leur langue natale envoient un message à faire passer au premier degré. Quand tu écris en anglais alors que tu es français il y a un côté un peu plus abstrait, ce qui fait que, quel que soit le pays d’où tu viens, tu peux t’approprier le texte.
Junior : Il a eu 20 en Philo (rires). Non mais c’est très bien dit de la part de Tim en fait. Rien à ajouter.

Votre premier album Fallen, est enfin sorti dans les bacs (23 Novembre 2018), après 2 EPs. Est-ce que vous pouvez me raconter son histoire ?

Naty : Alors ça a pris un peu de temps car on a eu des plannings chargés chacun de notre côté. Mais on voulait avoir un album plus solide que les EPs en proposant notamment une évolution technique donc on a vraiment pris le temps à composer.
Junior : C’était dans la suite de la deuxième partie de Haunted Humanity, le dernier EP. On a eu un changement de line up avec l’arrivée de Naty et Crypp (basse), qui s’est faite au milieu de ce dernier. Immédiatement il y a eu un nouveau chapitre qui s’est créé, de nouvelles choses à dire, une nouvelle dimension. On a beaucoup plus joué avec Naty et Crypp qu’avec l’ancien line-up, beaucoup plus de choses se sont créés à partir de là. Notre écriture est musicalement toujours la même avec une base guitare qui vient proposer un thème, une couleur de fond et après on travaillait chez nous de notre côté. Puis on a proposé aux autres membres du groupe les couleurs des riffs qui nous parlaient le plus.
Naty : On a proposé une base rythmique et on a développé le reste. Le chant est arrivé par-dessus. On a retravaillé le tout en fonction des avis des uns et des autres
Juinor : En durée de travail c’est long, mais en ressenti de travail c’est super intense car on a autant travaillé en bœufs, tous ensemble, qu’en production à la maison ou en studio. On s’est aussi isolés ensemble pendant plusieurs weekends à la campagne.
Naty chuchotte : Avec de l’alcool… (rires).
Junior : Oui aussi mais pas que ! (rires). On partait pour le coté backstage de F∀LLEN on est partis trois, quatre fois ou même plus que ça en fait !
Naty : … pour s’enfermer dans une maison et s’isoler. En fait, on se rend compte que l’environnement dans lequel tu es te fait créer des chansons un peu différentes
Juinr : On n’est pas vraiment sur de la théorie musicale. Except c’est pas dire « Voilà tu as assez de gammes donc on continue dans cette voie » c’est quelque chose de …
Naty : … du feeling ! On n’est pas là à tout décortiquer, on se dit juste « ah put*** ce riff il passe bien ! Vas-y essaye celui-là derrière ! Stylé mais essaye un autre quand même… c’est encore mieux ! » et on construit les morceaux comme ça.
Junior : C’est très organique en fait. C’est une recette « tous ensemble ».
Naty : C’est ça ! Mais il y a aussi un truc important c’est qu’on a quand même pas mal tourné avec l’EP de Haunted et on va vu les chansons et les riffs qui ressortaient le mieux sur cet EP qui nous ont guidés dans la direction d’un album, qui envoient en live et pas seulement dans l’écoute en CD.
Junior : Et il y avait l’envie de dire que cet album, F∀LLEN, était le tournant principal dans la carrière d’Except. En termes d’investissement personnel et de créativité qu’on pouvait se permettre. J’en suis très fier parce qu’on a poussé jusqu’au bout, il n’y a pas de sentiment d’inachevé dans nos créations et compositions. On a beaucoup appris et on a cherché à travailler comme un groupe pro avec la réalité du quotidien : métro, boulot, dodo. Beaucoup de fatigue accumulée mais une grande fierté.

Quel est votre morceau préféré sur cet album ?

Naty : Je les aime bien tous. Mais j’aime bien Wake up aussi.
Junior : Ça c’est ton coté Core (rires).
Naty : Tu dis ça d’un air péjoratif quand même (rires).
Junior : (après un long moment d’hésitation) Ce serait Monster je pense. A mon sens elle mixe bien tous les différents styles qu’il peut y avoir dans Except. Tu peux avoir du Death, du Hardcore, du Thrash, de l’Indus… c’est quelque chose de très précis en fait. C’est un morceau que j’aime beaucoup.
Tim : Until the world burns parce que c’est le premier morceau de l’album que j’ai appris. C’est comme ça que je suis rentré dans l’album « guitaristiquement ». C’est sentimental en fait (rires). Et puis c’est commencer ce morceau avec une voix très rauque, très forte… Ce morceau te met une claque direct. C’est génial !

Vous avez joué récemment avec des groupes connus du genre Lovebites ou Lacuna Coil. Comment ça se passe quand vous partagez la scène avec des artistes de grande notoriété ?

Tim : On leur donne leur chance (rires).
Junor : On était très contents qu’ils aient eu l’opportunité de jouer avec nous (rires).
Naty : C’est super de jouer avec des groupes pro. Ça donne envie de suivre le même chemin en fait.
Tim : On était comme des mômes en vrai !
Juinor : Oui aussi. On ne savait pas où se placer mais après on a joué avec Lacuna, le vrai gros groupe avec qui on a joué. Ça fait vingt ans qu’ils font ça, c’est balèze. Je pense que ça s’est très bien passé parce que l’humain est très bien passé. Il y a le stress d’aller sur scène avant eux, de rencontrer un public qui était là pour eux. Quand le groupe arrive, ils ont une vraie équipe technique derrière, c’est incroyable !
Naty : Je trouve que ça donne envie de continuer de faire des scènes de plus en plus grosses, avec des artistes de plus en plus gros.
Junior : Moi j’étais fébrile, j’étais pas bien du tout… et toi Tim ?
Tim : Moi j’étais comme un gamin ! (rires) J’étais chaud ! En plus ils sont super sympa et super abordables.
Naty : (rires) C’est Noëëël ! C‘était un super cadeau de Noël en fait (rires). Tu as l’impression qu’ils sont du même niveau de groupe que nous alors que pas du tout, ils sont à des années-lumière. Ils restent super simples et ça te met en confiance pour jouer.
Junior : C’est un groupe qui devait se taper dix heures de route le lendemain pour leur concert suivant mais ils ont pris le temps pour nous, pour leurs fans. On a pu échanger avec eux et bien rigoler aussi ! Artistiquement on apprend beaucoup
Naty : On voit l’envers du décor des groupes pro même si on connait un peu, en tant que musiciens nous-mêmes. Mais Lacuna c’est une grosse machine quand même. Et puis là c’était une date sold out donc on était très contents !
Tim : C’est super instructif comme expérience. On voit le groupe s’installer, les techniciens travailler…
Naty : Tu vois que c’est une entreprise qui tourne bien et une machine bien rodée. Ça donne envie vraiment.
Junior : Et puis aussi le public a été assez réceptif et réactif pendant qu’on jouait. Certains nous ont reconnus, d’autres sont venus nous parler après le show. Ca nous rassure aussi sur ce qu’on fait, sur cet album qu’on présentait pour la deuxième fois seulement en live. Voir tous ces aspects positifs c’est hyper gratifiant pour nous.

Vous avez d’autres concerts prévus bientôt pour promouvoir Fallen ?

Naty : Peut-être mais on ne peut pas en parler maintenant.
Junior : Les prochains concerts ce sera plutôt à partir de juin…
Naty : On a peut-être des pistes, pas encore bien définies, mais on ne peut pas trop en parler…

D’accord… J’aime les mystères ! (rires). Avez-vous des passions autres qu’Except One ou la musique ?

Naty : Je fais des tutos couture ! (rires) J’arrête pas de me piquer tout le temps, c’est nul.
Junior : Je joue beaucoup aux jeux vidéo. C’est quelque chose qui me suit depuis longtemps parce que ça me permet de me déconnecter du quotidien. De m’exprimer autrement et de rencontrer plein de gens aussi. J’aime aussi l’Histoire, de manière générale.
Tim : Moi c’est le cinéma.
Naty : J’allais dire la même chose ! Tu m’as copié mec ! (rires)
Junior : Alors attention ! C’est le cinéma pour adultes ! (rires)
Naty : Les films d’horreur tu veux dire ? (rires)
Tim : Je suis un autiste du cinéma en fait. J’écoute aussi beaucoup de musiques de films qui m’inspirent beaucoup. J’adore Hans Zimmer.
Junior : J’ai enfin trouvé un mec qui va au rayon de la Fnac Musiques de films ! (rires)
Naty : J’adore le cinéma aussi ! Pas forcément les histoires en elles-mêmes mais vraiment juste voir comment les plans sont filmés ou comment jouent les acteurs. C’est là que tu te rends compte comment certains acteurs ont un talent de ouf. Puis j’aime bien aussi voir l’envers du décor, j’aime bien savoir ce qu’il y a derrière la caméra. J’adore regarder les making of de films, comment sont fabriqués les décors, comment c’est tourné, les cascades
Junior : La scénarisation en fait…
Naty : Oui voilà. C’est voir comment le gars il a réussi à faire cette scène, les plans séquence, toutes les cascades qui se font en même temps… Je trouve ça génial !

Très bien tout ça ! Est-ce que vos passions vous influencent pour vos compositions ?

Tim : Oui carrément ! Les musiques de films par exemple, c’est joué par un orchestre mais quand c’est joué par un groupe de Metal c’est juste une question de texture. Ce que tu peux ressentir quel que soit l’emballage en fait.
Naty : Les musiques de films c’est souvent prenant en fait, c’est beaucoup de feeling et je pense que si tu joues avec des violons ou une guitare c’est une question de feeling. C’est pour ça que le Metal se marie très bien avec les orchestres symphoniques.
Tim : Et il y a même des compositeurs de musique de films qui composent avec sur leur guitare. Brian Taylor par exemple, il fait des riffs de guitare et il dispache ses compostions sur un orchestre. Le résultat est surprenant.
Junior : Personnellement, quand j’ai composé les riffs dans Except, j’étais dans un mood très particulier à ce moment-là et les lead de guitare assez violents s’en ressentent vraiment et viennent appuyer un sentiment du moment.

Pour terminer notre entretien, bien trop court à mon goût, avez-vous un message à transmettre aux auditeurs et lecteurs d’Ultrarock ?

Naty : Ecoutez l’album, venez nous voir en concert et on se retrouve au stand de merch’ ou au bar pour discuter avec plaisir !
Juinor : Vous êtes capables de tout ! Si un truc vous tient à cœur, vous pouvez y arriver. Vous pouvez le faire.
Naty : Croyez en vous ! Lâchez pas l’affaire !

Merci beaucoup à vous trois et à bientôt dans les salles obscures !

Le site : https://www.facebook.com/ExceptOneOfficial

Doro





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