Interview réalisée par Romain Tortevoix', le 20 mai par Skype.

 
 

À l'occasion de leur nouvel album « Nine Of Cups », j'ai pu discuter avec Low et Noré, les guitaristes de HELL OF A RIDE pour en apprendre un peu plus.

Bonjour Low et bonjour Noré, merci de m'accorder un peu de votre temps, je vais commencer tout de suite par une petite question normalement banale mais qui prend toute son importance dans le contexte actuel... Comment ça va ?

Low : La pêche William, la pêche! (rires) Non ça va super, on profite quand même du temps pour faire des choses, d’autres morceaux, pour s'occuper, le temps a été clément avec nous. Et c'est plutôt une bonne chose.

Noré : le temps ça donne bien la pêche, le confinement c'était cool, ça nous a permis de composer, de sortir un beau clip, donc on va pas se plaindre. Franchement c'est toujours mieux.

Vous êtes en région parisienne, vous avez pu sortir profiter un petit peu ?

Low : Moi j'ai été au bout de ma rue. Après j'ai eu peur, je savais plus comment c'était. (rires). Non pas spécialement pu aller trop loin, mais déjà ressortir un petit peu, remplir mes fiches pour la 157ème fois pendant deux mois … J'ai pu bosser tranquillement dans la ville.

Noré : Moi j'ai été faire les courses, c'est déjà bien (rires). Après j'ai une grande terrasse, donc j'en profite pas mal pour faire du sport, pour faire des trucs, ça m'a pas mal aidé pour le confinement.

Est-ce que vous pourriez me présenter vite fait HELL OF A RIDE et vos rôles respectifs dans la formation ?

Low : Alors moi, Low, c'est guitare rythmique, et HELL OF A RIDE c'est un projet créé en 2011 sur les cendres d'un projet commun de groupe qu'on avait individuellement avec Noré et Djej principalement.
On était tous les trois dans trois formations différentes, on se côtoyait, on kiffait bien ensemble, on se voyait souvent, on se faisait des pots, et on aimait bien musicalement ce que chacun faisait, et ce que chacun dégageait, du coup on s'est dit que ce serait cool d'avoir un projet ensemble.
Le seul hic, c'était quand t'es en fin de projet toi-même et que tu sais pas trop où tu vas. On n’avait pas encore lancé l'objet HELL OF A RIDE. On n’avait pas vraiment cette prétention malgré le fait qu'on se côtoyait. Justement, un de ces soirs, on était ensemble à picoler, et on a croisé un gars qui nous a vachement relevés, il nous a pris un peu part, il nous a raconté sa vie, et de là est né HELL OF A RIDE, et aussi l'histoire d'HELL OF A RIDE.
C'est son entrain et sa détermination, le récit de sa vie et de toutes les galères qu'il a pu avoir qui nous a motivés à nous dire « ok, si ce mec là il y arrive, s'il a encore la niaque après tout ce qu'il a pris dans la tête, je vois pas ce qui nous retient, nous, de faire ce qui nous plaît et ce dont on a envie ». C'est à ce moment-là qu’ensemble, dans cet instant un peu particulier, on s'est dit « allez, on y va, quoi, c'est pas grave si les autres trucs se terminent, faut les laisser partir, et à nous d'aller de l'avant ».

Noré : Moi c'est guitare aussi, et je suis l'un des membre fondateurs du groupe comme l'a dit Low. L'aventure depuis 2011.

C'est un peu lui, le personnage du « Mad Dog » dans votre concept...

Low : voilà, c'est lui qui a insufflé tout ça, le désir de faire du rock, qui va à fond la caisse, quoi qu'il se passe, et qui dégage cette sensation de liberté, le côté Road Trip, allez on y va, même s'il y a des problèmes sur la route c'est pas grave, on saura les contourner, on saura se relever si on tombe.

On va parler du coup de votre nouvel album, « Nine Of Cups », le deuxième depuis « Bête Noire », et votre EP « Fast As Lightning ». Pouvez-vous m'expliquer un peu le projet et pourquoi avoir choisi ce nom ? À priori on est dans la continuité du récit de Mad Dog ?

Low : Dans l'histoire, c'est toujours la même trame du personnage qu'on a instauré et sa philosophie, c'est à dire y aller coûte que coûte, la seule différence c'est sur le fond, où Bête Noire a été composé de manière plus traditionnelle, c'est à dire en mode « on se voit, on est en répèt', on amène un riff, on travaille, on fait tourner un morceau », etc, jusqu'au passage studio où tu prends un peu de recul et tu fais des arrangements. Là, on est partis sur la volonté de se dire « ok, Bête Noire était assez introspectif, sombre, par ce que ça raconte » et aussi par ce que représentaient nos vies à ce moment-là, en tant que groupe et individus. On apporte toujours quelque chose à l'âme de Mad Dog parce que c'est un peu l'avatar de toutes nos expériences, on s'est dit « Voilà 9 Of Cups, maintenant, ça va un peu mieux quand même ».
Il y a ce truc où il faut être déterminé et savoir faire ce qu'on a envie et faut aussi insuffler ce mantra, cette espèce de philosophie de se dire : ce message, on l'apporte autrement.
Au lieu d'être tourné vers soi, on est plus tourné vers les autres, dans l'encouragement, relever les choses, le message était parti là-dessus, on a eu un concept où le fond est un peu différent, la forme aussi, du coup, parce qu'on a des influences au niveau des collaborations, il s'est passé des choses entre les deux albums, entre le moment où on a défendu Bête Noire sur scène et les rencontres qu'on a faites, ça a apporté quelque chose de différent, ça a insufflé une fraîcheur pour nous à mettre dans cet album.

Noré : c'est vrai qu'on a bien évolué en termes de méthodo de composition, et effectivement les rencontres qu'on a faites, les collaborations, ça a insufflé beaucoup de choses qui ont amené un son différent sur cet album par rapport à précédemment.

J'ai cru comprendre que l'album avait été enregistré et/ou composé en partie aux Etats-Unis ?

Noré : ça a été un peu comme Bête Noire en fait, c'est à dire qu'on travaille avec Charles Kallagan Massabo, c'est un producteur qui, au départ, travaillait dans le sud dans la France et qui a eu l'opportunité de travailler aux États-Unis, qui a travaillé avec beaucoup d'artistes du type FALLING IN REVERSE, RONNIE RADKE etc. Il a un studio à Los Angeles, il y a une partie des enregistrements qui a été faite là-bas, surtout pour le chant, et les guitares ont été faites en France avec lui quand il est venu, puis il a ré-ampé là-bas les sons de guitare, donc effectivement, il y a une partie qui a été faite aux États-Unis.

Low : en fait, la manière de travailler pour l’enregistrement est assez similaire à Bête Noire, dans le sens où elle est venue des États-Unis où on a fait l’enregistrement chez Djej avec un studio que Kal avait ramené.

Il avait un rack avec tous ses composants, ses effets pour pouvoir faire la captation, la différence, c'est que, cette fois-ci, la collaboration s'est faite vachement plus en amont, quand on a commencé à pré-maquetter les compos de l'album, on a échangé avec lui à distance, « voilà, nous on a ces idées-là que nous souhaitons exprimer, ces sonorités vers lesquelles on souhaiterait évoluer, ce qu'on écoute en ce moment et qui nous plaît » et il y a eu une espèce d'échange comme ça, avant que lui ne vienne pour faire la session d'enregistrement, une fois que c'était arrivé à une espèce d'idée cadrée sur à peu près vingt idées, il est venu en France, on a commencé à enregistrer, dans un échange qui était encore plus en synergie qu'il ne l'était lors de Bête Noire, un vrai échange de partis à se dire « tiens, la rythmique batterie elle fait ça, là on a réécrit une partie de batterie avec une session de midi », on a vu avec Thibaut à la batterie qui, lui, derrière, dit « tiens, on peut se faire tel groove » et, de fil en aiguille (parce qu'on faisait un morceau par jour niveau instrumental), chaque morceau évoluait, c'est à dire qu’on commençait à 8h du matin et, à 22h, on avait terminé la composition en elle-même plus l'enregistrement avec les prises de basse guitare.

A chaque fois qu'on avait terminé un morceau, qui était bouclé dans la structure et dans la partie rythmique, Thibaut enregistrait chez lui sur sa batterie avec son matos parce que lui il a aussi un studio pour faire de la captation, et à chaque fin de session d'enregistrement des instruments, à se dire ok on a les onze titres, maintenant il faut écrire les mélodies, voir les textes etc. ce qui était fait ensuite dans un deuxième temps à Los Angeles avec Djej et les collaborateurs qu'on a fait intervenir.

Alors pour cet album, quels sont les titres dont vous êtes les plus fiers et ceux que vous préférez (sous-entendu si ce ne sont pas les mêmes) ?

Noré : alors celui dont je suis le plus fier, c'est « Echoes », et c'est aussi celui que je préfère de l'album, parce qu'il a vraiment une couleur, une alchimie, qui représente vraiment bien l'album, y'a des samples, des ambiances, des gros sons de guitare, une mélodie accrocheuse au niveau du chant, ça représente vraiment bien le mix parfait de cet album, et après il y a d'autres morceaux mais il y en a tellement que j'aime bien, « Never give up », l'énergie un peu plus brute mais qui envoie bien, « Stand up » aussi, mais il y en a quand même beaucoup, même « Departed Ways », avec les petites parties de violon qui s'envolent, c'est mortel, mais... Ouais, « Echoes ».

Low : Pour ma part, le morceau dont je suis fier, il en a beaucoup qui sont un peu des exercices, des prises de risques quelque part, parce que si tu mets ça sur un album après « Bête Noire » ça peut choquer, moi « Looking That Way », qui est un peu un pari, parce que c'était vraiment une influence d'artiste pop comme SIA, qui met vachement d’ambiance comme ça, avec des mélodie envolées, on s'est dit que ce serait vraiment cool d'avoir un morceau dans ce genre, et je suis vraiment content du résultat. Après, c'est pas mon morceau préféré niveau énergie à jouer scéniquement, et c'est toujours ça, quand tu finis un album, la première chose dont tu as envie : aller le défendre sur scène. Il y a un morceau surprise pour moi sur l'album, parce qu'il n’a pas été fait comme ça du tout à la base et il est venu un peu à la Frankenstein : «Hysteria».

J'aime bien Hysteria, mais on est d'accord, aucun rapport avec DEF LEPPARD ?

Low :(rires) Non, mais si tu regardes bien y'a toujours des clins d’œil à d'autres morceaux qui se cachent dans la plupart des titres qu'on a, même par le passé, comme « Echoes ».

Alors c'est les PINK FLOYD ou non ?

Noré : alors ouais, là y'a un clin d’œil, mais pour « Hysteria » moi j'avais plus pensé à MUSE.

Low : il y avait un titre qu'on avait sorti un peu après Bête Noire, c'était « Holding Back the Years », pareil c'était... un groupe des années 80/90, c'était plus une référence de Djej (ndr : SIMPLY RED), il y a pas mal de petites choses qu'on retrouve, « From Dusk Till Dawn » par exemple.

Pour parler de l'objet album, que pouvez-vous me dire sur l'artiste qui a fait les illustrations, les codes couleurs ?

Low : Ce sont surtout les codes couleurs qu'on trouve déjà sur Fast As Lightning et Bête Noire, il y avait un peu plus d'orange, mais là on a simplifié, on aimait vraiment l'esthétique de tatouage et de jeu de tarot avec sa signification, la carte du neuf de coupe, donc on a simplifié les codes couleurs et rendu ça plus flagrant. Pour l'esthétique, on a travaillé avec Djej et Noré sur le choix pour la recherche icono et graphique, tout ça sur l'artwork et la pochette même du CD, qui est un travail de Djej, que j'ai redessiné derrière pour illustrer tout ça en format, et même les artworks intérieurs c'est vraiment lié à tout ce qui tourne autour de Nine Of Cups avec les personnages, la représentation de Mad Dog. Sur le CD en lui-même, c'est un labyrinthe, qui représente les neuf cercles de l'Enfer, ça c'est une référence à la Divine Comédie de Dante, et ce que va traverser Mad Dog.

Normalement, je vous aurais demandé vos dates de tournée, concerts et festivals, mais dans le contexte actuel, on va faire plus simple, qu'est-ce que vous avez de prévu de façon à peu près certaine courant de l'année ?

Low : Pour l'instant on est dans le flou, il y a cette barrière de temps, jusqu'à Juillet Août, on sait pas trop, ce qui se passe derrière, en tant qu'artiste on ne peut qu'attendre, et continuer à démarcher pour 2021, on est dépendants comme les autres de nouvelles, et les organisateurs sont encore plus dépendants que nous là-dessus.

Avez-vous d'autres projets musicaux en parallèle ou êtes-vous concentrés intégralement sur HELL OF A RIDE ?

Low : Moi j'met tout d'dans! J'met tout d'dans moi! (rires).

Noré : moi c'est pareil, c'est mon seul projet, même si c'est vrai que je suis en train de travailler des petits trucs de mon côté... Ma priorité c'est HELL OF A RIDE, c'est le gros projet, de toute façon, clairement on y met tellement d'énergie que la dispatcher sur d'autres projets serait un peu ridicule pour ma part.

 

On va parler de vos influences, tout à l'heure vous avez cité MUSE, je sais que par ailleurs vous aviez mentionné notamment ALTER BRIDGE, qu'est-ce qui vous parle le plus musicalement ?

Noré : Au niveau des influences musicales, du rock, c'est très large. On a tous des influences diverses, mais on se retrouve pas mal sur des groupes types rock alternatif des années 90, des groupes récents, PAPA ROACH, les FOO FIGHTERS. Tout à l'heure tu parlais de DEF LEPPARD, c'est plus vieux, mais ça nous a forgés, pour ceux qui ont appris un instrument ou la guitare, on a tous joué des morceaux de GUNS 'N ROSES, ces groupes-là, et, même après, il y a une ouverture qui s'est faite, et qui se ressent pas mal dans l'album et dans Nine Of Cups, au niveau du Hip-Hop, de l'Electro, de la Pop. Il y a des influences vraiment larges et, comme je dis toujours, y'a du bon à prendre partout, c'est des grooves, c'est des ambiances, ça nous nourrit. Plus récemment, il y a des groupes de pop, IMAGINE DRAGONS par exemple, un son, un univers et tout de suite, quand Low parlait de « Looking That Way », voilà, c'est une ambiance qu'on peut retrouver dans ce style de groupes, qui vont apporter en termes d'univers sonore. Donc on est assez variés.

Low : Tant qu'il y a une espèce d'énergie, de groove derrière, histoire de faire sautiller, on recentre nos trucs... C'est pas une influence du style « ça sonne comme », c'est une histoire de se dire « voilà ce qui est bon chez eux, ce qui sonne bien, ce qu'on a envie de retranscrire, et aussi ce qu'ils nous apportent ». Tu vois, PAPA ROACH, moi j'aime bien l'énergie qu'ils ont, beaucoup d'énergie, le travail mélodique, y'a ça qui marche bien, NOTHING MORE aussi, c'est hyper efficace, super mélodies ultra-modernes avec le chanteur torse nu et les cheveux longs bouclés, t'as des trucs comme ça où, même au-delà du rock et du métal, tant que t'as de l'énergie, le groove, l'émotion et que tu arrives à faire passer ça, quel que soit le style, c'est bon à prendre pour s'inspirer.

Noré : Justement je rebondis, comme le featuring qu'on a fait avec BOOTS de ZE GRAN ZEFT sur « Forgive You », par exemple, il vient d'un univers qu'est beaucoup plus hip-hop et, dans leur musique, il y a un peu de BEASTIE BOYS, c'est des choses qui nous nourrissent aussi et on aime beaucoup leur son, on était très contents de faire une collaboration, on les connaît depuis longtemps, ils bossent avec Kallagan aussi. Ce featuring, c'était parfait, ça correspondait bien à ce qu'on voulait, le côté bien rentre-dedans de la compo, avec une bonne mélodie au niveau du chant et un petit côté groove hip-hop qui arrive et casse le truc, c'est mortel !

Qu'est-ce qu'il y a dans vos playlists... Si c'est pas du métal ?

Noré : Moi je vais te dire : plein de trucs variés, mes derniers coups de cœur - alors y'a aussi du métal, j'ai bien aimé le dernier NORTHLANE - mais y'a des chanteuses comme AURORA, comme le DJ KYGO, c'est un DJ ambiance « Tomorrowland », ça fait danser, c'est groove, j'aime beaucoup ce son, sa façon de cut et de mixer. Après, il y a des petits groupes... j'aime bien l'album de DUA LIPA, ça groove, ça danse, j'aime bien quand ça t'emmène et te donne envie de bouger, aussi bien du gros blast que des trucs plus légers ou plus funky... Mais ouais, du Hip-hop, le dernier album d'IAM, y'a des trucs que j'aime bien... Et puis, plus récemment, du jazz, je me suis remis à faire du piano, un petit « Autumn Leaves »...

Low : De mon côté, c'est un peu similaire, je vais un peu plus taper en Angleterre, des trucs comme RALEIGH RITCHIE, le mec qui joue Grey Worm dans Game Of Thrones, qui fait une espèce de R'N'B pop, hyper intimiste dans son univers mais hyper-bon. THE WEEKND, c'est dingue, ses albums, je les adore. SIA aussi, il y a énormément de bonnes choses à prendre, dans l'émotion, ce qu'elle transporte, dans le songwriting, je trouve qu'elle a pas des paroles trop connes, une voix rauque, un peu cassée, incroyable. Et puis du folk américain, comme BUILDERS AND THE BUTCHERS, qui font vraiment une espèce de « Western Music », et pas mal de truc genre DJ APHRODITE, c'est assez large en fait.

C'est quand la prochaine fois que vous vous retrouverez tous ensemble pour recommencer à répéter ou jouer quelque part ?

Low : on attend de voir comment ça va se passer au niveau du confinement, mais aussi certains reprennent le boulot, d'autres pas, et on avait commencé avant le confinement à enregistrer de nouveaux titres et certaines reprises. Donc on peut, bien sûr, travailler chacun chez soi, mais la vraie session studio, ça va être incessamment sous peu parce qu'on a envie de bosser de nouvelles choses pour la rentrée, et la fin de l'année prochaine.


Et bien je vais vous laisser le mot de la fin, si vous avez un message que vous souhaitiez faire passer...

Noré : Le message de la fin, on va reprendre un peu ce qu'on disait sur les thèmes de l'album, toujours rebondir, continuer d'aller de l'avant, croire en ses rêves...
Low : … être déterminé à les accomplir, et puis, même si on tombe, c'est pas grave, en faisant des erreurs on apprend, on progresse. La vie est faite pour qu'on se relève et qu'on fonce !


Merci à vous d'avoir bien voulu répondre à mes questions, on attend avec impatience que vous puissiez défendre cet album sur scène !

Low : Merci à toi !
Noré : ce sera avec grand plaisir et on a hâte !

Plus d'informations sur HELL OF A RIDE : http ://www.hellofaride.fr/

Romain Tortevoix.


 

 
 
 
 

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