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i   n   t   e   r   v   i   e   w   s
 
L A N D M V R K S


Interview réalisée par Sophie Lemerle (journaliste) et Agnès (live_sketching)
 

Interview en septembre 2018 au O'Sullivans By The Mill (Paris), du groupe LANDMVRKS, avec Flo (chant), Niko (batterie), Rudy (basse) et Nico (guitare).



On se rencontre pour la sortie de votre dernier album Fantasy, le 19 octobre 2018. D'où vient le nom de votre groupe ?

On souhaitait éviter un nom composé, comme c'était la mode au même moment. Et nous voulions un nom qui sonne bien. Et aussi qui renvoie à des choses un peu plus abstraites. Après avoir fait plusieurs tests au hasard, LANDMVRKS s'est imposé. Ça sonnait bien à l'oreille. Ça renvoyait bien à des choses personnelles qui nous servaient de repères ; qui ont fait notre histoire. Des repères auxquels on s'accroche.

Produisez-vous vous-mêmes toutes vos compositions afin d'avoir la main libre dessus ?

Oui ! Rien ne nous a été imposé par le label, artistiquement parlant. Sinon, on n'aurait pas signé. On a vraiment carte blanche totale sur nos compositions. Ils nous ont fait confiance depuis le début. Et c'est pour ça qu'on a signé avec eux.

Vous vous inspirez de votre expérience pour écrire vos textes ?

Oui, exclusivement ! On n'est pas forcément porteur d'un message. On exprime juste des choses qui nous parlent. Et dans lesquelles peuvent s'identifier d'autres personnes. C'est assez basique, mais fort.

Scars est une chanson d'amour. Vous pouvez m'en dire un peu plus ?

Toutes les chansons, et particulièrement celle-là, parlent d'amour. Et pas dans le sens le plus joyeux. C'est une chanson sombre, d'un sentiment de tristesse, de dépression ; mais qui, en même temps, transmet un message : « Montre-moi tes faiblesses, et ça ira mieux ! »

Afin d'enregistrer ce single, vous êtes passés par Le studio Homeless Records ; Mais concernant le mixage, avez-vous fait appel à nouveau au studio Polar Deer Recordings ?

Oui, de A à Z !

Comment s'est déroulé l'enregistrement de Scars  ? Il s'agit de votre studio. Donc je suppose que vous savez ce qui va en sortir ?

C'est notre métier. On sait où on va. On sait comment ça va sonner ; quel ampli utiliser. Disons que la période de composition a été longue. Elle s'est déroulée sur deux ans. C'est pas comme si on allait dans un studio lambda, et on se coupe une semaine. Là, vu qu'on le fait nous-mêmes, ça prend plus de temps. On est plus malléables. On peut revenir dessus. On peut ajouter des arrangements ; des riffs qui datent d'il y a un moment. On les a laissé reposer. Puis après on y revient. Il a fallu ce temps pour que ça devienne ce que c'est devenu.

Vous touchez à l'audio. Enregistrez-vous d'autres groupes ?

Oui, on accueille des groupes. On produit des chansons avec eux. On réalise le boulot d'ingé son pour d'autres groupes également.

Un très beau clip a été réalisé pour Scars par TRE FILM. Pourquoi ce choix ?

On a eu l'occasion de voir le travail qu'il avait fait avant avec Fantasy. Et dès le départ, son travail nous a plu en fait. Donc on attendait juste l'occasion pour pouvoir concrétiser ça ; de pouvoir travailler, collaborer avec lui. Et c'est vrai que par rapport à l'image que l'on voulait donnait à Scars , ce choix s'est imposé de manière naturelle. On s'est dit que l'on allait vraiment essayer de faire appel à lui et de voir ce qu'il propose. Et ça s'est très très bien passé ! On est ravi du travail qu'il a fourni. Il arrive à sous-titrer l'image, il est très très fort. Et ce qu'on a voulu dans le clip, il a pu produire, en reprenant vraiment l'idée de LANDMVARKS. Donc dès qu'on a eu le budget, on l'a fait.

Il est évident que vous recherchez une esthétique, ça se voit. La réalisation d'un clip, en tant que média visuel, est-elle importante pour vous ?

Le visuel, ça parle beaucoup aux gens. Et c'est ce qui permet de nous définir concrètement. C'est comme si un personnage apparaissait dans un roman, sans aucune description. Il faut contextualiser ce qu'il se passe. Il faut qu'on présente aux gens ce que nous on a envie de donner comme image. On pense que nos clips sont à l'image de notre musique. Et on a envie de le faire sous-entendre aux gens. Surtout de ne pas bâcler cet aspect-là. Et donc, on le soigne énormément. Et c'est important que les gens le comprennent comme nous on a voulu l'exprimer en tous cas. Et puis, on voulait aussi sortir un peu de l'image des groupes de metal classique. Proposer une esthétique un peu différente. Et ça marche ! Les gens ne sont pas choqués par ce décalage. On a sorti une photo promo qui est à l'image du clip et du visuel qu'on a voulu véhiculer, et qui a fait polémique. De toute façon, dès l'instant qu'on prend un parti pris, ça va plaire, ou ça va déplaire. Nous, on est en phase avec ces choix qu'on a pu faire. Et si ça plaît, tant mieux ! C'est flatteur pour nous. Et ça nous grandit encore plus.

Vous vous êtes produits sur la scène du SPITFIRE STAGE au Download Festival 2018. Quel a été votre ressenti par rapport à cette participation ?

Ça a été incroyable ! On était à Disneyland ! On était super heureux, super contents. C'est un peu une sorte d'accomplissement de jouer dans des fest' comme ça. Le travail paie, donc c'est appréciable ! Le public a été très très réceptif. Les gens n'étaient pas là pour nous. Clairement ! Puis on n'était pas tout en haut de l'affiche. Ce n'en est que mieux si on a pu rallier des gens à notre cause. On a quand même joué le même jour que les Foofighters. Si on me l'avait dit quand j'étais tout petit ! C'est une fierté ! C'est un rêve de gosse.

Quels sont vos projets après Scars  ?

On est en train de promouvoir notre nouvel album. On sort un nouveau clip la semaine prochaine, tourné par Benjamin Bachelard. On en sort un également le jour de la sortie de l'album, tourné lui aussi par Benjamin Bachelard. On a pas mal de travail dans les mois à venir.

Auriez-vous un conseil à donner aux jeunes groupes qui souhaitent vivre de leur musique à notre époque ?

Faire des concerts. C'est vrai que vis-à-vis de notre statut actuel, on est quand même bien mal placé pour pouvoir conseiller les gens dans leurs démarches. On pourrait dire : prendre de l'expérience, faire des concerts. Prendre plaisir à ce qu'ils font ; C'est quand même assez primordial. Et après, s'ils peuvent en vivre, tant mieux ! Tout ce que tu peux faire, fais-le ! N'attends pas que je le fasse à ta place ! Nous, il y a quinze ans de cela, personne n'allait payer l'enregistrement de notre groupe. Et donc on n'allait pas sortir d'album ? Non ! On allait prendre un logiciel et apprendre à s'en servir. Et on a fini par en faire notre métier. Et je pense que la démarche, elle est là. Je pense qu'il faut avoir de la détermination et se lancer corps et âme si tu y crois. Et faire tout ce qui est en ton pouvoir pour y parvenir. Personne ne le fera à ta place ! On peut se servir à bon escient d'internet. Tout est sur internet ! Il n y a pas d'excuses ! Ça ne veut pas dire que ça va marcher. Mais il faut essayer. Il y a tellement de facteurs. Il faut rencontrer, aller aux bonnes personnes. Aller aux concerts. Tant qu'on y met du cœur, c'est le plus important. C'est l'amour !

Que pensez-vous du concept « Interview – Live Sketching » ?

Ça rappelle le tribunal ! Non, je trouve ça génial ! C'est vraiment cool ! Eh tu nous a minci là ! Ça change des photos ! On le verra quelque part ?

Oui, le croquis viendra illustrer l'interview sur le webzine Ultrarock. Auriez-vous quelques mots à ajouter pour nos lecteurs ?

Merci d'avoir pris le temps de lire l'interview déjà ! Et en espérant que peut-être le fait d'avoir lu l'interview va leur donner envie d'écouter l'album. On espère qu'ils l'apprécieront tout autant que nous on a apprécié de le faire. De créer un groupe. Et de nous donner les moyens.

Le site : http://www.landmvrks.com/

Sophie (journaliste) et Agnès (Live Sketching)




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