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M A S S   H Y S T E R I A


Interview Express réalisée par Adèle Pottier pour UltraRock, le 15 évrier 2019 à Notre Dame de Gravenchon

Le 15 Février dernier, Ultrarock a eu l'occasion d'avoir une interview avec Yann Heurtaux et Jamie Ryan, de Mass Hysteria avant leur concert à l'Arcade à Notre Dame de Gravenchon. Jamie Ryan, normalement bassiste du groupe, a remplacé Fred durant les trois première dates de leur tournée, pour raison médicale du guitariste. Ce grand groupe de métal français se produit durant toute l'année afin de faire écouter (ou découvrir) en live leur nouvel album nommé Maniac à leurs fans.



Merci de m'accorder cette interview ! Tout d'abord, que pouvez-vous nous dire sur l'album Maniac ?

Yann (guitariste) : Ce que je peux en dire c'est que c'est un peu la trilogie de «  L'Armée Des Ombres  » et «  Matière Noire  », on peut considérer Maniac (chronique ici) comme la suite logique de ces deux albums là. C'est un peu un retour aux sources bien comme on aime et bien comme on sait le faire. On a essayé de le faire le plus sincèrement possible.

Pouvez-vous également nous dire ce que vous pensez de l'atmosphère de l'album ?

Yann : Ça reste énergique, agressif, on fait les morceaux pour que ça bouge en Live.

Jamie (bassiste, et guitariste remplaçant) : Ça reste du Mass Hysteria dans le sens où la musique est énervée mais le texte et la voix ne le seront pas. Ce qui fait la différence aussi, c'est qu'il n'y a pas un chant saturé, si on avait un chanteur qui gueulait ça serait moins original et plus lambda.

Yann : C'est toujours ce qui a fait notre force de toute façon.

Pouvez-vous nous parler de la production ?

Jamie : Ça a été produit par Fred, notre guitariste, comme les cinq derniers albums. Il s'est vraiment donné à font dessus, il a taffé pendant deux mois quasiment, et Yann y était tous les jours.

Yann : Moi je trouve qu'il n'a rien à envier à la production américaine.

Jamie : Le master a été fait par Ted Jensen , et il a carrément appelé Fred en lui disant « Les mecs, le master est très bien, il ne faut toucher à rien parce que c'est plus propre que certains trucs américains qu'on m'envoit », donc c'est ultra flatteur pour Fred ! C'est le meilleur son qu'il pouvait faire.

Après l'album « Matière Noire », on a craint par les propos de Mouss qu'il ne continuerait pas l'aventure Mass Hysteria, mais il semblerait qu'il ait rechargé ses batteries ?

Yann : Mouss a eu une grosse baisse d'énergie et un gros ras le bol, mais l'album a tellement bien marché qu'il a décidé de continuer.

Jamie : c'est surtout la tournée qui s'est très bien passée et il a vu que les gens étaient là, et ça l'a totalement requinqué. Il n'y a pas eu de discussion, il était surmotivé ! Il a juste eu une période de baisse de moral.

Yann : Quand tu as 20 ans, 30 ans, 35 ans c'est cool. Et puis après voilà t'as des enfants… La vie de musicien n'est pas faite pour tout le monde, déjà financièrement c'est jamais stable. Donc il a eu une petite baisse de régime par rapport à ça, mais c'est reparti !

On va vous revoir au Hellfest cette année, l'idée de cette journée avec une concentration de bons groupes français, c'est réjouissant non ?

Jamie : C'est cool !

Yann : Moi je trouve cela génial ce qu'il a fait au niveau de la scène uniquement française.

Jamie : En plus ça nous met enfin au niveau qu'on est nationalement et surtout au même niveau que ces groupes internationaux. Certes on est des groupes français pour la plupart connus en France, bon Gojira c'est une exception.

Yann : Tu prends Ultra Vomit, Mass Hysteria ou Tagada Jones, c'est des groupes qui ont totalement leur place à ce moment-là.

Jamie : Ca fait longtemps qu'on était relégués à des places un peu plus tôt dans la journée parce qu'on était français… Et là, Ben c'est dit « Bah non on va faire une vraie scène française », je pense que l'initiative est très bonne ! C'est une bonne idée et ça va plaire aux gens, il y aura du monde !

Parlons encore du Hellfest, on vous a déjà vus sur les mainstages de Clisson, avez-vous prévu un show différent ?

Yann : Nous on va jouer à 22h30 donc oui forcément on va essayer d'agrémenter le show, mais on garde les surprises un peu pour nous pour l'instant, mais oui, lights, vidéos, des trucs un peu cool !

Jamie : On est en train de faire tout l'aspect technique en ce moment, et on a décidé de faire un bon spectacle !

Cette tournée s'étale sur toute l'année, avec la date du Zénith de Paris en fin d'année, est-ce un gros challenge pour vous ?

Yann : Oui quand même, parce qu'on sent que c'est le moment de notre carrière où il faut le faire, on va essayer de faire une affiche cool, et tout ce qu'on fait on va pouvoir le faire avec notre cœur, sincèrement.

Jamie : Il faut aussi le voir comme un rassemblement, que ce soit de Marseille, Brest ou Starsbourg, ce serait bien que tout le monde vienne ! On aimerait bien que les fans réalisent que c'est une réunion pour tout le monde et pas que pour les parisiens. On aimerait bien que les gens se déplacent de loin pour venir profiter du concert avec nous.

Quels sont vos morceaux préférés à jouer en Live ?

Jamie : On est d'accord sur un direct c'est Nerf de Bœuf  ! J'aime bien Tout est poison , Chien de la casse , Failles

Yann : J'adore nos compositions de Matière Noire, Reprendre mes esprits

Jamie : A partir du moment où ils sont dans la setlist c'est qu'on les aime bien !

On voit une vidéo sur les réseaux sociaux où le batteur Raphaël Mercier travaille sur sa caisse claire signature, est-ce qu'il intervient à tous les processus de la fabrication ?

Jamie : Il a été à la fabrique, il en a même fabriqué une pour lui-même, mais il n'intervient pas dans la fabrication. Il me semble que c'est à Boulogne-sur-Mer, mais Raphaël habite à Marseille donc c'est compliqué. Il suit le truc, de toute façon c'est un pote à lui, et c'est ses dimensions qu'il voulait, il a tout choisi, donc il est intervenu mais ne peut pas intervenir constamment.

Avez-vous quelque chose à dire aux lecteurs d'Ultrarock ?

Yann : continuez de soutenir la scène française, de venir aux concerts !

Jamie : Oui surtout le 6 décembre au Zénith de Paris !


Adèle.