Et si on allait réchauffer nos vieux os dans une salle obscure ? En tous les cas, Almost Famous nous y a grandement encouragés en nous proposant une affiche prometteuse à L’Espace B, pour festoyer notamment pour la sortie de « Opposite Terror », le deuxième album de TankrusT, qui propose donc, à cette occasion, une release party des plus festives…
Pour ouvrir les festivités, nous nous retrouvons face à face avec un groupe de Metal « Hybride » dans lequel on découvre de nombreuses influences, posées sur une base de Mélo Death. Le tout est fortement inspiré d’un univers post-apocalyptique dont le concept est illustré par des musiciens grimés de maquillages de guerre. Once Upon The End envoie directement du gros son thrashy sans passer par la case départ, ne recevant pas 20.000 Francs, mais plutôt l’acclamation de leur public que je trouve, ma foi, un peu trop calme. Nous voici donc projetés dans un style assez classique mais efficace. Malheureusement, pas assez pour que je m’immerge complètement dans le show.
Lorsque Dystopy prend place sur la scène, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Puis les compositions s’enchainent à toute berzingue dans un style plutôt Thrash et je suis assez admirative de la double compétence que nous offre le frontman car il est aussi bassiste du groupe. Je trouve que les compos sont un peu plus punchy et groovy que celles de leurs prédécesseurs, bien que les musiciens semblent plus statiques sur scène dans cette deuxième prestation. C’est un peu dommage et, du fait, l’ennui se fait sentir après quelques morceaux. En revanche, les riffs plus mélodiques de ce set donnent à l’ensemble du show une valeur ajoutée plutôt appréciable.
C’est au tour de TankrusT de faire chauffer les planches de l’Espace B. Nous sommes alors face à une sorte de Metal en fusion, comme un volcan prêt à exploser à tout instant, équilibré par la super énergie de Kootoh, le frontman énervé. Je découvre ce soir un « nouveau » line-up où seuls les guitaristes ont changé. D’ailleurs, c’est drôle de voir qu’ils jouent tous les deux sur exactement le même modèle de guitare, mais ce n’est qu’un détail qui ne gâche en rien le déroulement du concert, bien au contraire.
En règle générale, je préfère voir TankrusT en live plutôt que les écouter sur album car je trouve que l’énergie n’est pas vraiment la même. Sur scène, les gars passent du Death au HardCore sans aucun problème, armés de rythmiques violentes et attractives et personne n’est laissé sur le banc de touche. On notera cette alchimie bien présente entre les musiciens, amenée par la présence scénique indéniable de Kootoh qui n’hésite que rarement à s’arrêter de sauter, de courir partout ou d’aller embêter ses camarades de jeu, entre deux lignes de chant. Je crois même avoir remarqué que la foule est bien plus compacte pendant cette prestation que les deux précédentes, ce qui est l’une des marques d’un show de qualité, dont personne – ou presque - ne sort indemne à la sortie.
Il se fait tard mais il reste encore un groupe à voir. Il s’agit de Chabtan, qui s’inspire des mythologies méso-américaines pour créer du Death Mélo bien vénère comme il se doit. Avant ce soir, j’ai vu passer une communication soignée et une imagerie très attractive, ce qui m’a vraiment donné envie de les voir sur scène. Je m’attendais cependant à quelque chose de plus raffiné, dans le sens où j’ai eu l’impression qu’il manquait cette énergie notable qu’on trouve à foison en format CD. Cris Red, le frontman hyperactif, semble pourtant vouloir tout donner sur scène, notamment cette envie d’envoyer toute son âme et ses tripes à son public, qui semble parsemé désormais.
Le show est assez bien structuré dans son ensemble. Chabtan laisse paraitre une réelle unité sur scène, eux aussi maquillés aux couleurs de guerriers prédateurs, prêts à tout détruire sur leur passage. On se contentera des murs de l’Espace B pour ce soir. Je ne saurais pas vous dire exactement pourquoi la sauce n’a pas pris et pourquoi je suis ressortie de là avec un avis très mitigé concernant cette prestation. Il est possible que je change d’avis si un jour j’ai l’opportunité de les revoir en concert.
Mais pour l’heure, il est grand temps de rentrer à la maison et de se réchauffer avec un bon petit thé aux fruits rouges pour débriefer tranquillement de cette programmation cohérente et riche en nuances métalliques.
Doro’
Pour découvrir les groupes, cliquez par-là :
Once Upon The End : https://www.facebook.com/Onceupontheend.Metalband/
Dystopy : https://www.facebook.com/Dystopy/
Tankrust : https://www.facebook.com/Tankrust/
Chabtan : https://www.facebook.com/officialchabtan/