Après cette disette de concerts, il est plus que temps de repartir sur les routes d'Ile de France. N'ayant pas pu nous rendre au Mennecy Metal Fest une semaine auparavant, direction, par ce beau matin de cet également beau samedi, au Fertois Rock In Fest 3.

Comme à son habitude le site est vaste, bien aménagé, accueillant et propice à passer une excellente journée. De surcroît, j'ai repéré, du coin de l’œil, que le stand ravitaillement faisait des crêpes (breton un jour, breton toujours..). Mais pas que : merchandising, disques, artisans et artistes sont présents, au même titre que secouristes et tente de tests pour les fans de l'intrusion nasale de coton tige.

DREAMCATCHER

C'est sous un véritable soleil de plomb, et devant un public encore clairsemé, que DREAMCATCHER investit la scène. Le combo n'est pas né de la dernière pluie puisqu'il officie déjà depuis plus de vingt années. Chacun joue son rôle parfaitement, Chris au chant se démène comme s'il jouait devant 20 000 personnes (ben quoi). Dans un créneau Heavy Metal teinté de Thrash, le groupe présente des titres de son album The Road So Far à paraître le 5 novembre.

SANGDRAGON

Après une longue intro digne d'un film fantasy, les troupes de Sangdragon prennent place. En tenue médiévale, c'est pas moins de sept musiciens qui vont délivrer un set maîtrisé en tous points. Black, Death, Pagan, peu importe, nous avons droit à une bien belle prestation. Vocalement, les chœurs sont précis, le chant est puissant. Bien sûr, c'est extrême, symphonique, magistral. Sangdragon livre une bien efficace prestation.

JADES

Si vous êtes des auditeurs ou lecteurs assidus d'Ultrarock, vous connaissez sans doute ce groupe, exclusivement féminin, chose assez rare qu'il convient de souligner. Troisième date en trois jours pour JADES, s'en revenant tout juste de Belgique, Chloé, Cherry, Tïphaine et Lyndsay balancent un hard rock énervé. Bien rôdé par moult concerts, c'est efficace et sans chichi. La force de JADES, c'est sa détermination à délivrer un set de qualité dans la bonne humeur. Pari gagné, à en juger par la quantité de merch vendu !

SLEAZYZ

C'est au tour de Sleazyz de prendre possession des lieux. Avec une imagerie et des look travaillés, le ton se durcit un peu. Prenons une base Sleaze, saupoudrons le tout de Punk et de Rock'n Roll, touillons touillons de manière brutale, touillons encore en incluant des refrains catchy et voilà, c'est prêt à déguster. Grimés et costumés, le visuel shock-rock est en adéquation avec la musique. Une exécution (mouhaha) en bonne et due forme. Un concert efficace !

PORNO GRAPHIC MESSIAH

Ah ça y est ! Le jour commence à décliner et les lumières rentrent enfin en action. Du coup, la performance de PORNO GRAPHIC MESSIAH s'en trouve enrichie. Leur visuel est, lui aussi, également fort, notons l'ajout de barres led synchronisées. Maquillés de blanc avec un look commun qui fait fonction d'uniforme, le groupe installe l'ambiance d'un Metal indus’ haut en couleur. Le beat est martial, les séquences tournent, la voix est grave. On pense à Manson, Combichrist, Deathstars.

Le groupe fait monter sur scène le staff du Fertois Rock In Fest, rejoint par des membres de Sleazyz et Jades. Pensée spéciale pour Lyndsay (Jades) qui finit à l'infirmerie suite à une coup de manche de guitare. Plus de peur que de mal.

HELL OF A RIDE

Sur une scène dépouillée de tout retour (vive les ears-monitors) et sans back-drop, le quatuor francilien distille son Metal US alternatif mélodique. C'est direct, efficace, le combo connaît son sujet sur le bout des doigts, des cordes et des baguettes. Le public, déjà non content de retrouver les titres qu'il connaît et de les chanter, donne encore plus de voix sur les deux reprises revisitées (Kavinsky et Bruno Mars). Un bon moment de communion (mais sans curé...)

LAZULI

LAZULI est un groupe de rock progressif, aérien et habité, avec un haut niveau d’exécution, mais qui ne tombe pas pour autant dans le démonstratif pompeux. Originaire de l'Hérault, le groupe a parcouru 800 kilomètres pour participer au festival. Dans le public, il y a des fans impatients qui se délectent de cette maîtrise du style. La batterie, la guitare à cour, le chanteur au centre, clavier à gauche et cet instrument que je découvre : une léode, sorte de stick large (pour nous les hommes...) se jouant presque à la verticale (son histoire ici).

Habillée visuellement par de la vidéoprojection qui alterne illustrations, vidéos ou encore affichant les paroles, l'heure est à la contemplation, on se laisse envoûter par ce chant en français qui nous raconte une histoire, par ces solos de guitares et de léode, par ces longues plages instrumentales. Plus surprenant : un solo de cor électrique. Le Fertois Rock in Fest vibre à l'unisson.

Le groupe termine son set.

Et, cerise sur le gâteau, le ciel du festival s'illumine d'un feu d'artifice inattendu ! Bien joué !

Retour du groupe sous les belles bleues et les belles rouges. Acclamé il termine son set en jouant à 5 sur le marimba. Il se dégage de LAZULI une vraie gentillesse, un plaisir d'être là, une humilité attachante. Tout ceci rend sa musique encore plus magique.

Voilà. Il est 01h30. Fin de cette très belle journée.

Bravo pour plusieurs choses : le choix des groupes qui officient tous dans des registres différents. Le site et l'organisation. Le staff, qui fait tout avec le sourire. Le son, qui a été excellent toute la journée.

Pas bravo à toi qui te plains sur les réseaux sociaux du manque de concerts et qui ne te déplaces pas...

 

A l'année prochaine, le Fertois !!!!

Le pti plus : avoir passé la journée avec Yann (Tic) et Virginie (Tac), les photographes de l’impossible.

Captain METAL.