Ils sont arrivés par dizaines de toutes les régions, c’est leur grande réunion ce soir, surtout ne sortez pas (il fait froid), restez dans vos maisons (c’est complet).

Allez ! Vous l’avez compris, avec cette introduction reprise des paroles du titre « La Huitième Couleur de l’Arc-en-Ciel», ce soir, c’est direction le Forum de Vauréal pour célébrer SORTILEGE. Et célébrer est le mot exact : vestes à patchs, Perfectos, Americanas et t-shirts à l’effigie du groupe sont de sortie. Depuis la tournée découlant de l’album « Phoenix », on sait déjà que cette nouvelle mouture de SORTILEGE est redoutablement efficace mais, ce soir, l’évènement est de taille : il s’agit de la première date pour honorer le nouvel album à venir, une date de rodage pour la tournée qui débutera en avril. Le petit bonus qui fait plaisir : elle est sold-out !

L’attente de l’ouverture des portes se fait dans le froid, seuls les membres du fan-club rentrent en salle une demi-heure avant tout le monde, ils sont reçus par le groupe avec un accès anticipé au stand de merchandising (privilège, quand tu nous tiens…) et squattent déjà les crash barrières.

20h30. La salle se remplit et devient vite blindée pour accueillir la première partie, Philippe KALFON.
Guitariste de renom, on ne compte plus ses participations sur scène aux côtés d’artistes bien établis.
Vu au sein du mythique groupe de rock prog Taï Phong, la semaine passée, au Stock, à Mennecy, il évolue ce soir en trio instrumental et chacun ne peut que rapidement constater le très très bon niveau du bonhomme. Toucher velouté, bends précis, sons moelleux et soli hyper mélodiques, Philippe fait remarquablement sonner sa Stratocaster blanche à grands coups de grimaces, celles-là mêmes qui font la marque des grands guitaristes. Cette formule n’est pas sans rappeler un certain Joe Satriani, et Panama, de Van Halen, seul titre chanté par le bassiste, clôture un set bien agréable.

21h45. Backdrop SORTILEGE, cache-amplis à l’effigie de l’artwork d’Apocalypso (l’album à venir, qui sort le 3 mars), ça ne rigole pas du côté de la déco scénique. Le groupe a investi les lieux il y a quelques jours pour mettre en place sa nouvelle setlist, perfectionner le son et, pour sûr, nous n’allons pas être déçus !

Une intro de rigueur et, tout de noir vêtu, une croix posée sur le torse, Zouille et sa (son) bande investissent la scène.
Depuis l’album Phoenix, on sait que ce nouveau line-up est redoutable, le choix des musiciens prend tout son sens en live et, franchement, personne, ce soir, ne semble regretter les membres des 80’s. Le présent de SORTILEGE est réjouissant. Ce soir, le groupe va plonger logiquement dans son passé pour interpréter ses classiques, ceux que tout le monde a envie d’entendre, mais il va aussi proposer pas moins de cinq nouveaux titres.
Dans l’ordre, au rayon des incontournables : Amazone, Messager, Chasse le Dragon, Civilisation Perdue, Gladiateur, Délire d’Un Fou, D’Ailleurs, Majesté, Le Cyclope De L’Etang, Mourir Pour Une Princesse.

La très belle surprise du soir, c’est Métamorphose, le dernier titre du set. Enfin, pas vraiment le dernier, car il y a un rappel, avec Marchand D’Hommes et l’incontournable Sortilège.

Les titres plus récents de 2021, Phoenix et Toujours Plus Haut sont aussi de la partie. Histoire de varier les plaisirs, le groupe a judicieusement invité Julian Izard (chanteur guitariste d’Existance) sur Civilisation Perdue, Stéphane Buriez (Loudblast) sur Gladiateur et sur le nouveau titre Attila. Tous deux seront aussi présents sur le final culte qu’est le titre Sortilège (enfin, tous les autres morceaux sont cultes, hein…)

Parlons un peu futur avec les nouveaux titres joués ce soir : Le Sacre Du Sorcier, Attila, Apocalypso, Vampire, La Parade des Centaures. On a affaire à cinq ambiances différentes : Le Sacre Du Sorcier est une histoire épique qui alterne passages rapides et chœurs enjoués ; Attila est un titre lourd au refrain guerrier et ravageur ; Vampire est un brûlot rapide (Zouille nous indque malicieusement les paroles du refrain) ; La Parade Des Centaures est insolent de modernité, avec un son énoooorme ; Apocalypso, quant à lui, est une compo presque doom, l’ambiance y est grave, solennelle, majestueuse et pesante. Voilà qui annonce le meilleur pour l’album à venir.

L’impressionnante performance vocale de Zouille, le sourire de Bruno Ramos, la détermination d’Olivier Spitzer, l’efficacité de Seb Bonnet, à la basse, et de Clément Rouxel, à la batterie, font plaisir à voir et renvoient l’image d’un groupe solide.

Bien sûr, comme à chaque concert de SORTILEGE, il y a ce fameux septième homme incontournable. Le groupe (5), Bady l’ingé son (6) et et et ; le public (7), toi, moi, vous, nous, eux. Public complètement acquis à la cause SORTILEGE, connaissant historiquement chaque mot, chaque solo, chaque break de batterie et chantant passionnément sans retenue et à l’unisson (ou presque) l’ensemble des paroles, mimant les solis, gesticulant les coups de cymbales. C’est toujours une belle communion et un vrai partage. Qui peut se targuer d’avoir un tel public ? Iron Maiden, peut-être ? Patrick Bru.l ? (Ok je sors)

Du quinqua certes, du quadra aussi, mais pas que, car à en juger par l’audience présente ce soir, il est force est de constater que les nouvelles générations s’intéressent à ce SORTILEGE, la légende dont elles ont entendu le plus grand bien. La sortie d’APOCALYPSO devrait générer non seulement un nouvel engouement de la fan-base, mais aussi un apport de nouveaux Metal Kids.

Deux heures d’un concert généreux, carré et qui aurait pu en durer quatre. A noter la captation vidéo du show qui donnera lieu à la commercialisation d'un Dvd. A guetter donc !



Le site : http://sortilege.website

Captain Metal

Merci à V photographie pour ces magnifiques photos :

PHILIPPE KALFON ------








SORTILEGE ------