KADAVAR The Isolation Tapes

Robotor Records


 

 

Une année seulement après l’excellent “For The Dead Travel Fast” (chroniqué dans nos pages ici : http://ultrarock.free.fr/chroniques2019/kadavar_19.htm), nous avons à nouveau rdv avec KADAVAR pour 44 minutes d’évasion musicale. Il y a quelques semaines est sorti “The Isolation Tapes”, un nouveau chapitre pour méditer sur le sens de la vie.
Petite parenthèse sur le fait que le virus de pangolin n’ayant pas épargné notre trio berlinois, il fut, à défaut d’avoir dû annuler sa tournée fraichement annoncée, l’un des premiers groupes à proposer du livestream en direct de leur studio de répète, lors du premier confinement. Un peu comme si le groupe jouait dans votre salon, c’était fou ! https://youtu.be/awquiK0G9Zg

Pour revenir sur “The Isolation Tapes”, on peut se dire qu’on est déjà sur une production de qualité, à l’écoute du premier titre, intitulé “The Lonely Child”, qui semble mélanger à la fois le Stoner et l’Électro (la faute au clavier fortement présent). L’ambiance globale se présente comme un genre de Pink Floyd révolutionnaire, avec ses mélodies et sonorités psychédéliques qui sont de la partie, une fois de plus.

Sans vraiment de ligne conductrice, ni de concept-album réellement prédéfini, le groupe dévoile sur la table toutes ses cartes une à une, façon suspens de poker, pour nous emporter dans son univers décalé, inspiré des années 60s/70s. On profite de lignes de basse qui arrondissent les angles, si tant est qu’il y en ait quelque part. Le chant se fait plus discret dans cet album, laissant carte blanche à la guitare et la batterie. Les dix compositions sont parfaitement équilibrées et cohérentes, ainsi l’heureux auditeur saura en savourer chaque partie. Certaines pourraient être de parfaites BO de films SF des années 80, ce qui a certainement inspiré Max Löffler pour la réalisation de cet artwork ‘’old school’’.
Pour appuyer cette idée, les chœurs présents sur le titre “The World Is Standing Still” m’évoquent vraiment le style Pink Floyd que je citais plus tôt, avec aussi des riffs longs et fuyants, des compositions aux architectures progressives et puissantes. Tandis que le titre “Eveything Is Changing” propose des notes “positives” et a tendance à entrainer l’auditeur vers la sortie, qu’on peut imager comme la lumière au bout du tunnel. 

Je parlais de “For The Dead Travel Fast” comme d’un album captivant, celui-ci est encore plus immersif. J’ai mis du temps pour rédiger cette courte chronique car je voulais être dans de bonnes conditions pour le découvrir vraiment. Ce n’est pas le genre d’album qu’on écoute en faisant le ménage ou entre deux trucs.
Je pense qu’il y a plusieurs façons de l’interpréter et de le savourer et le but n’est pas d’écrire une dissertation dessus, qui serait probablement indigeste pour ceux et celles qui n’aiment pas (trop) lire. Puis moi-même j’aurais peur d’être redondante dans mes propos et de ne rien apporter de plus que ce que j’ai déjà évoqué. Ce dont je suis sûre, en revanche, c’est qu’il saura combler les attentes des fans du groupe. Et pour les autres, je vous suggère d’aller visiter l’univers de KADAVAR, si ce n’est pas déjà fait, en suivant le petit lien malin que voici : https://www.kadavar.com/

Doro'



 

 
 
 
 

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