C R Y P T A   Echoes of The Soul

 

Napalm Records

 

Crypta est un nouveau venu dans le monde du Death Metal, bien que le combo soit composé de membres déjà bien aguerris. Les quatre filles qui officient sur ce premier album ont, en effet, déjà un background métal solide : la leader, bassiste et chanteuse Fernanda Lira et la batteuse Luana Dametto ont sévi ensemble au sein des brésiliens de Nervosa, et les guitaristes Sonia Anubis et Taina Bergamashi, respectivement chez Burning Witches et Hagbard. Souhaitant visiblement s’orienter vers un style un peu plus extrême, le projet Crypta a donc vu le jour.

En raison de la crise du Covid, le groupe n’a toutefois pas pu se réunir physiquement, et la création de cet « Echoes of The Soul » n’aura été possible qu’en distanciel. Voilà pour la petite histoire…

Musicalement, Crypta semble vouloir nous délivrer un Death Metal plutôt old school, avec notamment une production proche de ce que nous proposaient des groupes comme Dismember, au milieu des années 90.

Passée l’intro qui semble vouloir nous entrainer au fond de la fameuse crypte, on attaque fort sur « Starvation », avec un bon gros scream pour poser le décor. Le morceau est rapide et agressif, on y retrouvera les riffs classiques du genre et un solo plutôt bien senti. Structure que l’on retrouvera d’ailleurs sur le titre suivant, « Possessed », ou sur le très bon « Death Arcana », plus lourd que le début d’album et sur lequel Sonia Anubis nous régale.

Le gros point fort de l’album est le chant de Fernanda Lira, toujours très agressif, quitte à entrainer certains titres vers un registre plus black (« Kali », « Dark Night of the Soul »), surtout lorsque les gratteuses accélèrent la cadence.

Ceci étant, on tourne vite en rond avec cet « Echoes of the Soul », faute à l’absence de titres qui sortent vraiment du lot et d’une vraie impression de « déjà entendu », ce qui rend, à mon sens, l’ensemble assez peu attachant.

Si l’on peut avoir la curiosité, légitime, de vouloir découvrir ce que nous propose le quatuor féminin de Crypta, on reste tout de même un peu sur notre faim. Il manque probablement un petit supplément d’âme à ce premier opus, qu’elles parviendront peut-être à faire émerger dans leur prochain effort, ne serait-ce qu’en composant et enregistrant ensemble plutôt qu’à des milliers de kilomètres les unes des autres.

Le site:  http://www.cryptaofficial.com

Magnus

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